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  • Revue n° 345 Juin 1975
  • Défense en France - Manat 75 et le Centre opérationnel des armées : conférence de presse du général Maurin (Cema) - La réforme de la condition militaire et les nouveaux statuts des personnels militaires de carrière

Défense en France - Manat 75 et le Centre opérationnel des armées : conférence de presse du général Maurin (Cema) - La réforme de la condition militaire et les nouveaux statuts des personnels militaires de carrière

Gérard Vaillant, « Défense en France - Manat 75 et le Centre opérationnel des armées : conférence de presse du général Maurin (Cema) - La réforme de la condition militaire et les nouveaux statuts des personnels militaires de carrière  » Revue n° 345 Juin 1975 - p. 178-181

Manat 75 et le Centre opérationnel des Armées : conférence de presse du général Maurin

Nous avions évoqué dans notre chronique de mars les Manat 75 qui allaient se dérouler du 22 avril au 7 mai 1975. Nous voulons aujourd’hui revenir sur ce sujet en raison des précisions qui ont été données par le général Maurin au cours de sa conférence de presse du 30 avril 1975. C’est au Centre opérationnel des armées (COA), qui lui sert en temps de crise ou de guerre pour exercer les responsabilités dont il est alors investi en devenant Chef d’état-major général des Armées (CEMGA) et Conseiller militaire du Gouvernement, que le général Maurin a tenu cette conférence, à la suite de laquelle il a invité les journalistes à visiter le COA.

Après avoir évoqué le but des Manat 75, qui est de vérifier l’aptitude de l’appareil militaire à réagir en temps utile et au rythme voulu au développement d’une crise, le général a rappelé l’organisation des forces armées et du commandement en temps de paix et en temps de guerre. En temps de paix, le Chef d’état-major des armées a la responsabilité de préparer les plans d’emploi des forces et coordonner leur équipement. En temps de crise ou de guerre, en devenant CEMGA sur décision du Gouvernement, il prend le commandement de l’ensemble des opérations – l’emploi des Forces nucléaires stratégiques (FNS) restant toutefois du ressort du président de la République – et les autres chefs d’état-major deviennent ses adjoints Terre. Mer et Air, auxquels se joint également l’Inspecteur des Forces extérieures.

Construit en vue d’assurer une parfaite continuité de l’organisation et du fonctionnement du haut commandement militaire, le COA est le lieu où s’exercent les activités de l’État-major opérationnel (EMO), émanation de l’État-major des armées (EMA). En construisant ce centre, il ne s’agissait pas de mettre les personnels intéressés à l’abri d’une attaque nucléaire mais de les doter, en sous-sol de l’îlot Saint-Germain, de locaux fonctionnels pourvus des moyens techniques modernes (moyens de transmissions, d’informatique, de visualisation et de reproduction) nécessaires à l’exercice du commandement. Le rôle du COA est en effet double : d’une part, recueillir, traiter, visualiser en permanence les informations nécessaires aux hautes autorités militaires et gouvernementales, et d’autre part diffuser, dans certaines situations et dès l’état de crise, les décisions du Chef d’état-major des Armées. Il fonctionne donc en permanence, bien entendu avec une équipe réduite en temps de paix. Mais il y a lieu de souligner la permanence de sa veille et de son travail d’information qui permet de passer sans solution de continuité d’une situation de paix à une situation de crise.

Un effort très important a été fait pour que le COA dispose d’un système de transmissions sûres, souples et rapides, avec lignes téléphoniques « point à point » reliant les hautes autorités gouvernementales et militaires et les salles d’opération des grands commandements, lignes protégées par cryptophonie et doublées, pour certaines d’entre elles, d’un système de télévision permettant de projeter et de commenter une carte de situation.

À noter également que les téléimprimeurs classiques ont été remplacés par des imprimantes rapides pilotées par un ordinateur. Toutes les opérations de traitement des messages, de visualisation et de reproduction sont considérablement allégées et accélérées grâce au Système d’informatique de commandement (Sysic - cf. la chronique de « Défense en France » de juin 1974). Ce système comporte un ordinateur IRIS 55 de la Compagnie internationale pour l’informatique (CII) et un certain nombre de consoles de visualisation alphanumérique qui ont en outre accès à une base de données dans laquelle sont stockées en particulier toutes les informations concernant les forces étrangères. Ces équipements et ces réalisations sont de production intégralement françaises.

Répondant aux questions des journalistes, le général Maurin a précisé que Manat 75 ne comportait pas un thème proprement dit mais une suite de situations fictives et des incidents plausibles accumulant volontairement les difficultés afin de mettre en lumière tout ce qui peut se produire, d’apercevoir les limites des possibilités des systèmes et de prendre conscience des délais. Il a cité parmi les problèmes ainsi étudiés dans Exnat (exercice purement état-major du 22 au 29 avril 1975) les mouvements (par exemple les délais nécessaires au transfert de certaines unités de Défense opérationnelle du territoire [DOT] aux forces de manœuvre), la protection du trafic maritime, l’afflux de réfugiés, la circulation aérienne (interférence de courants étrangers importants), le renforcement de la surveillance aux frontières, les transports de défense, l’utilisation des lignes PTT et des fréquences.

Le général Maurin a tenu à souligner qu’il n’était nullement question d’une réintégration de nos forces armées dans l’Otan et qu’en aucun cas cette situation n’avait été envisagée dans ces manœuvres. « Nous appartenons, il est vrai, toujours à l’Alliance, a-t-il dit, et en cas de crise ou de guerre il y aurait des choix à faire en fonction des situations qui se présenteraient, mais la décision de coordonner nos efforts avec les alliés est une décision politique. Les militaires, eux, doivent être prêts à opérer, quelle que soit cette décision, avec ou sans coordination. C’est pourquoi, du côté de l’Alliance, seules les missions militaires que nous entretenons auprès des grands commandements de l’Otan ont participé à ces manœuvres ».

Dans le cadre des Manat 75 ont eu lieu, à la suite de l’exercice d’état-major Exnat, une série d’Exercices réels dits Exrel, mettant en œuvre des forces des trois armées et permettant de reprendre au plan de l’exécution, à une échelle limitée mais significative, certaines phases d’Exnat.

• Les Exrel Terre comprenaient :

– un exercice de DOT comportant une attaque de nuit, par des commandos Marine débarqués, de quatre objectifs situés dans la région de Narbonne. Cet exercice avait pour but d’étudier la coopération entre autorités civiles et militaires et celle, interarmées, des 7e Région militaire, 3e Région maritime et 4e Région aérienne. À noter que des officiers de réserve y participaient au sein des Centres de coordination et de renseignement locaux mis sur pied à cette occasion ;

– un exercice de la 10e Brigade mécanisée au camp de Mourmelon avec séquence de tir du Pluton et exploitation de la frappe nucléaire avec appui de l’aviation tactique (cf. chronique « Armée de terre »).

• L’Exrel Air, joué le 6 mai 1975, mettait en œuvre les forces aériennes stratégiques et celles de défense aérienne. Les attaques dirigées à partir de l’Est de la France vers deux pays fictifs situés à l’Ouest visaient des objectifs situés en territoire national mais équivalents aux objectifs qui pourraient être désignés en période de conflit.

• L’Exrel Mer, joué le 6 mai, était un exercice à double action sur la façade atlantique, dirigé par le Commandant en chef pour l’Atlantique (Ceclant), à partir du Centre d’opérations Marine de Brest. Son but était d’étudier le passage d’une fin de crise à un conflit ouvert, à la mer, avec sortie d’un Sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) figuré par le Gymnote.

La réforme de la condition militaire et les nouveaux statuts des personnels militaires de carrière

Les travaux d’élaboration du prochain budget (1976) et du IVe plan militaire à cinq ans (1976-1980), dont le financement devra être assuré par une loi-programme soumise au vote du Parlement à la session d’automne prochain, se poursuivent actuellement. Ces projets doivent répondre à deux impératifs : réaliser les améliorations nécessaires de la condition des personnels militaires, qu’ils soient ou non de carrière, et permettre les investissements non moins indispensables au maintien de nos armements nucléaires et classiques en état opérationnel et au niveau des progrès de la technique, faute desquels ils seraient rapidement déclassés.

L’importance des crédits consacrés à l’entretien et au développement des forces n’a pas été révélée. Il y a tout lieu de croire cependant, après l’allocution télévisée du 25 mars 1975 dans laquelle le président de la République a affirmé sa volonté de poursuivre une politique d’indépendance, que la part du Produit national brut (PNB) consacrée à la défense permettra d’assurer la sécurité de notre pays en renforçant la crédibilité de la dissuasion et en lui conférant plus de souplesse, notamment grâce à une capacité accrue en matière d’opérations de type classique.

En ce qui concerne les personnels militaires, il s’agit – après les mesures déjà prises en faveur des appelés (prêt relevé à 210 F par mois et possibilités accrues de voyages gratuits pour les permissionnaires) – de faire aboutir la réforme des statuts des officiers et des sous-officiers. On sait que les avant-projets relatifs à ces statuts, établis par le ministre de la Défense en accord avec les Finances et la Fonction publique, ont été soumis fin mars 1975, pour avis, au Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) après qu’eussent été consultés dans les semaines précédentes des groupes de travail constitués dans les régions militaires, aériennes et maritimes et regroupant plus d’un millier d’officiers de toutes armes, gendarmerie y compris. Tenant compte de tous les avis ainsi recueillis, le ministère de la Défense a rédigé de nouveaux textes qu’il s’apprêtait, début mai, à soumettre à l’approbation du Gouvernement. Voici un aperçu de leurs orientations.

Conformément au vœu du CSFM, les nouveaux textes soulignent tout d’abord la place des militaires dans la Fonction publique. S’ils doivent se trouver par rapport à elle dans une situation de parité, ils ne sauraient être assimilés totalement à certaines fonctions en raison du caractère spécifique de l’état militaire avec ses sujétions et ses contraintes très particulières. Ils marquent ensuite le fait que la collectivité militaire doit assurer à chacun de ses membres l’égalité des chances sans distinction d’origine de recrutement. Les statuts ont donc été élaborés de telle sorte qu’ils donnent à tous une garantie de déroulement de carrière en tenant compte de la compétence de chacun et des services rendus et en permettant une sélection des meilleurs.

Nous avons déjà souligné dans une précédente chronique [NDLR 2024 : mai 1975] que le CSFM s’était prononcé contre le maintien d’un statut particulier destiné au recrutement des officiers dits techniciens. À cet égard, d’après les milieux proches du ministre, une réforme profonde serait envisagée. De même, pour répondre à la question posée par le CSFM de savoir si la réforme concernera tous les corps militaires, on déclare qu’il en est bien ainsi et que, par conséquent, les statuts des corps des officiers des services vont être prochainement examinés.

Rappelons aussi que le CSFM s’est prononcé en faveur du principe de l’avancement au choix avant le grade de général, au moyen de deux « créneaux d’âge » (de capitaine à commandant et de lieutenant-colonel à colonel).

Pour les sous-officiers, le CSFM a tenu à faire des projets de statuts les concernant une réforme globale portant à la fois sur les soldes, les primes et les modalités d’avancement. Il a suggéré qu’un grade supplémentaire soit institué pour les adjudant-chefs afin de récompenser les meilleurs d’entre eux. Des mesures sont en outre proposées pour permettre aux sous-officiers en fin de carrière une reconversion.

Les retraités – qui sont d’ailleurs représentés au sein du CSFM – n’ont pas été oubliés et ont reçu l’assurance que les réformes envisagées auraient des incidences sur leurs régimes de pension.

Les textes d’application des nouveaux statuts, une fois ceux-ci approuvés au triple point de vue juridique, administratif et financier, seront inscrits au budget de 1976. Les dépenses entraînées, actuellement impossibles à chiffrer exactement, y auront la priorité. Il va de soi cependant que les mesures qui en découleront ne pourraient être appliquées toutes en même temps sans entraîner pour certaines catégories de personnels des injustices insupportables. C’est pourquoi elles s’échelonneront sur plus d’un an (de fin 1975 au printemps 1977). En ce qui concerne l’avancement, l’échelonnement sera plus large encore. Le tableau d’avancement pour 1976 tiendra compte cependant et des droits acquis et des nouveaux principes inscrits dans la réforme.

En accélérant la réalisation de la réforme impliquée dans ces nouveaux statuts, le ministre de la Défense entend non seulement apporter sans tarder une solution aux problèmes matériels de la condition militaire mais plus encore à rendre à ceux qui s’y consacrent la place qui doit leur être faite dans la collectivité nationale. ♦

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