Un appel téléphonique de Vladimir Poutine à Donald Trump a suffi pour bouleverser la stratégie occidentale en Ukraine. Donald Trump, cherchant un deal, pousse Volodymyr Zelensky vers un cessez-le-feu fragile, marginalisant l’Europe. Moscou impose son récit, exploitant les divisions transatlantiques et l’affaiblissement européen face à ses ambitions.
Editorial —Ukraine: Back to square one
A phone call from Vladimir Putin to Donald Trump was enough to upend Western strategy in Ukraine. Donald Trump, seeking a deal, is pushing Volodymyr Zelensky toward a fragile ceasefire, marginalizing Europe. Moscow is imposing its narrative, exploiting transatlantic divisions and Europe's weakening in the face of its ambitions.
Il a suffi d’un long appel téléphonique de Vladimir Poutine pour remettre à plat toute la stratégie laborieusement élaborée depuis le sommet de Washington cet été, monté dans l’urgence pour contrer la rencontre d’Anchorage du 15 août. Certes, ce vendredi, le président Volodymyr Zelensky a reçu un accueil « courtois » à la Maison Blanche, écoutant avec une infinie patience celui qui se considère comme le meilleur faiseur de « deals » en ramenant la paix là où son regard se pose.
Cependant, au final, Donald Trump, tout auréolé du cessez-le-feu (très fragile) entre le Hamas et Israël, somme le dirigeant ukrainien d’accepter une fin des combats sur la ligne de front et de subir les décisions qui pourraient se prendre lors d’une probable rencontre avec Vladimir Poutine à Budapest, dans le fief de Viktor Orban, dont on peut s’interroger sur sa position plus qu’ambigüe vis-à-vis de Moscou.
Moscou, qui n’a cessé de répéter que l’Ukraine a perdu la guerre et qu’elle doit, de ce fait, accepter le Diktat moscovite. Poutine qui a encore répété qu’il revendiquait la totalité de l’oblast de Donetsk qu’il ne contrôle toujours pas et, grand seigneur, il accepterait de « rendre » les parties des oblasts de Kherson et de Zaporijjia qu’il n’occupe toujours pas.
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