Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Armée de l’Air et de l’Espace - Puissance militaire aérospatiale - Salon du Bourget 2025
  • Instruire pour vaincre dans la troisième dimension : ainsi naissait le Cesa

Instruire pour vaincre dans la troisième dimension : ainsi naissait le Cesa

Jérôme Lespinois (de), "Instruire pour vaincre dans la troisième dimension : ainsi naissait le Cesa " Armée de l’Air et de l’Espace - Puissance militaire aérospatiale - Salon du Bourget 2025

Créé en 1945, le Centre d’enseignement supérieur aérien, devenu Centre d’études stratégiques aérospatiales en 2006, vise à dynamiser la réflexion stratégique Air et Espace et à la faire valoir dans le débat d’idées en interarmées. Le Cesa adapte ses formations pour former des chefs capables de penser et d’agir dans la troisième dimension et pour préparer l’armée de l’Air et de l’Espace aux guerres de demain.

Teaching to Win in The Third Dimension: The birth of CESA

The advanced air school (Centre d’enseignement supérieur aérien—CESA) was founded in 1945. It aimed to encourage strategic thinking on air matters and give it weight in debates on joint issues. Today, the CESA (since 2006 the Centre for strategic aerospace studies—Centre des études stratégiques aérospatiales) continues to adapt its training programmes to produce chiefs that are capable of thinking and acting in the third dimension, and to prepare the Air Force for future wars.

Créé le 1er novembre 1945, le Centre d’enseignement supérieur aérien (Cesa) est issu des leçons tirées du second conflit mondial et s’inscrit dans le contexte de la crise que traverse l’armée de l’Air de 1945 jusqu’à la création de l’Otan en 1949. Dans cette atmosphère de déflation des effectifs, de pénurie de matériels et de luttes interarmées, le Cesa prend une part décisive dans la reconstruction intellectuelle de l’armée de l’Air, tout d’abord en forgeant son nouveau cadre doctrinal et, ensuite, en formant ses futurs chefs.

Le Cesa : une réponse à la crise de l’armée de l’Air à la fin des années 1940

Pour mieux mesurer ce que les chefs de l’armée de l’Air avaient à l’esprit en créant le Cesa, il faut se souvenir du contexte de ces années marqué par les nécessités de la reconstruction du pays, du rétablissement de la souveraineté française et de l’engagement des forces armées dans le maintien de l’ordre colonial. À la Libération, l’armée de l’Air fait face à deux grandes séries de difficultés. La première est liée à la situation du pays. L’état des finances publiques oblige le gouvernement à accélérer la déflation des effectifs militaires. En mai 1945, l’armée de l’Air aligne 145 000 hommes. En février 1946, ce nombre est ramené à 50 000, soit 10 % des effectifs militaires. Du côté des matériels, les Américains ont suspendu leur aide militaire dès la signature de la capitulation allemande à Reims, le 7 mai 1945. Les Britanniques poursuivent leur soutien en équipement, mais à titre onéreux. L’infrastructure est presque totalement à reconstruire. Les bases ont été soit bombardées par les Alliés soit détruites par les Allemands battant en retraite. L’outil industriel est sans doute l’élément qui a le mieux résisté aux aléas de la guerre, car il fut en partie mis au service des Allemands. Cependant, il est devenu totalement obsolète car il n’a pas suivi le formidable développement technique de l’aéronautique pendant la guerre et ses moyens de production sont devenus complètement inadaptés. Il faudra plusieurs années avant de pouvoir compter sur les capacités de production de l’industrie aéronautique française.

La seconde série de difficultés tient à la place de l’armée de l’Air dans le système politico-militaire adopté après la Libération. La guerre a montré l’importance des grandes opérations combinées, notamment amphibies ou aéroportées. Seule la coopération intime des trois armées a permis de vaincre les forces de l’Axe. Pour les responsables politiques de 1945, les particularismes d’armée rappellent l’armée de la IIIe République, celle de Gamelin et de la défaite de 1940. Sous l’impulsion du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, les ministères de la Guerre, de la Marine et de l’Air sont supprimés et remplacés par un ministère de la Défense nationale. Un état-major général de la défense nationale est créé et confié en août 1944 au général Juin, c’est-à-dire au chef militaire français le plus prestigieux. Directement subordonné au chef du gouvernement, qui est également un camarade de promotion de Saint-Cyr, il chapeaute les états-majors des trois armées. Toutefois, dans les très nombreux arbitrages rendus par le général Juin, l’armée de l’Air apparaît comme le parent pauvre des trois armées.

Face à cette situation, les chefs de l’armée de l’Air essaient tout d’abord de préserver le socle qui permettra sa renaissance. Ils privilégient en particulier la conservation de l’organisation territoriale, des bases aériennes et des écoles qui permettront de régénérer des unités de combat le moment venu. Ayant démissionné en février 1946 pour protester contre les réductions d’effectifs, le général Martial Valin (1898-1980) est remplacé comme chef d’état-major général de l’armée de l’Air par le général René Bouscat (1891-1970). Ce dernier a déjà été l’artisan du réarmement de l’armée de l’Air en Afrique du Nord, puis l’a dirigée au combat en assumant la responsabilité de chef des forces aériennes engagées, de novembre 1944 à juillet 1945. Il a ensuite été écarté à la Libération en étant nommé au poste honorifique, sans beaucoup de pouvoir, d’inspecteur général de l’armée de l’Air. La démission de Valin lui offre l’occasion de revenir aux responsabilités pour adapter l’armée de l’Air au nouveau contexte et préparer sa renaissance.

Un peu avant d’accéder à la tête de l’armée de l’Air, le général Bouscat est à l’origine de la création du Cesa lorsqu’il est à l’inspection générale de l’armée de l’Air dont une des attributions est de « diriger l’enseignement supérieur aérien ». L’instruction portant création d’un Centre d’enseignement supérieur aérien est signée par le général Valin, chef d’état-major général de l’armée de l’Air, le 30 octobre 1945. Elle dispose que le Cesa sera créé le 1er novembre 1945 à l’École militaire (1).

Des aviateurs soucieux de faire prévaloir leurs idées dans le débat d’idées interarmées

Il est frappant de constater que les premiers directeurs du Cesa ont tous servi sous les ordres du général Bouscat, sont issus de la même filière, celle de l’armée d’Afrique du Nord, et ont exercé des responsabilités opérationnelles en 1944-1945. Ce sont des hommes qui vont ensuite occuper les plus hauts postes de commandement dans l’armée de l’Air. Les trois premiers directeurs du Cesa seront tous major-général de l’armée de l’Air. Deux d’entre eux parviendront au poste de chef d’état-major.

Le premier, en novembre 1945, est le général Paul Gérardot (1898-1980). Chef d’état-major du général Bouscat lorsque ce dernier commande les forces aériennes françaises en Afrique du Nord et en Afrique occidentale française (AOF), il est son adjoint à l’inspection. Il est l’aviateur français ayant exercé le plus haut commandement opérationnel en 1944-1945, en dirigeant le 1er corps aérien français qui comprend quatre escadres et onze groupes de chasse. Subordonné au 1st Tactical Air Command américain, le 1er CAF appuie la 1re armée du général de Lattre tout au long des combats de la vallée du Rhône et jusqu’en Allemagne. Lorsque Bouscat est nommé chef d’état-major général de l’armée de l’Air en février 1946, Gérardot devient son second, puis lui succède en septembre 1946. Il redevient directeur du Cesa en février 1947, après sa démission du poste de chef d’état-major général de l’armée de l’Air.

Le deuxième directeur du Cesa est le général Jean Piollet (1899-1970), issu de l’armée de l’Air restée en Afrique du Nord, ancien commandant de la 31e escadre de bombardement au sein de la 12e Air Force américaine et première unité française de bombardement sur B-26 engagée sur le front d’Italie au printemps 1944. Il succède au général Gérardot à la tête du Cesa en avril 1946 puis comme chef d’état-major général de l’armée de l’Air en février 1947.

Le troisième est le général André Hartemann (1899-1951) qui est dans l’état-major du général Bouscat à Alger, puis le second du général Piollet à l’état-major général de l’armée de l’Air avant de prendre la direction du Cesa de septembre 1949 à mars 1950. Il part ensuite commander l’aviation française en Indochine où il meurt pour la France en avril 1951.

À la fin des années 1940, le Cesa constitue donc l’un des organismes les plus importants de l’armée de l’Air, à la tête duquel sont nommés les chefs les plus brillants et les plus prometteurs. Cette importance donnée au Cesa est motivée par le fait que cet organisme joue un rôle-clé dans la renaissance d’une armée de l’Air moderne adaptée aux nouveaux conflits et participe à la défense des intérêts des aviateurs dans le débat interarmées. En effet, à sa création, le Cesa se voit attribuer la mission de refonte des règlements d’emploi pour tenir compte des possibilités accrues des matériels et du caractère de la guerre moderne. Sont ainsi successivement publiés : le Règlement de manœuvre de l’aviation de chasse (1946), le Règlement de manœuvre de l’aviation de renseignement (1947), etc.

La pierre angulaire de ce travail de refonte est constituée par l’Instruction provisoire sur l’emploi des forces aériennes, publiée au début de l’année 1947, quelques mois après la vive polémique qui avait opposé l’état-major de la défense nationale et l’état-major général de l’armée de l’Air à propos de la définition des « missions de l’armée de l’Air dans les forces de la nation ». L’état-major du général Juin a en effet attribué comme mission prioritaire à l’armée de l’Air l’appui des forces terrestres et navales d’intervention. Les chefs de l’armée de l’Air vivent cette décision comme un retour aux errements des années 1930 et comme une négation des leçons de la guerre mondiale. Le général Bouscat écrit au général Juin : « Par conséquent, il est insuffisant et dangereux de dire que l’armée de l’Air sera orientée, en priorité, vers les missions d’appui des forces terrestres et maritimes sans préciser que ces missions d’appui seront obligatoirement précédées, ou accompagnées, de missions destinées à acquérir la liberté de manœuvre aérienne. C’est insuffisant, car c’est n’énoncer qu’un temps d’une mission qui en comporte deux ; c’est dangereux, car c’est risquer d’introduire, à nouveau dans les esprits, une erreur qui nous a coûté très cher. (2) » En 1947, l’instruction provisoire rédigée sous les auspices du Cesa et publiée sans l’aval de l’état-major général de la défense nationale, proclame : « Désormais, peut-on dire, c’est la prise de possession du domaine aérien qui conditionne le succès de toutes les opérations terrestres, navales et mixtes ; on ne saurait trop souligner l’importance primordiale de la supériorité aérienne dans la stratégie moderne et, par suite, la part importante qui doit être attribuée à l’armée de l’Air dans l’organisation des forces armées. (3) »

La recréation de l’École supérieure de guerre aérienne : former les stratèges de l’air

La rédaction du nouveau corpus doctrinal de l’armée de l’Air ne constitue qu’une partie de la mission du Cesa. Son objet principal est de former les chefs de l’armée de l’Air. En octobre 1945, le projet initial de refonte de l’enseignement militaire supérieur aérien comprend trois cours : un à destination des capitaines afin d’enseigner la technique d’état-major pour leur permettre ensuite de servir en administration centrale, dans les états-majors des grandes unités ou des régions aériennes ; un de tactique aérienne à destination des jeunes officiers supérieurs et un haut enseignement aérien pour la stratégie. La principale innovation tient à la création du cours de 1er degré car, avant-guerre, la technique d’état-major était enseignée à l’École supérieure de guerre aérienne (ESGA).

Ces projets se heurtent à l’état-major général de la défense nationale, qui envisage la création d’un organisme de la défense nationale responsable de l’enseignement militaire supérieur pour les trois armées. Néanmoins, l’armée de l’Air ne concède que la mutualisation de certains cours entre les enseignements supérieurs des trois armées et affirme : « Enfin, il y a lieu de noter que s’il y a avantage à créer un état d’esprit commun aux trois armées de la défense nationale, cet état d’esprit commun n’existe pas, doit être autant que possible créé, mais comme toutes les choses humaines, ne pourra l’être que lentement tant chez les instructeurs que chez les élèves. (4) » Cependant, les aviateurs acceptent de mutualiser le haut-enseignement aérien et d’abandonner le projet de recréation du Centre des hautes études aériennes d’avant-guerre.

Le cours technique d’état-major débute au premier trimestre 1946 avec des enseignements dispensés par les officiers de l’état-major général de l’armée de l’Air. Le premier concours de sélection du cours supérieur d’état-major est organisé la même année. Les lauréats débutent la scolarité en novembre 1946. En 1948, le cours supérieur d’état-major reprend le nom d’École supérieure de guerre aérienne (ESGA) montrant ainsi la continuité avec les promotions d’avant-guerre.

Toutefois, dans l’esprit du général Gérardot, qui a suivi les cours de l’École supérieure de guerre (de l’armée de Terre), l’enseignement dispensé dans cette nouvelle ESGA ne doit en rien reprendre l’esprit des années 1930, lorsque le général Gamelin affirmait aux stagiaires de la promotion de 1935 que la victoire de 1918 tenait à l’application du principe selon lequel la division attaque sur un front de 1 800 mètres et résiste sur un front de 400 mètres. Le général Gérardot compare l’ESG d’avant-guerre à une « une école primaire supérieure de tactique appliquée » (5). Sous ses ordres, la recréation de l’ESGA en 1946 s’inspire du modèle britannique et recherche l’ouverture sur les grands problèmes du monde contemporain pour former des chefs aux vues larges et pas seulement préoccupés de technique ou de tactique.

L’ouverture du Cesa se traduit par la publication de deux nouvelles revues. En 1947, commence à paraître le Bulletin de documentation qui reprend et diffuse une sélection d’articles scientifiques, techniques ou généraux pour former la culture générale des aviateurs. Parallèlement, le général Gérardot confie la création d’une revue professionnelle au général Chassin : Forces aériennes françaises. Max Chassin (1902-1970) a commandé la 31e brigade de bombardement en 1944 ; il s’est déjà distingué comme un écrivain talentueux et remporte un prix de l’Académie française pour son Histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale (1947). Le premier numéro paraît en octobre 1946. Dans son avant-propos, la rédaction de Forces aériennes françaises écrit qu’elle n’a « d’autre propos que de présenter aux cadres de l’armée de l’Air un instrument de travail et de réflexion ».

Dans un article de ce même numéro, intitulé « Plaidoyer pour la culture », le général Chassin remarque : « Il y a peu d’officiers cultivés dans l’armée française et singulièrement dans l’aviation ». Tout le programme d’action du Cesa réside sans doute dans cette constatation. Il s’agit d’améliorer la culture générale et la culture militaire des aviateurs car, selon le général Chassin : « Il n’a jamais existé de grands chefs sans culture. » ♦


(1) Instruction portant création d’un Centre d’enseignement supérieur aérien, n° 6740/EMGA/1/G du 30 octobre 1945.
(2) Lettre du général Bouscat au général Juin, 1er juin 1946. SHD/Air 3E1419.
(3) « Instruction provisoire sur l’emploi des forces aériennes » in Lespinois (de) Jérôme (dir.), La doctrine des forces aériennes, La Documentation française, 2012, 405 pages, p. 237.
(4) Note signée du général Bouscat sur le projet de la défense nationale au sujet de la réorganisation de l’enseignement supérieur dans les trois armées, n° 384/IGAA/EM 18 novembre 1945.
(5) Christienne Charles, « L’armée de l’air de 1945 à 1949. Le contexte général », Revue historique des armées, 1982, p. 9 (https://www.persee.fr/doc/rharm_0035-3299_1982_num_148_3_7133).

Partagez...

  • Accéder au sommaire du cahier

Été 2025
n° 882

L’Afrique face aux mutations stratégiques

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

30-07-2025

Nominations militaires du 30 juillet 2025

25-07-2025

Renseignement : Premier vol Archange

24-07-2025

La DGA annonce le premier vol de l’hélicoptère Guépard à Marignane

23-07-2025

Décès accidentel d’un militaire français engagé au sein des forces armées en Guyane

22-07-2025

Royaume-Uni : le pavillon se baisse pour la classe Trafalgar

15-07-2025

Mort de l’historien Jean-Pierre Azéma

14-07-2025

Publication de la Revue nationale stratégique 2025

09-07-2025

Voyage d’État du président Emmanuel Macron au Royaume-Uni

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.