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  • Revue n° 429 Février 1983
  • Marine - Budget Marine 1983 - Un nouveau pas vers la féminisation dans la Marine

Marine - Budget Marine 1983 - Un nouveau pas vers la féminisation dans la Marine

Edouard Cassius (de), « Marine - Budget Marine 1983 - Un nouveau pas vers la féminisation dans la Marine  » Revue n° 429 Février 1983 - p. 167-169

Budget Marine 1983

Comme pour l’ensemble des armées, le budget de la Marine est un budget de « rigueur ». Sa croissance par rapport à 1982 est de 8,8 %, celle de la défense de 8,44 % alors que celle du budget de l’État est de 11,8 %. Le budget 1983 est donc, si l’on tient compte de l’évolution du coût de la vie, moins bon que celui de 1982.

La part de la Marine au sein des armées croît légèrement : 17,93 %. À titre de comparaison, elle est de 29 % en Grande-Bretagne et de 33 % aux États-Unis. Il s’élève à 23,883 millions de francs (MF) dont 11 583,8 MF pour le Titre III et 12 299,2 MF pour le Titre V.

Crédits de paiement (CP) : le Titre III progresse de 10,70 % alors que le Titre V progresse de 7,05 %.

Dans le Titre V, les crédits consacrés à la FOST (Force océanique stratégique) progressent de 26,24 %, si bien que ceux destinés aux constructions neuves ne progressent que de 1,26 %. Ils ne permettent de commander que 7 270 tonnes de bâtiments, alors qu’un rythme harmonieux de construction correspond entre 12 000 et 15 000 t annuelles.

Les crédits destinés aux constructions aéronautiques non seulement ne progressent pas, mais ils diminuent de 10,6 %.

Autorisations de programme (AP) : l’ensemble du Titre V progresse de 9,9 %, tandis que les AP de la FOST progressent de 23,29 %. Celles des constructions neuves de la flotte de 5,86 % seulement et celles des constructions aéronautiques perdent 13,66 %.

Dans l’ensemble, le budget 1983 marque une très nette volonté de poursuivre l’effort sur la part marine de la dissuasion nucléaire. En contrepartie, cette progression s’effectue au détriment des, forces classiques qui, déjà touchées en 1982 par les blocages (690 MF en CP et 1 334 MF en AP), vont subir un ralentissement dans leur renouvellement. La situation en AP est à ce titre un sujet de préoccupation.

Un nouveau pas vers la féminisation dans la Marine

En avril 1982, nous souhaitions dans cette même chronique, la bienvenue aux femmes dans la Marine. Depuis cette date, le processus de féminisation des armées et en particulier de la Marine s’est accéléré. L’embarquement à bord des unités de la Marine nationale ne sera plus dès 1983, l’apanage du sexe masculin.

Cette mesure est la plus spectaculaire parmi celles qui ont été décidées par le ministre de la Défense en septembre 1982 et soumises au Conseil supérieur de la fonction militaire (CFSM) le 26 novembre 1982.

Spectaculaires, toutes les mesures décidées le sont en fait car elles se traduisent par une innovation dans de nombreux domaines : formation commune avec les personnels masculins, admission dans les personnels navigants de l’aéronautique navale, admission dans le corps des officiers spécialisés, dans le corps du commissariat de la Marine et dans celui d’officier de réserve en situation d’activité, accès pour les officiers mariniers dans 15 nouvelles spécialités.

Pour réaliser toutes ces mesures, certains textes réglementaires sont en cours de modification. C’est ainsi que le décret de 1975 portant statut des officiers navigants de la marine doit être aménagé pour autoriser l’accès des femmes au corps des officiers spécialisés.

Cependant, pour spectaculaires qu’elles soient, ces mesures ne vont pas provoquer un raz-de-marée féminin dans la Marine et les objectifs définis en 1980 ne sont pas remis en cause. Ils sont maintenus quantitativement à 3 % du personnel engagé en 1985 et 5 % en 1990. Actuellement le personnel féminin engagé représente 2 % de l’effectif total des engagés des équipages de la flotte et des marins des ports.

Par ailleurs, l’application de ces mesures est assortie de périodes transitoires sages et prudentes afin de ne pas risquer de faux pas dans un domaine où il faut bien l’avouer, l’expérience n’existe pas. C’est ainsi que l’embarquement de personnel féminin passera par une phase expérimentale de cinq ans, sur de grands bâtiments et en faisant appel au volontariat des officiers et officiers mariniers supérieurs. De même, l’accès des femmes dans les personnels navigants de l’aéronautique navale sera dans un premier temps limité aux aéronefs des escadrilles de soutien.

L’expérimentation d’embarquement débutera dans la Marine par le recrutement en octobre 1983 d’une ou deux Orsa (Officiers de réserve servant en situation d’activité) commissaires qui pourront être affectées sur des unités en février 1984 et trois chefs de quart embarquables en mai 1984. De même, deux ORSA seront formées par l’Armée de l’air pour pouvoir entrer dans les unités de l’aéronavale en 1986. Pour les officiers mariniers féminins, le recrutement est déjà commencé et les premières désignations auront lieu à l’été 1983.

Dans les spécialités nouvellement ouvertes au personnel féminin, le recrutement de jeunes filles est entrepris. Leur formation s’effectuera au centre d’instruction de Querqueville et non plus à l’École interarmées du personnel féminin de Caen qui fermera ses portes.

Cette période transitoire est importante et elle est indispensable pour bien mesurer la vraie dimension des problèmes posés par la féminisation. Parmi eux, celui du déroulement harmonieux des carrières dans les spécialités navigantes est sérieux.

Le temps d’embarquement fait partie des conditions indispensables à l’état du marin. C’est une évidence, mais ce doit en être une aussi pour le personnel féminin si l’on veut qu’il soit soumis au même régime que le personnel masculin. C’est pourquoi les femmes volontaires pour un embarquement sont prévenues que celui-ci n’est pas éphémère mais durera deux ans pour les officiers, et trois ans pour les officiers mariniers comme pour les hommes, et devra être renouvelé au même rythme que pour ces derniers.

Elle est importante aussi pour habituer les esprits à cette évolution. Il ne faut pas oublier que la féminisation de l’embarquement bouleversera des traditions et il ne faudrait pas non plus accabler ceux qui regardent avec une certaine inquiétude la mise en place d’une telle réforme. C’est en définitive le bon fonctionnement des unités qui est concerné, ainsi que la capacité à bien vivre au sein d’une communauté aussi complexe qu’un bâtiment de guerre, tant pour ceux qui en ont l’habitude que pour celles, minoritaires et quelque peu isolées, dans un premier temps, qui en feront la première expérience. Consciente de ces difficultés, la marine met tout en œuvre pour la réussir.

Au-delà de la belle figure que représente Virginie Hériot dans l’imagerie maritime, la présence féminine à bord des bâtiments de la marine prend le plus souvent la forme de la légende, de la bonne histoire de gaillard d’avant, ou du rêve vers le « pays » où le marin a laissé son cœur.

Une fois n’est pas coutume, et dans cette revue sérieuse qui traite de sujets sérieux, apportons la belle histoire de Mme Rose de Freycinet, épouse du commandant de l’Uranie, frégate qui effectua de 1817 à 1820 par ordre du roi l’une des plus longues campagnes scientifiques autour du monde. Cette campagne se termina dramatiquement par un naufrage… aux Malouines et peut-être pouvons-nous en tirer quelques enseignements ! On découvre dans la relation du Conseil de guerre, sur la perte de l’Uranie (qui acquitta à l’unanimité le commandant de Freycinet) que Rose avait embarqué clandestinement, habillée « en garçon » et se faisant passer pour le fils d’un visiteur peu de temps avant l’appareillage.

On ne reprocha pas au commandant d’avoir aidé à l’embarquement de Rose… « et cependant, la présence d’une femme jeune, d’un physique des plus agréables, pouvait, au milieu d’hommes jeunes aussi, être une cause de difficultés graves, de nature à compromettre la discipline si indispensable à bord d’un bâtiment ». Mais les membres du Conseil savaient bien que Mme de Freycinet n’avait pas été seulement bienveillante et bonne pour tout le monde et n’avait jamais perdu de vue, à aucun moment de ce long et pénible voyage, la situation délicate qu’elle occupait près du commandant son mari (qu’elle avait suivi du reste pour obéir au précepte ordonné par Dieu lui-même)… mais que, dans de nombreuses circonstances, elle avait donné des preuves d’une énergie peu commune, tout particulièrement au moment de l’échouage de l’Uranie.

Heureux marins de demain qui serez, officiellement cette fois, les témoins privilégiés d’aussi bienveillantes et énergiques qualités. ♦

Nota : L’île Rose, située à 150 Nord dans l’Est des Tonga, porte ce nom depuis sa découverte au cours du voyage de l’Uranie.

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