La rencontre Trump-Zelensky à Washington, influencée par un échange préalable Trump-Poutine, révèle une stratégie américaine pragmatique et déséquilibrée. Trump, focalisé sur les réalités de terrain et les intérêts économiques, marginalise l’Ukraine et l’Europe, favorisant un cessez-le-feu qui risquerait de légitimer les conquêtes russes. Zelensky, affaibli par des tensions internes et des erreurs diplomatiques, peine à défendre une position fondée sur le droit international. La perspective d’une rencontre Trump-Poutine à Budapest, sous l’égide d’Orban, accentue les divisions transatlantiques et isole davantage l’Ukraine, tout en offrant à Moscou une opportunité de dicter les termes d’un accord.
War in Ukraine: a risky next meeting in Hungary?
The Trump-Zelensky meeting in Washington, influenced by a prior Trump-Putin exchange, reveals a pragmatic and unbalanced American strategy. Trump, focused on realities on the ground and economic interests, marginalizes Ukraine and Europe, favoring a ceasefire that risks legitimizing Russian conquests. Zelensky, weakened by internal tensions and diplomatic errors, struggles to defend a position based on international law. The prospect of a Trump-Putin meeting in Budapest, under the aegis of Orban, accentuates transatlantic divisions and further isolates Ukraine, while offering Moscow an opportunity to dictate the terms of an agreement.
La troisième rencontre entre les Présidents Trump et Zelensky à Washington le 17 octobre dernier, si elle ne s’est pas mal déroulée, n’a cependant pas pris la tournure positive escomptée par le Président ukrainien telle que relayée préalablement par les médias européens. Le long échange téléphonique, plus de deux heures, sans presse, la veille de cet entretien américano-ukrainien, entre les Présidents Trump et Poutine a modifié fondamentalement la configuration de cette réunion. Tout d’abord, il a fait perdre un avantage tactique que le Président Zelensky pensait pouvoir obtenir en s’entretenant à nouveau avec Donald Trump. Effacer l’humiliation initiale reste une préoccupation majeure ce qui pèse sur chaque réunion bilatérale américano-ukrainienne.
De plus, non seulement l’accord espéré sur la livraison de missiles Tomahawks n’a pas été validé mais un certain nombre de signaux inquiétants doivent être relevés pour procéder à une analyse sans complaisance, la seule à même de permettre une réponse appropriée à une menace qui pourrait se dessiner.
Prendre ses désirs pour des réalités n’est pas de bonne politique. Il faut savoir relever ses faiblesses pour mieux les corriger.
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