Outre-mer - Au Mali, la persistance des difficultés économiques hypothèque l'avenir du pays - En Haute-Volta, la constitution du nouveau gouvernement confirme le processus de retour progressif vers un régime civil - À Singapour, les problèmes de ventes d'armes à l'Afrique du Sud
Le 18 novembre 1968, un groupe de jeunes officiers, conduit par le lieutenant Moussa Traore, et exprimant les désirs de très nombreux mécontents, profitait de l’absence de M. Modibo Keita, alors chef de l’État, pour renverser son gouvernement engagé depuis l’indépendance dans la voie du socialisme et d’une étroite coopération avec les pays de l’Est.
Prenant en mains les destinées du pays, un Comité militaire de libération nationale (CMLN) composé de 14 officiers assurait la totalité des pouvoirs, et un gouvernement provisoire mis en place dès le 22 novembre était chargé de mettre en œuvre la politique que devait définir ce Comité militaire. Pour répondre aux espoirs des populations qui l’appuyaient dans une très large mesure, le CMLN annonçait aussitôt un programme d’action axé sur quatre objectifs essentiels : il s’agissait en effet de rétablir les libertés individuelles, d’équilibrer le budget de l’État, de développer l’agriculture et de réorganiser les circuits commerciaux. Sur le plan extérieur, le retour à une politique de non-alignement devait permettre en même temps de retrouver dans les milieux occidentaux les aides qui étaient nécessaires pour l’assainissement d’une situation économique et financière qui n’était guère brillante.
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