Aéronautique - Le Salon aérospatial de Nagoya - L'anticollision à l'ordre du jour - État du programme Alpha-Jet - Les forces aériennes indiennes et pakistanaises - Cinquantenaire de la Force aérienne guatémaltèque
Si le Salon de Nagoya a remporté un immense succès au Japon, il n’a cependant pas donné lieu à la présentation d’appareils ou équipements totalement nouveaux. Se déroulant quelques mois après le Salon du Bourget, la manifestation de Nagoya ne peut évidemment offrir l’occasion de montrer au public des réalisations inédites, l’effort des constructeurs ayant porté antérieurement sur l’accélération de leurs programmes en vue d’être présents au Bourget. Les cas du Dassault Mercure, du Falcon 10 ou du CASA C-212 Aviocar le démontrent amplement. Cependant, sur la scène asiatique, Nagoya est la consécration de la vitalité de l’industrie aérospatiale japonaise qui sort rapidement de la léthargie consécutive à la défaite de 1945. Cette industrie aérospatiale, sans être parvenue au niveau atteint en matière d’électronique ou d’automobiles, se développe rapidement en même temps que le Japon prend quelque distance vis-à-vis des États-Unis, son fournisseur attitré. Le Salon de Nagoya doit donc être considéré avant tout comme une exposition de la production et du savoir-faire japonais, même si la participation étrangère n’est pas négligeable.
L’industrie britannique, en quête de marchés, était la mieux représentée avec une gamme importante de matériels, dont un Hawker Siddeley Harrier, appartenant à un escadron opérationnel, pour remplacer l’appareil de présentation de la firme accidenté en Angleterre au dernier moment. Dans le cadre de la coopération franco-britannique, une maquette à grande échelle du Concorde retenait l’attention, en l’absence d’un des prototypes dont la présence aurait été unanimement appréciée.
Le stand français avec 34 exposants dépassait celui des États-Unis qui ne groupait qu’une vingtaine de firmes. La patrouille américaine Blue Angels qui clôturait le programme aérien fut d’ailleurs interdite de vol vers la fin du Salon en raison du bruit, jugé excessif, causé par les passages à basse altitude.
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