Défense en France - Création d'une inspection des forces extérieures - La Fondation pour les études de défense nationale - Le droit d'expressions des militaires - L'exposition navale 1972
Un décret du 24 octobre 1972 crée les fonctions d’inspecteur des forces extérieures et en détermine les attributions. Venant après le décret du 10 décembre 1971 fixant les attributions des chefs d’état-major en temps de paix (1) et celui du 31 juillet 1972 déterminant celles des inspecteurs généraux des trois armées (2), ce texte s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des structures des armées commandée par le souci d’efficacité opérationnelle. À ce titre, la création de l’inspection des forces extérieures illustre la conception nouvelle d’emploi des forces, sans considération de leur appartenance à une armée déterminée, et remédie de plus aux insuffisances d’une situation inadaptée. Jusqu’à présent il n’existait, pour l’outre-mer, que deux inspections interarmées : l’une pour les forces armées d’Afrique centrale, l’autre pour celles de l’océan Indien. Il en résultait que les forces stationnées aux Antilles-Guyane, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie ne relevaient que des inspecteurs de leur armée d’appartenance. Il en était de même des unités stationnées en métropole composant ou susceptibles de renforcer les forces d’intervention (11e Division d’infanterie, 9e Brigade, éléments navals de transport ou de soutien, éléments aériens de transport ou d’appui). Cette disparité n’allait pas sans provoquer des difficultés de coordination, nuisibles en particulier à la conception d’emploi de ces forces donc à leur efficacité en cas d’intervention.
Désormais les commandements en chef et les inspections des forces armées en Afrique centrale et dans l’océan Indien sont supprimés, et « l’inspecteur des forces extérieures possède un pouvoir d’inspection permanent sur les forces et les services des trois armées qui sont stationnées outre-mer et, en métropole, sur les éléments des forces et des services désignes pour constituer la force interarmées d’intervention ».
Placé auprès du Chef d’état-major des armées (Céma), l’inspecteur est chargé de contrôler l’exécution des mesures prescrites par cette autorité en vue de l’intervention outre-mer ainsi que l’aptitude opérationnelle des unités et le fonctionnement du système d’alerte. Il complète l’information recueillie au cours de ses inspections par celle qu’il reçoit des inspecteurs généraux des trois armées et, le cas échéant, en correspondant directement avec les Chefs d’état-major et les autorités militaires outre-mer. À partir de ces informations, l’état-major interarmées dont dispose l’inspecteur est à même de se livrer à un travail d’études concernant en particulier l’emploi et les besoins des forces extérieures, la préparation des plans d’opérations et des exercices et manœuvres.
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