Revue des revues
• La Revue de l’Otan de décembre 1989 fait le point des réunions qui se sont tenues à Bruxelles, ainsi que de la session de l’Assemblée de l’Atlantique nord à Rome. Le secrétaire général de l’Assemblée, Simon Lunn, souligne la présence à cette session d’octobre du général Vladimir N. Lobov, chef d’état-major du Pacte de Varsovie, et de représentants polonais et hongrois. Au général Lobov qui regrette que les réductions unilatérales d’armement à l’Est ne soient pas imitées par l’Ouest, le général John R. Galvin (commandant suprême des forces alliées en Europe – SACEUR – depuis 1987) répond qu’il ne voit pas dans ces réductions de diminution substantielle des capacités soviétiques. Intéressante est également la réaction du député polonais Rokita, selon lequel la politique de détente de l’Occident, dans les années 1970, a désespéré les Polonais qui aspiraient au changement.
Alors qu’il vient en décembre 1989 d’accueillir Édouard Chevardnadze, ministre des Affaires étrangères de l’URSS, au siège de l’Otan, Manfred Wörner (secrétaire général de l’Otan) propose sa « vision d’un nouveau système de sécurité, avec moins d’armées, des forces uniquement structurées à des fins défensives, et où les affaires militaires seraient de plus en plus sujettes à surveillance, transparence et coopération ». Dans une Europe démocratique, ouverte, prospère, associée à l’Amérique du Nord, les États travailleraient en commun pour s’attaquer aux problèmes de la faim, de la drogue, de l’environnement et du terrorisme.
Le communiqué publié par le Conseil atlantique de décembre 1989 rappelle qu’« il n’existe pas, à échéance prévisible, d’alternative à la stratégie de dissuasion ». Le Conseil définit les éléments de base de la négociation « Ciel ouvert » d’Ottawa (février 1990), destinée à « renforcer la confiance et la transparence en ce qui concerne les activités militaires » : les autorisations de survol porteront sur la totalité du territoire de l’URSS, de l’Europe et de l’Amérique du Nord ; chaque nation aura droit à un quota de vols de vérification, permettant de survoler les grands pays plusieurs fois par mois ; les appareils se poseront, après préavis de 16 heures, dans des points d’entrée agréés, et décolleront 24 h plus tard avec à leur bord des contrôleurs du pays hôte (1).
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