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  • Revue n° 426 Novembre 1982
  • Défense dans le monde - Les forces armées libyennes ou le peuple en armes

Défense dans le monde - Les forces armées libyennes ou le peuple en armes

Claude Monier, « Défense dans le monde - Les forces armées libyennes ou le peuple en armes  » Revue n° 426 Novembre 1982 - p. 157-159

L’objectif que s’assignait le colonel Kadhafi peu de temps après son arrivée au pouvoir en 1969, de mettre sur pied une armée de 120 000 hommes, est en voie de réalisation. Depuis l’instauration du service militaire obligatoire le 6 mai 1978 et les incorporations massives qui ont suivi, les effectifs actuels de l’armée d’active approchent en effet le chiffre de 100 000 hommes.

Mais cette force régulière, déjà considérable dans un pays qui ne possède que 2,9 millions d’habitants, ne représente cependant qu’une étape dans la militarisation du pays. À terme, les projets du colonel Kadhafi sont plus ambitieux. Dans le cadre du pouvoir des masses, autrement dit la Jamahiriya, il s’agit de remettre la responsabilité de la défense du pays au peuple entier en armes. Comme il l’a exprimé le 16 octobre 1978 à l’occasion de la présentation radiodiffusée de l’ordre du jour soumis au congrès populaire de base : « … afin de mettre sur pied le peuple en armes aussi vite que possible, nous vous soumettons une proposition qui consiste à doter chaque ville d’un camp militaire où les habitants auraient un entraînement militaire quotidien… Si les étudiants, les ouvriers, les paysans et les commerçants de chaque cité étaient enrôlés, alors ces cités deviendraient un camp d’entraînement dont les habitants seraient formés quotidiennement au maniement des armes, tout en continuant à exercer leur profession… Nous constituerons ainsi le peuple armé ».

Force est de constater que le peuple en armes est d’ores et déjà une réalité tant la vie du Libyen est découpée en un certain nombre de phases durant lesquelles celui-ci doit faire face à des obligations militaires. Ces dernières sont en fait au nombre de cinq.

En premier lieu, se trouve la période d’instruction prémilitaire de 14 à 18 ans, au cours de laquelle les jeunes gens, pratiquement tous scolarisés, reçoivent une instruction de base dans l’école qu’ils fréquentent (marche, sports, instruction élémentaire sur l’armement individuel, endoctrinement). À cette occasion ils revêtent la tenue militaire constituée du treillis kaki, rangers, ceinturon de toile et chapeau de brousse. Cette instruction concerne aussi bien les filles que les garçons.

Vient ensuite le service national, obligatoire pour tous les hommes âgés de 18 à 35 ans : cette tranche d’âge très étendue tient compte des diverses possibilités de sursis dont les citoyens libyens peuvent éventuellement bénéficier. Sa durée est de 3 ans pour les appelés appartenant à l’Armée de terre, 4 ans s’ils sont versés dans la Marine, l’Armée de l’air ou la défense aérienne.

La phase de l’entraînement militaire général, situé entre la fin du service actif et 45 ans, consiste en un certain nombre de « périodes bloquées » au cours desquelles sont dispensés un entraînement militaire avancé et des cours de spécialisation. Cette phase est mise à profit pour assurer aux hommes ayant satisfait à leurs obligations militaires un entretien sérieux dans la spécialité qui était la leur durant leur séjour sous les drapeaux.

De 45 à 55 ans, les personnels sont affectés dans les milices populaires. Durant cette période ils sont convoqués de façon régulière mais pour un temps limité afin de suivre un entraînement militaire de base. Le rôle qui leur serait dévolu en temps de crise serait plus particulièrement la garde des points sensibles, édifices publics, centres de communications, objectifs militaires de toutes sortes. Il est probable que les plus jeunes d’entre eux pourraient participer plus activement au combat, comme le prouvent les photos de presse les montrant à l’instruction sur des matériels tels que les canons antiaériens ou les lance-roquettes antichars.

Enfin, au-delà de 55 ans, le Libyen appartient au Mujahidine dont les groupes figurent toujours en bonne place dans les défilés militaires et dont certains, comme les garde-côtes, restent armés en permanence.

La militarisation de la société libyenne ne s’arrête pas là. Pour s’assurer une meilleure emprise sur la jeunesse dont l’adhésion et l’enthousiasme sont savamment entretenus, le colonel Kadhafi a créé, le 1er janvier 1981, une nouvelle organisation paramilitaire : la Garde jamahiriyenne. Véritable milice qui accueille les jeunes Libyens ayant terminé leurs études et non encore incorporés, cette organisation prend la relève de la militarisation des adolescents au sein de leurs écoles. Elle pourrait assumer deux fonctions complémentaires : d’une part vis-à-vis de la Police en assurant l’encadrement de la population civile et le maintien de l’ordre face à des actions subversives, d’autre part vis-à-vis de l’armée en prenant à son compte des missions de surveillance de points sensibles. D’ores et déjà des personnels de la Garde jamahiriyenne assurent parfois la protection du colonel Kadhafi lors de ses déplacements.

Mais quelle est alors la place réservée à l’armée libyenne ?

Selon le colonel Kadhafi, l’armée régulière représente un bastion réactionnaire ayant tendance à se substituer au peuple. Il convient donc de limiter son pouvoir afin que seul le peuple puisse posséder les armes. Dans cette perspective la Garde jamahiriyenne, ainsi que les milices armées étroitement contrôlées par les Comités révolutionnaires, constituent autant de contre-pouvoirs vis-à-vis de l’armée. Cette dernière ne devrait, à terme, constituer qu’un noyau de personnels d’active autour duquel graviteraient tous les habitants valides et capables physiquement de poursuivre un entraînement militaire quotidien. Ceci explique sans doute l’organisation actuelle de l’armée libyenne qui ne comporte aucune structure divisionnaire et qui apparaît fractionnée en de multiples bataillons pour la plupart indépendants.

Vision chimérique ? La mise sur pied du peuple en armes présente sans doute de nombreuses difficultés qu’une société à peine sortie du Moyen-Âge ne manque pas de soulever. C’est ainsi que le faible niveau culturel et l’absence de motivation des personnels sont souvent avancés pour montrer la démesure des prétentions libyennes. Quoi qu’il en soit, la Libye est déjà devenue une immense caserne où des quantités impressionnantes d’armement pour la plupart d’origine soviétique encombrent les aires de stockage (environ 3 000 chars et plus de 900 avions). Les Forces armées libyennes ont, de plus, fait preuve d’excellentes capacités opérationnelles aussi bien face aux Égyptiens en 1977 en Cyrénaïque que lors de l’intervention au Tchad en 1981. La Libye est ainsi devenue en quelques années une puissance militaire avec laquelle il faut désormais compter. Les efforts de militarisation en cours ne peuvent que confirmer cette tendance. Encore convient-il que le colonel Kadhafi, sur lequel reposent en fait tous les pouvoirs, dispose du temps nécessaire pour enraciner son idéologie. ♦

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