Outre-mer - Afrique de l'Ouest : le rapprochement entre le président Senghor (Sénégal) et le président Houphouët-Boigny (Côte d'Ivoire) - Ghana : coup d'État militaire
Les tentatives de regroupements régionaux et d’entente en tous genres n’ont pas manqué en Afrique noire depuis une dizaine d’années. Selon l’ambition de leurs promoteurs, elles ont pu prétendre à la réalisation de mythes, comme « l’intégration politique continentale » rêvée par M. N’Krumah (Ghana), ou viser, plus modestement, à la création d’ensembles moins vastes, fondés sur des unions économiques ou des solidarités d’ordre géographique, ethnique ou linguistique.
Mais il est tout aussi vrai que la dernière décennie a été riche en intrigues, querelles idéologiques et rivalités de prestige entre dirigeants politiques. Au demeurant, ces luttes, toujours stériles, provenaient plus souvent de malentendus, dramatisés par l’ignorance des masses passionnées, que de dissensions sérieuses ; elles ne pouvaient que nuire, cependant, aux relations entre États, souvent compromises au grand dam des intérêts réels des populations.
Une remarquable illustration des fâcheux effets de ces discordes a été donnée par la récente désagrégation de l’Organisation des États riverains du Sénégal – OERS –, constituée par la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, à des fins politiques et économiques.
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