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  • Revue n° 358 Août/Sept 1976
  • La France et la défense de l’Europe

La France et la défense de l’Europe

Georges Vincent, « La France et la défense de l’Europe  » Revue n° 358 Août/Sept 1976 - p. 175-176
Auteur(s) de l'ouvrage : François de Rose Éditions du Seuil, 1976 ; 124 pages

Cet ouvrage vient opportunément apporter un éclairage intéressant à la controverse suscitée par les récents propos du général Méry sur l’emploi de nos forces en Allemagne. L’auteur est un diplomate particulièrement averti des problèmes de nos relations avec nos alliés puisque avant de terminer sa carrière comme ambassadeur de France, il représenta notre pays de 1970 à 1975 au Conseil de l’Atlantique Nord.

François de Rose rappelle tout d’abord qu’en se retirant des organisations intégrées de l’Otan en 1966, la France n’a pas quitté l’Alliance et qu’elle a toujours continué à participer à de multiples organes non intégrés de l’Otan : réseau d’alerte et de défense aérienne NADGE, comité des délégués ministériels de l’armement EURONAD, comité de recherche aérospatiales AGARD, etc., qu’elle n’a jamais perdu les occasions profitables de participer à des manœuvres intéressantes en liaison avec les alliés. Tout cela est bien connu de tous les gens sérieux mais il n’était sans doute pas inopportun de le rappeler puisque certains commentateurs politiques feignent de voir là un changement, voire une trahison de la politique d’indépendance du général de Gaulle. Mais ceux qui entretiennent volontairement la confusion en réduisant l’Alliance à son organisation militaire intégrée rendent un mauvais service à nos concitoyens. Ils tendent à leur laisser croire que nous n’avons plus aucun lien avec l’Otan ni aucune obligation vis-à-vis de l’Alliance, ce qui est faux.

Or, non seulement le général de Gaulle en retirant nos forces et notre territoire de l’organisation intégrée de l’Otan n’a pas renié le traité de Washington de 1949 mais il a confirmé que nous ne cesserions pas d’appartenir à l’Alliance aussi longtemps qu’elle apparaîtrait nécessaire, et le mémorandum adressé en mars 1966 à nos alliés prévoyait l’établissement de liaisons avec les commandements de l’Otan et la détermination des « conditions dans lesquelles les forces françaises, notamment en Allemagne, participeraient en temps de guerre à des actions militaires communes… ». C’est donc faire une mauvaise querelle à nos responsables militaires, depuis le général Ailleret jusqu’au général Méry aujourd’hui, qui ont toujours eu des conversations avec leurs homologues américains et allemands, pour chercher à préciser les conditions de notre éventuelle intervention sur le sol allemand, où stationne toujours d’ailleurs l’un de nos corps d’armée à deux divisions.

En d’autres termes la France, face à un conflit en Europe, ne peut se réfugier dans une attitude de neutralité. Elle a des obligations : même si celles-ci ne sont pas automatiques et demandent à être appréciées, l’éventualité de leur mise en œuvre ne peut être écartée.

Bien plus, montre François de Rose, à nous réfugier dans un tel neutralisme, nous nous priverions de leviers d’action politiques et militaires à l’égard des acteurs d’une situation de crise où se jouerait le sort de notre continent. Et ces leviers sont loin d’être négligeables, qu’il s’agisse non seulement de nos forces nucléaires et classiques, mais aussi de notre territoire qui constitue une plate-forme stratégique et logistique de première importance. Il faut évidemment que ces deux impératifs majeurs de notre politique de défense soient respectés, à savoir que d’une part notre pays ne soit pas impliqué dans un conflit étranger à ses intérêts et d’autre part qu’il puisse intervenir quand et comme il le désire, avec le maximum d’efficacité, si ses intérêts le commandent.

Mais précisément à cet égard, nous devons là encore refuser le « tout ou rien » auquel une intervention non préparée et non négociée au préalable pourrait nous acculer. Il ne faut pas, notamment en ce qui concerne l’emploi de nos armes nucléaires, que nous soyons conduits à n’être, au dernier moment, « qu’un élément dans un mécanisme beaucoup plus vaste ayant échappé à notre examen ». Alliés certes, mais pas aveugles et soumis. La préparation de notre intervention s’impose d’autant plus que celle-ci représente l’hypothèse la plus probable. L’engagement de la force française de façon indépendante est en effet aujourd’hui peu vraisemblable. Il faudrait admettre que nos alliés se sont laissés entraîner dans un conflit pour des raisons étrangères à nos intérêts vitaux, que la dissuasion américaine n’a pas joué et que les forces du Pacte de Varsovie sont parvenues à nos frontières et menacent notre intégrité. Cet ensemble de conditions paraît assez extravagant.

Dans les cas les plus probables, nous serons placés dans des situations de crise qui nous concerneront directement. Il s’agit alors de prévenir le conflit. En prévision de cette éventualité, il s’agit de donner à notre gouvernement une influence qui peut être considérable sinon décisive dans les conseils qui seraient responsables du « maniement » de la crise.

« Suivant que la France s’abstiendra ou s’engagera, le problème de la défense se posera en termes très différents. Cette faculté d’option fera donc de Paris le deuxième centre de décision occidental et donnera aux hommes d’État français un rôle considérable et redoutable en période de crise menaçant l’intégrité de l’Europe occidentale.

Pour que cette possibilité existe, la non-intégration (1) est une condition nécessaire mais non suffisante. Il faut aussi que cette non-intégration s’accompagne d’une préparation soigneuse des hypothèses d’engagement de nos forces aux côtés de celles des alliés ». Et l’auteur rejoint les vues du général Méry en poursuivant : « Dès lors que nous envisageons l’éventualité d’un affrontement entre les deux systèmes d’alliance, nous avons tout intérêt à nous rallier au principe de la défense de l’avant et à la riposte graduée. Il n’est souhaitable en effet ni que le conflit se rapproche de nos frontières ni qu’il s’élève rapidement au niveau nucléaire ».

La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée à la recherche de la mise sur pied d’une défense européenne. L’auteur est bien conscient qu’il ne peut s’agir là que d’un idéal éloigné et que, pour longtemps encore, l’Europe devra bon gré mal gré demeurer solidaire – il dit même tributaire – de Washington. C’est nécessairement dans ce cadre que se forgera l’entité européenne mais cela devra se faire « en veillant à ce que l’apport irremplaçable des États-Unis dans ce domaine (de la sécurité) ne leur donne pas le dernier mot en toute matière ». C’est bien là en effet la difficulté comme c’est aussi celle de la « voie médiane » proposée par François de Rose et qui consiste pour les Européens à se donner trois objectifs immédiats :

– réfléchir entre eux à des questions comme celles du niveau souhaitable de leur puissance conventionnelle et du seuil d’emploi des armes nucléaires ;
– s’accorder pour consacrer à leur sécurité des efforts financiers équivalents et éliminer les disparités dans les pourcentages de leur PNB consacré par les uns et les autres à leur défense ;
– organiser leur coopération en matière de production d’armements.

Pour la recherche de tels accords, il semble à l’auteur que le cadre le plus approprié serait les réunions des chefs de gouvernements, c’est-à-dire le Conseil européen.

Même si les progrès doivent être lents, ils valent la peine d’être entrepris. Le but serait la constitution d’une organisation bipolaire à deux piliers, l’un américain, l’autre européen, « dans une relation beaucoup plus proche des formes classiques d’alliance entre deux États que les structures actuelles ».

De toute façon, il faut que les Européens cessent de récriminer contre la domination de la puissance américaine sans rien faire eux-mêmes pour se constituer en une entité capable de plus d’autonomie. ♦


(1) C’est nous qui soulignons.

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