Au moment où venait de commencer à Genève la seconde phase des entretiens sur la limitation des armements stratégiques (SALT 2) entre les États-Unis et l’Union Soviétique, la Revue américaine Aviation Week and Space Technology a publié, dans son numéro du 11 décembre dernier, sous le titre « Le sénateur Jackson tire les enseignements de SALT 1 », un article qui nous semble mériter quelque attention en raison du rôle important joué par son auteur au Parlement américain.

Le sénateur démocrate Henry M. Jackson préside en effet diverses commissions au Sénat, dont l’une en particulier est chargée de suivre les négociations SALT. Il est membre du Comité de l’Énergie Atomique et a joué un rôle déterminant dans la décision de création d’une flotte de sous-marins nucléaires. Il s’agit donc d’un homme parfaitement averti des problèmes de défense et qui jouit dans les cercles politiques américains d’une audience non négligeable : à la suite des SALT 1 il a réussi à faire voter au Sénat un amendement, confirmé ensuite par la Chambre des Représentants, aux termes duquel les SALT 2 devront être menées par les négociateurs américains selon une ligne plus ferme.

L’article d’Aviation Week reprend en fait la substance d’un récent exposé du sénateur devant le Comité militaire de l’Assemblée de l’Atlantique Nord à Bonn.