Résultats de votre recherche sur 'Jean Chesneau'

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N° 626 Décembre 2000 - p. 133-138

Libre opinion - Arcanes de l’aventure coloniale - Jean Chesneau

Il est rarement parlé des règles non écrites qui se sont élaborées entre la présence coloniale et les populations autochtones, règles sans lesquelles toute forme de cohabitation eût été exclue, entre des millions d’individus et une infime minorité d’Européens. On pense ici à l’Afrique subsaharienne, le plus grand espace d’un seul tenant où, depuis la conférence de Berlin (1885) une emprise étrangère a été considérée comme licite par les institutions internationales. Peu d’analystes, à vrai dire, se sont penchés sur les deux moments clés qui ont encadré cette implantation lointaine. Entre « la conquête » et le retrait, près d’un siècle s’est écoulé. Au commencement, quelques années avaient suffi à établir l’accord non formalisé, mais d’application constante. L’administration étrangère était agréée, car elle présentait, à l’expérience, assez d’avantages pour compenser certaines novations plus ou moins dérangeantes, parfois même exorbitantes des modes de vie locaux. Paix, sécurité, justice, avènements des soins médicaux, garanties alimentaires, réseaux de communication, etc. Le « Blanc » et sa « manière » avait du bon. Tous ces apports devinrent des acquis insérés dans l’ordre traditionnel des choses. Le « pacte » avait aménagé des liens de cohabitation sans heurts. Lire la suite

N° 620 Mai 2000 - p. 185-188

Afrique - L'élection présidentielle au Sénégal : un modèle de démocratie - Les deux faces de l'immigration - Jean Chesneau, Hugo Sada

Au cours des mois qui ont précédé la dernière élection présidentielle sénégalaise qui vient de se dérouler en février et mars 2000, on a généralement vu se répandre des analyses et des commentaires plutôt pessimistes annonçant des tensions, des risques d’émeutes et jusqu’à une explosion du pays : une espèce de scénario catastrophe laissant planer l’ombre d’une nouvelle élection au premier tour du président Abdou Diouf, et donc la reconduction d’un régime usé, dominé par le Parti socialiste sénégalais au pouvoir depuis l’indépendance en 1960 avec Léopold Sedar Senghor, puis à partir de 1981 avec son dauphin, confirmé en 1983, puis réélu en 1988 et 1993. Plus récemment, en mai 1998, le même parti avait remporté les élections législatives avec 93 sièges sur 140 et dominait largement le nouveau Sénat, dont 12 membres sur 60 étaient désignés par le président de la République. Lire la suite

N° 617 Février 2000 - La Méditerranée, entre trois continents - p. 5-18

À propos d'une politique méditerranéenne - Jean Chesneau

Ancien diplomate et spécialiste de l'Afrique, l'auteur a noté que le président de la République a souhaité une réunion de tous les chefs d'État et de gouvernement des pays riverains de la Méditerranée. À cette occasion, il nous fait part de ses réflexions sur ce « berceau de civilisations » et propose quelques idées dont devrait débattre cette conférence afin de porter ses fruits. Lire les premières lignes

N° 614 Novembre 1999 - Chroniques - p. 173-176

Défense dans le monde - Les mesures de confiance et de sécurité (MDCS) pendant la guerre du Kosovo - Jacques Walch, Jean Chesneau

La campagne aérienne contre la Serbie a commencé le 24 mars. L’accord technique entre Belgrade et l’Otan a été signé le 9 juin. Pendant cette période, l’Alliance dut faire face à la volonté russe d’appliquer les mesures de confiance et de sécurité (MDCS) établies par l’OSCE. Lire la suite

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N° 614 Novembre 1999 - Chroniques - p. 186-191

Afrique - SOS Afrique - Jean Chesneau

Lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères (1976-1978), Louis de Guiringaud disait que l’Afrique était le dernier continent où la France pouvait se donner la sensation d’être encore une puissance internationale capable d’influence. C’est, en effet, une des conclusions à tirer de visites au son des tam-tam et au rythme des danses, dans des pays aux expressions festives spontanées — et fugitives —, aux structures étatiques fragiles, au climat psychologique où persistent les traces d’une magistrature d’influence, corollaire d’une décolonisation dont la mutation, de jure, n’exclut pas des rapports dont la nature, à plusieurs égards, s’apparente dans ses aspects extérieurs à ceux de l’époque tutélaire, malgré un changement décisif : les donneurs d’ordres sont des autochtones, partenaires d’une « coopération » mise en pratique du credo occidental de « l’aide au développement » qui, du fait d’un partenariat radicalement disparate, est affligée d’une inefficacité récurrente. Il y manque, en effet — élément indispensable du succès — une participation active et méthodique des bénéficiaires. S’agit-il d’une impossibilité d’ordre structurel ? L’histoire, il est vrai, a consigné, sur la base de coexistences partagées, les efflorescences de progrès mémorables : les civilisations greco et gallo-romaines, les arts mozarabe et siculo-normand en Espagne et en Sicile sont à mettre au crédit de coopérations où les complémentarités jouaient à plein. Voilà qui n’a rien à voir avec les effets improbables d’apports financiers détournés de leurs objectifs, et de procédures de mise en œuvre où la motivation et les compétences font cruellement défaut. Cela dit, on peut rappeler que les réalisations outre-mer des ex-puissances administrantes, en Afrique notamment, ne furent jamais l’aboutissement de conceptions et d’efforts équitablement partagés… Nos autorités n’en poursuivront pas moins leurs voyages en Afrique pour y être applaudies, sans omettre de tirer de notre budget annuel près de 50 milliards de francs pour prix de ces dispendieuses excursions exotiques dispensatrices d’une popularité fugace. Il n’est guère facile, convenons-en, d’expliquer à nos interlocuteurs que l’esprit de progrès et la volonté d’évoluer ne sauraient faire partie des fameux « transferts de technologie ». La fiction demeure de règle. Pour combien de temps encore ? Lire la suite

N° 605 Janvier 1999 - Repères - Opinions - Débats - p. 119-138

Afrique : une nouvelle donne pour l'an 2000 ? - Jean Chesneau

L'auteur, ancien ambassadeur spécialiste de l'Afrique, évoque l'avenir proche de ce continent qu'il affectionne particulièrement et qu'il souhaiterait voir progresser dans la paix et la prospérité.

N° 602 Octobre 1998 - Repères - Opinions - Débats - p. 124-143

Pour une Afrique de progrès, quelle formation ? - Jean Chesneau

Même si nous avons récemment publié les actes de notre colloque sur les stratégies en Afrique au sud du Sahara, nous avons estimé intéressant d’y ajouter, à l’occasion de ce numéro de la revue, l’étude très approfondie et très objective de la formation du personnel dans ce continent, de l’ambassadeur Jean Chesneau, spécialiste de l’Afrique, dont il connaît tous les pays, d’Alger au Cap et de Dakar à Maputo.

N° 597 Avril 1998 - Repères - Opinions - Débats - p. 76-90

Coopération internationale : réhabilitation à l'Est, développement au Sud - Jean Chesneau

Il n’entre, à aucun moment, dans l’intention de l’auteur de ce texte, ancien ambassadeur, de critiquer de manière stérile des rapports dont la qualité et l’utilité sont indéniables ; mais de s’interroger, sur la possibilité de réunir, dans un cadre approprié, les deux faces de toute politique d’assistance, autrement dit : de lier l’étude des montants et des conditions de l’aide fournie à l’analyse des résultats obtenus. Qu’il s’agisse, pour les pays producteurs de richesses excédentaires de poursuivre, avec le Sud, la recherche du progrès ; ou de prendre part, à l’Est, à l’oeuvre de réhabilitation consécutive à la faillite du marxisme, la coopération doit être conçue et appliquée comme un tout indissociable.

N° 543 Juin 1993 - Repères - Opinions - Débats - p. 127-132

Résurgence de l'Afrique profonde - Jean Chesneau

L'auteur, ancien diplomate spécialiste de l'Afrique, s'efforce de définir les causes des malheurs qui assaillent les Africains après 30 ans d'indépendance : tous les « modèles » proposés ont échoué parce qu'ils ne tiennent absolument pas compte des us et coutumes locaux, et c'est à l'Afrique à trouver par elle-même la voie de son salut.

N° 507 Mars 1990 - Repères - Opinions - Débats - p. 107-121

Quelle politique française d'assistance à l'Afrique ? - Jean Chesneau

Au moment où, en raison de l'évolution de l'Europe de l'Est, les pays du Sud se demandent ce que sera, dans l'avenir, l'aide que leur apportent les États industrialisés, l'auteur, particulièrement compétent sur les questions africaines, évoque la politique d'assistance française envers ce proche continent. Ce sujet est très important, et il le restera au siècle prochain ; il a déjà été abordé dans un numéro précédent par le colonel Paul Vallin, il le sera encore ultérieurement, même s'il est « sensible ».

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