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  • Revue n° 343 Avril 1975
  • Marine - États-Unis : projet de budget marine pour l'année fiscale 1975-1976 - France : le MM38 Exocet à bord des navires de la Marine nationale - Grande-Bretagne : nouveaux bâtiments

Marine - États-Unis : projet de budget marine pour l'année fiscale 1975-1976 - France : le MM38 Exocet à bord des navires de la Marine nationale - Grande-Bretagne : nouveaux bâtiments

Jean Labayle-Couhat, « Marine - États-Unis : projet de budget marine pour l'année fiscale 1975-1976 - France : le MM38 Exocet à bord des navires de la Marine nationale - Grande-Bretagne : nouveaux bâtiments  » Revue n° 343 Avril 1975 - p. 167-171

États-Unis : projet de budget marine pour l’année fiscale 1975-1976 (1)

Le président Ford a soumis le 3 février 1975 à l’approbation du Congrès le projet de budget fédéral pour l’exercice 1975-1976. Ce projet prévoit 349,4 milliards de dollars de dépenses et un déficit de 51,9 Mds.

L’Accord de Vladivostok et les exigences de la sécurité nationale ont amené le Président à demander une sensible augmentation de l’effort militaire des États-Unis. Le budget initial proposé par le Département de la Défense (DoD) atteignait 95 Mds $ de Crédits de paiement (CP ou outlays) et 104,6 Mds d’autorisations de programme (AP ou TOA) (2). Le souci de réduire les dépenses a finalement conduit l’Administration à ramener de 95 à 92,8 Mds $ les crédits de paiement prévus pour l’exercice 1976.

En outre, pour faire coïncider l’année fiscale avec l’année calendaire américaine, la FY 1976 s’étendra sur 15 mois et s’achèvera le 1er octobre 1976. De ce fait, le Congrès devra approuver un supplément de crédits pour la période allant du 1er juillet au 30 septembre 1976, soit 23 Mds $ de crédits de paiement et 29 Mds d’autorisations de programme. À partir de l’exercice 1976-1977, l’année fiscale commencera en effet le 1er octobre.

Pour ce qui concerne la période du 1er juillet 1975 au 1er juillet 1976, les dépenses prévues, soit 92,8 Mds $ de CP, sont supérieures de 10,22 Mds par rapport à celles qui avaient été prévues à la FY 1974-1975. Elles correspondent, en fait, à un taux d’inflation de l’ordre de 11 % pour 1975-1976 que l’Administration a prévu pour le calcul de ses prévisions budgétaires.

Les ressources du DoD en 1975-1976 seront donc sensiblement du même ordre que celles accordées au titre de l’exercice précédent. Ces ressources représentent :

– 5,8 % du PNB (5,9 en FY 1975).
– 25,7 % du budget général (26,1 en FY 1975).
– 16,3 % du total des dépenses publiques.

Par contre, pour ce qui est des autorisations de programmes, soit 104,6 Mds $ contre 88,9 en 1974-1975, le budget augmente proportionnellement plus que le taux d’inflation estimé. Cette augmentation traduit la volonté du secrétariat d’État de poursuivre et même d’augmenter au cours des prochaines années l’effort militaire des États-Unis, notamment dans le domaine de la Recherche et du développement (R&D) qui s’élèvera pour l’ensemble des trois armées à 9,36 Mds $ contre 7,67 en 1974-1975.

Le projet de budget 1976 s’articule comme suit entre les trois armées, les agences de défense et autres activités :

 

AP

Budget normal

Budget de transition

- armée de terre

25,098

6,328

- Marine et Marine Corps

34,093

7,59

- armée de l’air

30,593

7,167

- Agences de Défense

3,513

0,848

- Activités de défense

8,583

2,177

- Défense Civile

0,088

0,02

- Assistance militaire

2,071

0,513

Total

104,684

24,642

 

Comme les années précédentes, l’US Navy recevra la part du lion (32,5 % contre 23,9 % à l’US Army et 29,2 % à l’US Air Force). En ce qui concerne les principales rubriques, son budget est ainsi réparti (en TOA et en Mds $) :

– Personnel militaire (active et réserve) : 7,80
– Fonctionnement et entretien : 8,32
– Achats et fabrications (Procurement) : 12,01
– R&D : 3,47
– Travaux d’infrastructure : 0,85

Les CP permettront au cours de l’année fiscale 1976 d’entretenir 529 000 hommes et femmes dans la Navy, soit 7 000 de moins que durant l’exercice précédent. Les effectifs du Marine Corps, par contre, ne varieront pas et resteront fixés à 196 000 hommes et femmes.

Les forces opérationnelles comprendront :

– 41 Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE ou SSBN) dont 13 seront dotés du Polaris A3 et 28 du Poseidon (en fin de FY),
– 13 porte-avions dont 2 nucléaires,
– 68 Sous-marins nucléaires d’attaque (SNA ou SSN),
– 185 autres unités de combat.
– 63 bâtiments amphibies.

Deux porte-avions, l’Oriskany et le Hancock, de 44 000 tonnes chacun, seront retirés du service mais, par contre, la flotte s’enrichira du porte-avions nucléaire Nimitz de 90 000 t. La transformation des porte-avions d’attaque (CVA) en porte-avions dotés en plus d’une capacité anti-sous-marine ou ASM (CV) sera poursuivie ; elle intéressera deux bâtiments qui viendront s’ajouter aux quatre qui ont été transformés au titre des deux années fiscales précédentes.

Dans le domaine de la R&D, les CP et les AP prévus permettront de poursuivre les programmes en cours et d’en autoriser d’autres. Les demandes de fonds les plus importantes concernent :

– les radars ;
– le système Trident, missile de 4 000 nautiques de portée qui équipera, à raison de 24 par unité, des sous-marins stratégiques dont le déplacement en plongée atteindra le chiffre énorme de 18 700 t (contre 8 250 t pour les SNLE les plus récents de la classe Lafayette) ;
– les sonars et notamment le sonar multifonctions BQQ5 qui équipera les SNA du type Los Angeles ;
– les hydroptères ;
– les véhicules à effet de surface ;
– les systèmes de surveillance fixes (SOSUS).

Pour ce qui concerne les achats et fabrications, le chapitre « Procurement » exprimé en TOA et en Mds $ s’articule comme suit :

– Constructions neuves et conversions : 5,446 (3,059 en 1975).
– Achat d’avions et d’hélicoptères : 3,077 (2,775 en 1975).
– Armes : 1,224 (0,725 en 1975).
– Autres achats pour la marine : 1,981 (1,555 en 1975).
– Fabrications pour le Marine Corps : 0,285 (0,204 en 1975).

Les 5,446 Mds demandés au titre des constructions neuves permettront de commander les bâtiments suivants :

– 1 SNLE équipé du Trident,
– 2 SNA type Los Angeles,
– 1 croiseur de 10 000 t à propulsion nucléaire,
– 11 Patrol Frigates FFG de 3 400 t,
– 12 hydroptères,
– 1 bâtiment-base de destroyers.
– 3 pétroliers-ravitailleurs.

Le SNLE viendra s’ajouter au prototype qui, inscrit à la FY 1974, a été récemment commandé et aux deux unités qui ont été votées au titre de la FY 1975. Le programme de construction, qui s’étendra de 1974 à 1980, comprendra au total 10 SNLE.

Les 2 SNA, type Los Angeles, viendront s’ajouter aux 26 unités en construction ou commandées au titre des FY précédentes. La construction du Los Angeles a pris 15 mois de retard et il ne sera livré par son constructeur que durant la FY 1976 au lieu d’août 1974 comme initialement prévu. On estime qu’à la fin de la FY 1981, les 25 autres seront en service.

Le croiseur sera identique au Virginia que nous avons décrit dans une précédente chronique. Ce sera la cinquième unité de ce type.

La marine demande 11 Patrol Frigates, soit 4 de plus que n’en prévoyait pour cette Fiscal Year le calendrier établi en vue de la construction de 50 unités de ce type sur lesquelles la marine compte pour renouveler son parc d’escorteurs. Cette demande est faite pour compenser la décision du Congrès qui n’avait accepté de voter des fonds l’an dernier que pour 3 bâtiments au lieu des 7 souhaités par la marine.

Pour ce qui concerne l’aviation navale, les crédits demandés devraient permettre de commander à l’industrie 338 appareils.

Disons, pour terminer cette brève analyse du budget 1976 de la Navy, que le secrétaire à la Défense, M. Schlesinger, aura une rude bataille à mener pour le faire admettre, de même que celui des deux autres armées, par un Congrès démocrate très porté à contester le bien-fondé de certaines dépenses d’armement.

France : le MM38 Exocet à bord des navires de la Marine nationale

Le 1er janvier 1976, 32 rampes de lancement contenant chacune un MM38 Exocet auront été installées sur les unités suivantes de la flotte.

– Croiseur PH : Jeanne d’Arc – 6 rampes.
– Frégates ASM : Towvllle et Duguay-Trouin – 6 rampes.
– Escorteurs d’escadre : Duperré – 4 rampes.
– Avisos escorteurs : Commandant Bory et Doudart de Lagrée – 4 rampes.
– Aviso A69 : D’Estienne d’Orves – 2 rampes.

Dans un proche avenir, le MM38 sera également mis en œuvre par la frégate ASM De Grasse, les 3 corvettes type G. Leygues, 6 autres avisos escorteurs et un tiers environ des 12 avisos A69 en construction ou prévus.

Rappelons que le MM38, conçu et réalisé par la Société nationale industrielle aérospatiale (Snias), est un missile autoguidé propulsé par propergol solide, d’une portée voisine de 40 km. Son poids est d’environ 700 kg et sa charge militaire de l’ordre de 150 kg. La conduite de tir, utilisant la position du but donnée par le radar de veille surface du bâtiment lanceur, comprend les équipements nécessaires à l’envoi aux missiles de la verticale, de la distance et de l’azimut du but. Le lancement du missile a lieu à une faible élévation (environ 10°). Après une phase ascensionnelle, il rejoint son altitude de vol et se stabilise entre 3 et 15 m. La stabilisation est assurée par une sonde radioélectrique.

Durant la première partie du parcours, le missile est autoguidé par une centrale à inertie qui a reçu l’azimut du but. À une certaine distance de celui-ci, l’autodirecteur électromagnétique recherche le but, l’acquiert et prend en charge le missile qui se dirige alors vers l’objectif. Le bon fonctionnement de cette phase de vol est fortement protégé contre les tentatives de brouillage ennemies. La mise de feu a lieu soit par impact, soit par fusée de proximité, suivant les conditions de l’interception, la taille du bâtiment et l’état de la mer.

Les qualités et la réussite de ce système d’arme l’ont fait adopter par de nombreuses marines étrangères. Son développement a donné naissance à une version air-mer, baptisée AM39, qui a été adoptée par la Marine nationale. Après largage par gravité et allumage différé du moteur d’accélération, le missile qui est un peu moins long et un peu moins lourd que le MM38, rejoint une trajectoire qui est celle de ce dernier. L’AM39 qui est doté d’un autodirecteur radar actif EMD, est du type fire and forget, c’est-à-dire qu’une fois tiré, on ne s’en occupe plus, ce qui permet à l’aéronef, dès qu’il a tiré, de renouveler son attaque ou d’attaquer une autre cible. La portée de l’AM39 est de l’ordre de 50 à 70 km suivant l’altitude et la vitesse de l’avion lanceur. Le système doit équiper le Breguet Br.1150 Atlantic et le Dassault Super-Étendard.

La Snias étudie actuellement un dérivé du MM38 sur lequel quelques données ont été rendues publiques à l’occasion de la dernière exposition navale du Bourget, le MM40. C’est un missile antisurface transhorizon, de portée adaptée aux performances radar d’un bâtiment de surface pouvant utiliser des informations sur l’adversaire, obtenues et relayées par un tiers, un hélicoptère par exemple. Sa portée, estiment les ingénieurs de la Snias, pourrait être supérieure à 65 km.

Grande-Bretagne : nouveaux bâtiments

L’escorteur HMS Broadsword, prototype d’une nouvelle classe d’escorteurs qui comprendrait au moins 12 unités, a été mis à l’eau le 7 février dernier aux chantiers Yarrow. À vocation essentiellement ASM, cet escorteur de 3 900 t sera propulsé par turbines à gaz. Son armement comprendra deux installations sextuples de missiles antiaériens Sea Wolf à courte portée, 4 MM38 Exocet, des tubes lance-torpilles et 2 hélicoptères WG13 Lynx. Il doit en principe entrer en service dans 3 ans.

Le 28 du même mois, le destroyer lance-missiles de 3 600 t, Sheffield, premier d’une série de six, a été admis au service actif. Il est lui aussi propulsé par turbines à gaz. Son armement comprend des missiles antiaériens à moyenne portée du type Sea Dart, 1 tourelle simple de 114 AA et 1 hélicoptère WG13 Lynx.

Il est intéressant de rappeler que le programme de constructions neuves de la Royal Navy en cours de réalisation porte sur 19 bâtiments, à savoir : 1 croiseur ASM, l’Invincible ; 5 destroyers lance-missiles, type Sheffield ; 1 escorteur de 2 000 tW (tonnes Washington), type Amazon ; 2 escorteurs, type 22 (Broadsword, Battleaxe) ; 3 SNA de 3 100 tW, Superb, Sceptre et Spartan ; 2 bâtiments de soutien logistique. Le tout représente environ 72 000 tW. ♦


(1) L’année fiscale (FY) américaine part du 1er juillet.
(2) TOA : Total Obligational Authority, comprenant les autorisations nouvelles (NOA) plus le reliquat des autorisations votées lors d’exercices antérieurs.

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