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  • Éditorial – Ukraine-Russie : Donald Trump veut la paix, une paix, sa paix (T 1738)

Éditorial – Ukraine-Russie : Donald Trump veut la paix, une paix, sa paix (T 1738)

Hugues Pernet, « Éditorial – Ukraine-Russie : Donald Trump veut la paix, une paix, sa paix (T 1738)  », RDN, 18 août 2025 - 2 pages

Vladimir Poutine accueilli par Donald Trump à Anchorage (Alaska), le 15 août 2025 (© kremlin.ru)
Vladimir Poutine accueilli par Donald Trump à Anchorage (Alaska), le 15 août 2025 (© kremlin.ru)

Lors du sommet entre Trump et Poutine, le président américain a semblé flatter son homologue russe pour obtenir des concessions : gel partiel des territoires ukrainiens occupés (Lougansk, Donetsk) et garanties de sécurité sans engagement direct des États-Unis. Poutine, confronté à une guerre coûteuse et à une résistance ukrainienne renforcée, accepte un compromis temporaire. L’accord reste désavantageux pour l’Ukraine, forçant Zelensky à un choix cruel : accepter un traité humiliant ou poursuivre une guerre sans soutien américain garanti. Trump, cherchant un succès diplomatique, exerce une forte pression, tandis que l’Europe, divisée, peine à s’imposer. Le sort de l’Ukraine et de son président se joue désormais à Washington.

Editorial—Ukraine, Russia: Donald Trump wants peace, one peace, his peace

During the summit between Trump and Putin, the American president appeared to flatter his Russian counterpart in order to obtain concessions: a partial freeze on occupied Ukrainian territories (Lugansk, Donetsk) and security guarantees without direct US commitment. Putin, facing a costly war and increased Ukrainian resistance, accepted a temporary compromise. The agreement remains disadvantageous for Ukraine, forcing Zelensky to make a cruel choice: accept a humiliating treaty or continue a war without guaranteed American support. Trump, seeking diplomatic success, exerts intense pressure, while a divided Europe struggles to assert itself. The fate of Ukraine and its president is now being decided in Washington.

Le sommet Trump-Poutine a, certes, vu le retour du Président russe en majesté sur la scène internationale ce qui n’a pas manqué de choquer, à juste titre, ceux qui, comme moi, respectent le droit international et certaines valeurs morales. Cependant, à y regarder de plus près, et en se défiant de l’émotion, on peut penser que, par un excès de louanges et de gestes paraissant déplacés, le fort Donald Trump, semble avoir obtenu du faible Vladimir Poutine, des concessions susceptibles de déboucher sur un accord, un mauvais accord, mais un accord dont le mérite principal serait de mettre un terme à cette boucherie.

Le Président américain avait fait passer des messages au Président russe :

– le rapport de force était, sans contestation possible, en faveur des États-Unis ;

– les États-Unis pourraient fournir des armements à l’Ukraine payés par l’Union européenne ou gagés sur les terres rares ukrainiennes. L’engagement américain pouvait donc s’inscrire dans la durée au profit des États-Unis et au détriment de la Russie.

De son côté, Vladimir Poutine, même si ses conseillers militaires, les siloviki comme on les nomme, lui font miroiter une percée rapide du front, a bien compris que cette guerre avait forgé une identité, une nation ukrainienne, et que la poursuite de la guerre se ferait à un coût encore plus exorbitant et avec des gains tout à fait aléatoires et minimes, impossibles à contrôler politiquement.

Au sommet en Alaska, Vladimir Poutine a manifestement accepté de limiter, temporairement tout au moins, ses ambitions. Il se contentera de ce qu’il contrôle militairement tout en essayant par des combats d’arrière-garde, raison pour laquelle il refuse tout cessez-le-feu ; de contrôler l’entièreté des oblasts de Lougansk et Donetsk tout en gelant dans la situation actuelle ceux de Kherson et de Zaporijia, dont les armées russes n’ont qu’un partiel contrôle.

Il a aussi accepté des garanties de sécurité dont Donald Trump se satisferait dès lors qu’elles n’engageraient pas directement les États-Unis. Le Président américain a obtenu, sans nul doute, une avancée, décisive, l’avenir le dira. C’est ce qui se jouera à Washington aujourd’hui. Vladimir Poutine paraît prêt à des conditions léonines pour l’Ukraine à mettre un terme à cette guerre inqualifiable. Néanmoins, le Président américain a, pour une large part, adopté le narratif russe accommodé à sa propre sauce : cette guerre est celle de Joe Biden, avec lui, elle n’aurait pas eu lieu.

Reste maintenant le plus difficile : faire accepter ces conditions léonines au Président ukrainien et aux Européens… C’est l’objet de la réunion de lundi à Washington.

Le Président Zelensky est placé devant un dilemme impossible, avec les formes cette fois-ci, puisque les termes de l’accord avec Vladimir Poutine n’ont pas été divulgués, permettant de ne pas mettre le Président ukrainien devant le fait accompli.

Cependant, les pinces de la tenaille se referment avec force. Tout d’abord, Donald Trump, qui pense tenir l’accord du siècle – ou tout au moins une avancée majeure avec Vladimir, comme il l’appelle –, va exercer une pression maximale sur le Volodymyr Zelensky pour qu’il ne gâche pas ce progrès vers le Prix Nobel de la paix.

Cette pression maximale a atteint son paroxysme lors de la première réunion surréaliste de Washington, le 28 février dernier, mais elle s’est accompagnée de messages dénués d’ambiguïté : possible reconnaissance unilatérale de l’annexion de la Crimée et sondage d’éventuels candidats aux futures élections présidentielles en Ukraine…

Ainsi, le Président ukrainien va être placé au centre d’un drame cornélien : souscrire, après avoir tenté de l’amender avec le courage qu’on lui connaît, un traité équivalant à celui passé par la France après la défaite de Sedan en 1870 avec la Prusse, concédant l’Alsace et la Lorraine, à une nuance près qui a son importance, l’armée ukrainienne n’a pas cédé… ou poursuivre une guerre avec des alliés, certes très engagés, mais qui, après trois ans de conflit, ne sont toujours pas passés en économie de guerre et avec, de surcroît, le risque de perdre le principal d’entre eux, les États-Unis.

Cette perspective place également Volodymyr Zelenski au centre d’un nœud gordien dans lequel sont inextricablement mêlés le destin de l’Ukraine et le sien propre. Aujourd’hui à Washington vont se jouer le destin de l’Ukraine, de Volodymyr Zelensky, mais aussi celui de l’Europe. Celle-ci saura-t-elle s’imposer a minima tout au moins ?

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