Pourquoi évoquer la guerre « autour » de la Méditerranée, non pas « en » Méditerranée ? S’il y a de nombreuses manœuvres navales, si des navires de guerre ont été déployés, l’essentiel n’est pas maritime. Rappelons toutefois que l’on continue de s’interroger sur la présence d’un sous-marin russe en Méditerranée ⁽¹⁾, que le porte-avions français Charles-de-Gaulle a été placé (pour 15 jours, à partir du 26 avril) sous le contrôle opérationnel de l’Otan (SRIKFORNATO), que le porte-avions USS Gerald R. Ford a été déployé au large de Gaza entre octobre et janvier, que les États-Unis ont construit un port artificiel au large de Gaza pour acheminer l’aide humanitaire ⁽²⁾ tandis que le Tonnerre français ou le Vulcano italien, deux bâtiments transformés en navires-hôpitaux, avaient été déployés à l’automne. Néanmoins, il ne s’agit pas à proprement de missions de guerre.

Pour autant, la Méditerranée, ses annexes et ses voisinages connaissent une recrudescence de conflits. La guerre est là, autour, et entraîne une hausse de la conflictualité en Méditerranée. Nous évoquerons les conflits ouverts, les conflits latents mais aussi le retour de la crise migratoire qui entretient une insécurité générale dans la zone.

Conflits ouverts

Trois conflits ouverts s’étagent sur les bords mêmes de la Méditerranée et de ses annexes, plus un quatrième un peu plus éloigné.

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