Aéronautique - Farnborough - Nouvelles des prototypes français - Air France et les transporteurs indépendants
Il y a encore deux ou trois ans, Farnborough était indiscutablement le plus grand événement européen annuel en matière d’aviation. Les initiés venaient y constater, au milieu des doubles « bang » qu’aucun autre avion européen ne parvenait alors à réaliser les progrès de l’industrie aéronautique britannique.
Les premières voilures à forte flèche et les premières ailes delta accompagnaient les appareils qui du Gloster Meteor au Hawker Hunter et au Supermarine Swift battaient à tour de rôle les records du monde de vitesse pure. La masse imposante des Bristol Brabazon ou des hydravions Saunders-Roe Princess attestaient la puissance d’une industrie qui disposait des meilleurs réacteurs du monde grâce aux travaux du Commodore Whittle à qui l’on doit le développement du turboréacteur.
Cette année, le record du monde d’altitude porté quelques jours avant le meeting à plus de 20 000 mètres, a maintenu l’intérêt de Farnborough. Cependant, ce record a été obtenu par un English Electric Canberra à réacteur Olympus, machine déjà éprouvée, et non par un matériel nouveau. Cette impression d’un certain piétinement se confirme avec la présentation de la plupart des avions de combat qui, du Fairey Gannet aux trois bombardiers Handley Page HP.80 Victor, Vickers Valiant et Avro Vulcan à 4 réacteurs, sont déjà de vieilles connaissances. L’Avro Canada CF100 dont l’extraordinaire puissance et la maîtrise du pilote ont émerveillé les spectateurs, ne semble pas supersonique.
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