Aéronautique - Les équipements modernes d'observation aérienne
Pour frapper un objectif il faut disposer à son sujet de renseignements précis et récents. En matière d’opérations aériennes, l’harmonie entre les moyens d’attaque et les moyens de reconnaissance ou d’observation a été rompue par l’apparition des charges nucléaires caractérisées par une forte puissance unitaire et la mise en service d’engins ou d’avions pilotés à capacité tout temps élevée.
Ce déséquilibre est né de l’impossibilité des moyens classiques d’observation aérienne, vue humaine et photographie, à s’affranchir d’une manière satisfaisante des conditions météorologiques défavorables et de l’obscurité nocturne. En outre, malgré les réductions réalisées dans les délais de traitement des films photo, la transmission des renseignements après l’atterrissage de l’avion serait dans son principe souvent incompatible avec le rythme des opérations dans un conflit moderne, notamment nucléaire.
Pour se convaincre de la nécessité de mettre au point des équipements d’investigation plus évolués, il suffit de se remémorer un exemple puisé au conflit indochinois, conflit de dimensions cependant très modestes comparé à ceux que l’on pourrait imaginer : il ne fait aucun doute que la bataille de Dien Bien Phu aurait pu connaître un autre dénouement si des moyens de reconnaissance tout temps ou de nuit avaient permis de localiser avec précision, en vue de sa destruction, l’artillerie vietminh au cours de ses déplacements effectués uniquement par mauvais temps ou de nuit qui la conduisirent à la périphérie du camp retranché. Il apparaît donc intéressant de faire le point actuel des moyens d’observation disponibles ou en cours d’étude ou de réalisation.
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