(© Stockphotokae / Adobe Stock)
La démocratisation de l'utilisation des réseaux sociaux et l'augmentation du risque cyber et des manipulations de l'information ont fait entrer les conduites des opérations dans une nouvelle dimension. Marc-Olivier Boisset et Vincent Neuville analysent, dans cette tribune, ces transformations liées à l'utilisation des réseaux sociaux à des fins de déstabilisation sur les théâtres d'opération, à l'heure où l'état-major des armées prend pleinement conscience de ce phénomène et met en place une doctrine de lutte informatique d'influence.
Challenges of Information Warfare in Joint Operations in the Age of Social Media (T 1381)
The democratization of social media use, combined with the rising risk of cyber threats and information manipulation, has brought military operations into a new dimension. In this article, Marc-Olivier Boisset and Vincent Neuville analyze these transformations tied to the use of social media for destabilization purposes in operational theaters, as the Armed Forces General Staff fully acknowledges this phenomenon and implements a doctrine for influence-driven cyber warfare.
« L’arme de l’information permet de gagner sans combattre
lorsqu’elle est employée à bon escient » (1)
Florence Parly, ministre des Armées
Mali, 2017. La force Barkhane a mené dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, une opération de capture de sept suspects au centre-ville de Kidal. Les sept personnes arrêtées sont présentées par la population locale comme menant « […] des trafics en tous genres : migrants, drogues, armes » (2) et sont suspectées d’avoir des accointances avec les réseaux terroristes djihadistes (3). Dans cette zone, ces réseaux sont particulièrement actifs, en particulier le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) (4).
Il reste 96 % de l'article à lire