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  • Revue n° 343 Avril 1975
  • Défense dans le monde - États-Unis : la loi d'aide à l'étranger 1974-1975 - URSS : les négociations soviéto-américaines ; la conférence interarmées des cadres politiques - Suisse : le budget de défense 1975

Défense dans le monde - États-Unis : la loi d'aide à l'étranger 1974-1975 - URSS : les négociations soviéto-américaines ; la conférence interarmées des cadres politiques - Suisse : le budget de défense 1975

Jacques Tilhère, « Défense dans le monde - États-Unis : la loi d'aide à l'étranger 1974-1975 - URSS : les négociations soviéto-américaines ; la conférence interarmées des cadres politiques - Suisse : le budget de défense 1975  » Revue n° 343 Avril 1975 - p. 147-151

États-Unis : la loi d’aide à l’étranger 1974-1975

Le 30 décembre 1974, le président Ford a signé la loi d’aide à l’étranger pour l’année fiscale 1974-1975, après que le projet de loi, approuvé auparavant par le Congrès, eût donné lieu à maintes péripéties dont la moindre ne fut pas la bataille engagée entre le Congrès et l’Administration sur la question de l’aide à la Turquie. Le montant total des crédits accordés, qui ont dû être présentés à l’examen du Congrès, s’élève à 2,69 milliards de dollars, alors que l’Administration avait demandé 3,25 Md (1).

Traditionnellement placée sous le feu des Commissions des Affaires étrangères du Sénat et de la Chambre des Représentants, l’aide à l’étranger a connu, semble-t-il, un meilleur sort que l’année précédente. Le budget 1973-1974, en effet, n’a jamais été voté et l’Administration a dû recourir à la procédure d’autorisation continue (continuing authority) pour l’exécuter. Ce budget, géré par le secrétariat d’État et doté de 2,69 Mds à l’issue d’âpres discussions entre l’Administration et le Congrès, n’est que l’un des chapitres de l’enveloppe destinée à assurer l’aide américaine à l’étranger.

L’ensemble de cette aide se compose en outre d’un budget spécifiquement militaire (2) inscrit au titre de la défense et des sommes nécessaires au financement des programmes multilatéraux et bilatéraux portées au compte du secrétariat d’État. La répartition des crédits nouvellement votés intéresse essentiellement quatre zones géographiques et doit contribuer à la promotion de la paix entre les pays concernés.

Au Proche-Orient, où s’est ouverte une ère nouvelle de relations entre les États-Unis et les belligérants, l’aide vise, tout en préservant la sécurité d’Israël, à encourager le gouvernement de Tel Aviv et les nations arabes à persévérer dans la voie de la négociation. Dans cette perspective, Israël recevra 625 millions dont 325 M pour l’aide économique et 300 M en ventes à crédit d’équipement militaire. Du côté arabe, 550 M seront répartis entre l’Égypte (3) (250 M en aide économique) parce qu’elle est l’élément clef dans la recherche d’une solution au conflit israélo-arabe, la Jordanie (200 M) pour l’inciter à continuer dans la voie de la modération et enfin la Syrie (100 M).

En Indochine, l’aide votée doit permettre de sauvegarder les fragiles acquisitions de la Conférence de Paris en maintenant l’équilibre des forces en présence et en assurant la reconstruction des pays de la zone touchés par la guerre. L’aide économique au Vietnam s’élèvera à 450 M sur un total de 1 150 M (4) représentant un mois de budget de guerre américain en 1968 (5). Le Cambodge recevra 377 M dont 200 M en assistance militaire. En outre, 75 M d’urgence sont votés permettant le transfert à ce pays d’équipements militaires pris sur les stocks du secrétariat à la Défense.

Dans l’affaire de Chypre, pour laquelle 25 M sont débloqués en aide d’urgence, le Congrès, qui avait très mal pris l’utilisation de matériel de guerre américain par les Turcs lors du débarquement de juillet 1974, s’est opposé après bien des péripéties à la poursuite de l’aide à la Turquie au-delà du 5 février 1975. Il n’envisage de la rétablir (6) que lorsque le président Ford lui aura démontré que des résultats substantiels ont été acquis grâce à la coopération turque dans la recherche d’une solution au conflit.

Enfin, l’aide militaire à la Corée du Sud a été limitée à 145 M et 20 M supplémentaires pourraient être accordés à ce pays s’il réalise des progrès importants dans l’observation des règles internationales sur les droits humanitaires. Quant au Chili, l’aide militaire lui a été refusée pour cette raison.

Pour l’Administration, il apparaît que les crédits approuvés pour le Vietnam et le Cambodge sont très insuffisants pour atteindre les objectifs définis en vue de maintenir la paix dans cette région. Quant à la Turquie, la Maison-Blanche craint que soient très sérieusement compromises les chances d’une solution rapide dans l’affaire chypriote ainsi que la capacité de ce pays d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de l’Otan (cf. la chronique « Institutions internationales » de René Jacquot).

Le vote de la loi d’aide à l’étranger est une demi-victoire pour l’Administration Ford qui dispose ainsi d’un budget global d’assistance voisin de 6 milliards. Constituant un élément essentiel de la politique étrangère américaine, l’aide joue un rôle primordial dans la défense de la liberté et des droits de l’homme, mais aussi dans le soutien des intérêts américains dans le monde. Si le niveau des crédits est satisfaisant pour la plupart des pays concernés, il s’avère d’ores et déjà insuffisant pour le Vietnam et le Cambodge, critique pour la Turquie. Aussi, l’Administration s’efforce-t-elle dès maintenant de solliciter dans le cadre de l’exercice 1974-1975 une rallonge pour ces trois pays. Nul doute que le Congrès examinera ces demandes avec la même méfiance qu’il l’a fait pour le budget déjà voté (7).

URSS

Les négociations soviéto-américaines

Les États-Unis et l’URSS ont repris leurs négociations sur la limitation des armements stratégiques et celles concernant les explosions nucléaires souterraines à des fins pacifiques : par ailleurs l’URSS a ratifié, le 10 février 1975, la Convention sur les armes bactériologiques.

Parvenus à un accord de principe lors de leur rencontre de Vladivostok en novembre 1974, le président Ford et M. Leonid Brejnev étaient convenus que les négociations destinées à la mise au point d’un nouvel accord sur la limitation des armes stratégiques seraient reprises en janvier. Malgré le refroidissement des rapports intervenu entre-temps, les deux parties se sont efforcées de tenir cet engagement ; les négociateurs se sont donc retrouvés à Genève le 31 janvier 1975, apparemment décidés à mener à bien cette nouvelle phase des SALT.

Quelques jours plus tard, le 10 février, les négociations sur les explosions nucléaires souterraines à des fins pacifiques, ajournées depuis le 7 novembre dernier, étaient réouvertes à Moscou ; cette reprise avait également été prévue à Vladivostok. Les négociations, conduites par M. Walter Stoessel, ambassadeur des États-Unis à Moscou, et du côté soviétique par M. I. Morokhov, premier adjoint au président de la Commission d’État pour l’utilisation de l’énergie atomique, posent un problème délicat, celui du contrôle, toujours refusé par Moscou jusqu’à présent.

D’autre part, le Praesidium du Soviet suprême de l’URSS a adopté le 10 février le décret de ratification de la Convention sur l’interdiction des armes bactériologiques. Cette Convention, signée à Moscou, Washington et Londres le 12 avril 1972, interdit la mise au point, la fabrication et le stockage des armes bactériologiques (biologiques) et à toxines et prévoit leur destruction. Cette ratification a été présentée par l’Union soviétique comme une étape importante vers l’élimination des armes de destruction massive et le désarmement. Sans vouloir minimiser la portée du geste de l’URSS, il convient de rappeler que les armes interdites par cette Convention pourraient avoir des effets aussi importants que non maîtrisables et que, de ce fait, l’intérêt de leur emploi par une grande puissance est controversé.

La conférence interarmées des cadres politiques

Une conférence interarmées des cadres politiques s’est tenue à Moscou les 28 et 29 janvier 1975. Les principaux orateurs ont été M. Ponomarev, Secrétaire du Comité central du PCUS, qui a essentiellement parlé de politique étrangère, le général Epichev, chef de la Direction politique principale, et surtout le maréchal Gretchko, ministre de la Défense et membre du Bureau politique, dont le rapport définit assez nettement, dans la situation internationale actuelle, la politique de défense de l’Union soviétique et sa composante idéologique.

Pour le ministre de la Défense soviétique, la situation internationale se caractérise d’une part par la course aux armements des pays impérialistes (8), et d’autre part, à la faveur de la détente, par une offensive idéologique occidentale dirigée contre l’URSS. Les forces armées soviétiques sont chargées de s’opposer à la première menace, et leurs missions se situent à trois niveaux : garantir la sécurité de la Patrie, défendre toute la communauté socialiste avec l’aide des armées des pays frères, enfin, sur un plan mondial, soutenir la lutte contre la contre-révolution impérialiste, garantir la paix et la sécurité.

La seconde menace, à caractère idéologique, a été aggravée par la détente. Pour y parer il convient, toujours selon le ministre soviétique, de renforcer l’action sur la troupe et les cadres. Pour les premiers, il faut augmenter le volume de l’instruction idéologique, l’adapter au niveau culturel des hommes, plus élevé qu’auparavant, renforcer la discipline en exigeant une observation plus stricte des règlements tout en les expliquant, développer le patriotisme et l’internationalisme socialiste. Les cadres doivent aussi approfondir l’idéologie, qui influe sur toutes leurs activités, et cela est également vrai pour les cadres politiques dont, en outre, la sélection est à améliorer.

Suisse : le budget Défense 1975

Après bien des difficultés, le budget de la Confédération a été approuvé fin janvier par l’Assemblée fédérale réunie en séance extraordinaire. Le montant des dépenses publiques s’élève à 13 500 millions de francs suisse (1 FS = 1,72 FF). Il a subi un abattement d’environ 7 % sur le projet initial, le peuple suisse ayant refusé par sa « votation » du 8 décembre les augmentations d’impôts qui auraient permis l’équilibre budgétaire. La Défense se trouve favorisée puisqu’elle ne subit qu’un abattement de 2 %. S’élevant initialement à 2 946 MFS, le budget de la Défense nationale se voit donc ramené à 2 891 M. Par rapport à 1974, en francs courants, il représente une augmentation de 8,6 % contre 5 % pour les dépenses publiques. Par ailleurs, son pourcentage par rapport au budget fédéral est de 22 % contre 20,7 % en 1974. Mais, en définitive, du fait de l’inflation qui a dépassé 11 % l’année dernière, le budget de Défense régresse légèrement en valeur absolue par rapport à son niveau antérieur.

Les dépenses proprement militaires atteignent 2 632 M FS contre 2 415 pour l’exercice précédent. Dans ce chapitre, les dépenses de fonctionnement s’inscrivent pour 64 %, les crédits réservés aux investissements pour 36 % contre respectivement 69 % et 31 % en 1974. La réduction des crédits affectera les constructions et le programme d’instruction mais les acquisitions d’armement seront sauvegardées.

Dans l’enveloppe octroyée à la défense civile, la part affectée à la protection civile – de loin la plus importante – représente 229 M FS, soit à peine 4 % de plus que l’an passé, faible taux qui explique en particulier les restrictions dans l’acquisition de matériels.

La modernisation de l’armée suisse sera poursuivie. Bien que le programme d’acquisitions d’armement pour 1975 ne soit pas encore connu avec précision, il est possible d’en esquisser les principales orientations. Elles s’inscrivent, en effet, dans le cadre du plan quinquennal 1975-1979, estimé à 3 Mds FS.

• En ce qui concerne l’armée de terre, l’effort sera mis :

– sur les blindés : modernisation des chars Centurion et acquisition d’une nouvelle tranche de chars suisses PZ68 ou de Leopard allemands,
– sur l’artillerie : acquisition d’automoteurs M109 aux États-Unis.

•  Pour l’armée de l’air, l’effort sera sans doute porté sur l’amélioration de l’aptitude au tir des Hawker Hunter. À plus long terme, l’achat du nouvel avion de combat, qui représente un marché de 1,5 Md FS, est à l’ordre du jour.

La commission militaire a retenu, en octobre 1974, le principe de l’achat du Grumman F-6E Tiger. Mais les négociations avec les États-Unis restent difficiles compte tenu du coût de l’appareil. Ce n’est sans doute pas avant la fin du premier trimestre de cette année que le Conseil fédéral fixera le nombre d’appareils à acquérir (pas plus d’une soixantaine sans doute).

À vrai dire, l’armée suisse, armée de milice, se trouve confrontée à des problèmes qui dépassent largement la capacité d’un petit pays. La modernisation des unités est lente et bien insuffisante ; d’autre part, la faiblesse des crédits affectés à l’instruction ne manquera pas d’avoir une incidence sur la préparation au combat. Cependant, et en dépit des réductions décidées, les crédits militaires votés cette année marquent encore la volonté du gouvernement d’assurer l’exécution des programmes d’armement prévus. Cette attitude semble bien être l’expression de la volonté nationale. À cet égard, le relâchement de l’agitation antimilitariste depuis quelque mois laisse supposer que la majorité des citoyens helvétiques reconnaissent encore à la défense la place qu’elle mérite. ♦


(1) Toutes les sommes de cette partie de l’article sont exprimées en dollars.
(2) Dans le budget 1974-1975, seul le Vietnam recevra à ce titre 700 M, plus 300 M « autorisés » par le Congrès mais non engagés.
(3) Ces fonds permettront d’achever les travaux de remise en état du canal de Suez, la reconstruction des zones adjacentes et la restauration de l’économie.
(4) Dont 700 M ont déjà été votés au titre du budget de la défense.
(5) Les Américains estiment le coût total de la guerre du Vietnam à 136 Md.
(6) L’Administration avait demandé pour ce pays une aide totale de 232 M.
(7) Cf. l’article de Jacques Vernant : « Les embarras de Washington » dans le même numéro.
(8) « Pour l’année 1975 les budgets militaires des États-Unis, de la République fédérale d’Allemagne (RFA), de l’Angleterre, de la France et d’autres pays capitalistes, représentent des sommes records ».

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