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  • Revue n° 199 Février 1962
  • La politique culturelle de la France

La politique culturelle de la France

Jean Basdevant, « La politique culturelle de la France  » Revue n° 199 Février 1962 - p. 211-225

Trop souvent les événements internationaux ne sont appréciés qu'en fonction de leurs manifestations diplomatiques ou militaires, et cette schématisation conduit à négliger d'autres facteurs, notamment le facteur culturel. Il est peu d'exemples d'une tension entre deux États qui n'ait pas, dans ses conséquences les plus proches, une altération des rapports culturels. La crise franco-tunisienne consécutive à l'affaire de Bizerte, la nouvelle action entreprise par Nasser contre les professeurs français en Égypte ont mis en lumière cette interdépendance étroite entre l'influence culturelle et les autres facteurs des relations internationales. On peut au surplus se demander, eu égard aux remous de la décolonisation et aux aspirations des peuples nouvellement indépendants, comment se présente l'avenir de l'influence culturelle de la France : que l'on ait pu parler d'une « Afrique d'expression française » suffit à indiquer l'ampleur du problème.

C'est pourquoi il nous a paru utile de faire appel au Directeur général des Affaires culturelles et techniques au ministère des Affaires étrangères, qui a bien voulu répondre à nos questions sur les principes, les formes, les objectifs de la politique culturelle de la France.

L'une des préoccupations de la RDN est de considérer la défense comme un « tout » indissociable — un « tout » que l'on ne peut réduire à l'un de ses éléments sans en fausser le sens et sans en prendre une idée fausse. La langue, le livre, les écoles, l'assistance technique, etc. doivent ainsi être jugés, non comme des « actes gratuits », mais comme des impératifs nationaux.

— « Voilà une vaste question, et qui risque de conduire à un débat philosophique dépassant d’assez loin le cadre de notre entretien et de mes propres compétences ! Je me bornerai donc à quelques constatations d’expérience.

La première est que le drame de la France, en 1940, et son éclipse presque totale pendant quatre ans de la scène internationale en tant que puissance politique, se sont impitoyablement traduits, sur le plan culturel, par un effacement dont nous n’avons pas encore, en certains secteurs, tout à fait fini de payer les conséquences.

La seconde est le parallélisme, non moins frappant, qui s’est manifesté, depuis la guerre, entre le relèvement démographique, économique et politique de notre pays et la reprise de son influence spirituelle dans le monde. En France même, la jeunesse de notre population, la vigueur partout éclatante de son développement, bref notre richesse en hommes, en idées, en créations et en biens, frappent nos visiteurs étrangers et renouvellent fort efficacement l’image traditionnelle que l’on se faisait de notre pays. On peut dire sans exagération que, dans tous les domaines de la vie spirituelle et intellectuelle, l’étranger redécouvre une France pleine de vitalité et de sève, qu’un esprit moderne ne peut plus se permettre d’ignorer ou même de négliger. Ceci est particulièrement frappant dans le domaine des sciences exactes, de la médecine et des sciences sociales.

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Plan de l'article

— Selon certains, le rayonnement intellectuel d’une nation est lié à son rayonnement matériel et à sa force : ils citent la Grèce de Périclès, l’Angleterre d’Elisabeth, la France du « Grand Siècle », établissant un véritable rapport de causalité entre la force d’une nation et ses puissances de création et de diffusion intellectuelles, faisant du rayonnement culturel les fruits d’un arbre dont la puissance et la stabilité seraient les racines. D’autres, parmi lesquels René Grousset, sont d’un avis contraire. Songeant à la Renaissance italienne, à l’apogée de la culture allemande, à l’époque des fresques d’Adjantâ, des sculptures d’Ellora et d’Elephanta, etc… ils voient dans le rayonnement culturel d’une nation un fait indépendant de la puissance politique. Qu’en pensez-vous ?

— Pensez-vous qu’un pays riche d’une longue tradition culturelle et politique puisse exercer une influence intellectuelle dans des régions qui, ex-coloniales, se sont dans leur lutte pour l’indépendance, dressées contre ce pays ? La dissociation des divers éléments du « moi » national vous semble-t-elle possible ?

— Les expositions techniques et industrielles n’ont-elles pas, au XXe siècle, plus d’influence que les expositions purement culturelles ? La machine n’est-elle pas un moyen de rayonnement plus efficace que le livre ?

— L’influence de la culture française vous paraît-elle devoir survivre aux remous de la « décolonisation » et peut-on, par exemple, raisonnablement parler, si l’on projette l’espoir sur l’avenir, d’une « Afrique d’expression française » comme on parle d’une « Afrique d’expression anglaise » ?

— La langue française vous paraît-elle conserver le prestige qu’elle possédait ?

— Quelle place occupe l’enseignement dans l’effort français d’expansion culturelle ?

— Quelle politique suivez-vous en matière d’échanges universitaires ?

— Dans quelle mesure cet effort culturel vous paraît-il conditionné par l’ensemble de l’effort d’assistance technique que nous effectuons en faveur de pays qui, dans leurs relations avec la France, ont substitué des liens de coopération à des liens de sujétion ?

— Si l’on tient compte de l’effort de certains pays pour bâtir des systèmes d’enseignement qui leur soient propres, pour concevoir une éducation vraiment nationale, donc du caractère « étranger » pris par nos établissements, ne vous semble-t-il pas que renseignement direct doive, à plus ou moins brève échéance, céder le pas à un enseignement « indirect » ?

— Compte tenu de la volonté de nombreux États de trouver une justification historique, ethnique, culturelle, à leur récente souveraineté, comme des tentatives d’unification entreprises en Afrique et en Asie au nom des communautés ou des similitudes de civilisation (la « négritude », le « monde jaune », etc…) ne peut-on pas envisager la cristallisation de pôles d’attraction culturelle en Afrique et en Asie, dont l’influence se développerait au détriment de celle de la France ?

— S’il n’en était pas ainsi, et compte tenu de la tendance à l’universalisme qui se manifeste dans tous les domaines en dépit de ce que Raymond Aron a appelé « le grand schisme du monde moderne », les influences culturelles des différents pays ne se dilueraient-elles pas dans une sorte de cosmopolitisme f

— En conclusion, quelles vous paraissent être les perspectives, les chances, les limites de l’influence culturelle de la France ?

 
 

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