NDLR : si le découpage des parties est d'origine, les titres sont de 2025.
Terres françaises d’Amérique
Que pèsent, au regard des quarante-deux millions de kilomètres carrés et des quatre cents millions d’habitants du continent américain, les cent mille kilomètres carrés et les six cent mille habitants des terres françaises d’Amérique ? Le seul rapprochement de ces chiffres incite à la modestie. Il peut laisser croire et confirmer que le sol français, en Amérique, n’est vraiment plus que le résidu d’un empire qui comprit autrefois le Canada, une partie du territoire actuel des États-Unis, de nombreuses îles aux Antilles et faillit s’étendre largement au-delà des frontières présentes de notre Guyane.
Ces terres résiduelles sont-elles appelées à se fondre dans de vastes ensembles géographiques qu’on peut se complaire à imaginer sur la carte ? Ont-elles, au contraire, vocation d’être un témoignage de notre civilisation, et d’avoir autour d’elles, sur l’ensemble du continent, un rayonnement qui dépassera largement les données médiocres des chiffres statistiques que nous indiquions à l’instant ? En d’autres termes plus crus, sont-elles appelées, inexorablement, à disparaître du patrimoine français, ou y prendront-elles une place de choix, dans un monde que l’avenir va certainement transformer profondément ?
Si l’on croit que l’histoire n’est pas inéluctablement, déterminée, on peut espérer que c’est la seconde hypothèse qui prévaudra. À condition que nous fassions l’effort nécessaire et que nous soyons guidés par une volonté sans défaillance. L’enjeu n’est pas négligeable. Dans la défense du monde libre, ces terres françaises, malgré leur exiguïté, leur dispersion, leur intérêt économique restreint au regard des colosses de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, ont un rôle à jouer. Le définir, tel est le but de cet article.
Il reste 95 % de l'article à lire
Plan de l'article