Institutions internationales - Les deux Allemagne à l'ONU. - L'Europe et son « Horizon 1980 » - Les décisions du « Sommet » de Paris - Une décision « européenn » de la Grande-Bretagne - Lutte « européenne » contre l'inflation
À peine la conférence « au sommet » de Paris des 19-20 octobre était-elle terminée que s’engageaient des controverses sur l’importance et la signification de ses résultats, et chacun en dressait un bilan en fonction de ses sentiments quant à la nature politique de l’Europe. Les uns regrettaient qu’elle n’ait pas établi un plan audacieux en matière institutionnelle, les autres déploraient que les mécanismes prévus pour l’union économique et monétaire risquassent d’aboutir à des aliénations de souveraineté. Il est donc nécessaire d’en situer la place dans l’effort européen, puisqu’il est évident que la situation présente étant fondamentalement différente de celle des années 1950, les solutions envisagées alors ont perdu une part de ce qu’elles pouvaient représenter. À peine ces controverses s’apaisaient-elles que les ministres des Finances se réunissaient pour étudier, à la lumière d’un mémoire de la Commission des Communautés, les mesures qui pourraient être prises contre l’inflation, dont l’aggravation menace tous les membres de la Communauté (et bien d’autres pays).
Si l’attention s’est concentrée sur les élections américaines et allemandes, sur l’ouverture des conversations préliminaires à la « conférence sur la sécurité européenne », plus encore sur les chances de la fin de la guerre du Vietnam, etc., certains aspects de ces événements n’ont pas été mis en lumière. Sans doute ne faut-il pas s’attendre à de profonds changements dans la politique étrangère des États-Unis et de la République fédérale allemande (RFA). Mais certaines orientations seront accentuées, notamment en ce qui concerne l’attitude des États-Unis à l’égard de l’Europe lors des négociations économiques et financières dont le principe est acquis : « Nixon Round » et réforme du système monétaire international. Les premières confrontations sur la « sécurité européenne » vont mettre en question, au moins théoriquement, d’une part les liaisons européo-américaines en matière de défense, de l’autre le Pacte de Varsovie, dans la recherche d’un consensus sans lequel la « sécurité européenne » ne serait qu’un jeu de mots. Communauté européenne, Otan, UEO, Pacte de Varsovie vont ainsi se trouver impliqués par ces négociations.
Certaines d’entre elles ne sont possibles que grâce à un changement dans le climat international. Ce changement ne peut pas rester sans répercussions sur l’état de certains problèmes. C’est ainsi que l’entrée des deux Allemagne à l’ONU a été, une nouvelle fois, envisagée, dans un contexte nouveau.
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