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  • Revue n° 520 Mai 1991
  • Armée de terre - Notre stratégie militaire outre-mer

Armée de terre - Notre stratégie militaire outre-mer

Alain Lavère, « Armée de terre - Notre stratégie militaire outre-mer  » Revue n° 520 Mai 1991 - p. 184-186

Ce serait une erreur de penser l’Armée de terre de demain à travers le seul filtre de la crise du Golfe. En effet, notre stratégie outre-mer vise avant tout à éviter une situation comparable, probablement aussi rare dans l’avenir que lors de ces quarante dernières années.

Reste que le rôle mondial de la France demeure et qu’il s’impose autant à elle qu’il relève d’une volonté politique délibérée. L’histoire a fait de la France un État souverain sur trois océans. De nombreux accords de défense la lient à ses anciennes colonies africaines. Elle se distingue souvent par une politique étrangère bien spécifique répondant aux attentes des pays en voie de développement. Autant de constats dont elle ne peut faire abstraction. Autant de vocations auxquelles elle ne peut échapper sans désespérer un peu plus toute une partie du monde.

Forces prépositionnées

Cette politique outre-mer implique bien sûr le choix d’une stratégie militaire fondée avant tout sur la dissuasion locale et dont la crise du Golfe vient de montrer, par défaut, l’efficacité. Un seul régiment occidental stationné au Koweït ou dans la région aurait évité son invasion pour des raisons qui paraissent évidentes à tous, y compris, probablement, aux Irakiens.

La France est présente d’une façon permanente dans le monde à double titre. À celui de la souveraineté nationale, dans ses départements et territoires d’outre-mer avec leurs zones économiques exclusives, le Centre d’expérimentations du Pacifique (CEP), le Centre spatial guyanais (CSG). Et aussi avec ses responsabilités et l’espoir qu’elle représente pour des populations dont la majorité lui reste profondément attachée, ce que les soubresauts sociaux ne doivent pas cacher.

Elle est présente également au titre du respect de ses engagements pris envers les États francophones d’Afrique. Les racines en sont historiques. Les objectifs en sont économiques et politiques. Les conséquences en sont souvent humanitaires en procurant à ces pays la sécurité dont ils ont besoin pour s’engager sur la voie de la démocratie.

C’est bien dans ces départements, territoires ou pays qu’il faut être constamment présent militairement afin d’éviter ou de juguler l’éclosion de crises dont le traitement à chaud permet de limiter les moyens à mettre en œuvre. Ces forces prépositionnées sont établies aujourd’hui dans le Pacifique (2 régiments, 1 bataillon), dans les Caraïbes (6 régiments dont 4 du SMA, 3 bataillons), dans l’océan Indien (2 régiments dont 1 du SMA, 1 bataillon), dans la corne de l’Afrique (2 régiments, 1 bataillon) et enfin en Afrique occidentale avec 3 bataillons répartis au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Nous entretenons également un dispositif important au Tchad et en République centrafricaine.

L’efficacité de ces forces s’est notamment illustrée à Djibouti, dont les conditions de l’indépendance en 1977 laissaient présager de graves troubles, ou encore, et à maintes reprises, au Tchad où la présence de troupes françaises a permis de limiter les conséquences du dernier changement de gouvernement pour la population et les ressortissants français et étrangers.

Ces forces prépositionnées ont donc bien joué leur rôle de prévention des crises et il est souhaitable qu’elles continuent à l’assurer, tout comme il faut poursuivre nos missions de coopération et d’assistance militaire technique dans une vingtaine d’États. Par leur absence presque totale au Mali, les coopérants n’ont pas pu y limiter l’usage d’une force inadaptée à la menace lors des événements de mars 1991.

La question demeure de savoir si des spécialistes s’imposent pour exécuter ces types de mission, ce que pensent nombre de pays hôtes. La dissuasion en Afrique ou dans nos DOM-TOM est-elle si différente de celle assurée en métropole ? Peut-être pas dans son concept, mais certainement dans son contexte et dans l’idée que la France a de ses relations avec l’Afrique et les DOM-TOM ; certainement aussi dans la mise en œuvre des moyens à terre, dont le dosage relève souvent d’une alchimie empirique et aléatoire pour qui n’a pas une bonne connaissance des environnements acquise par des expériences cumulées.

Forces d’intervention

La prévention ne se suffit pas toujours à elle-même. Elle se prolonge donc normalement par la mécanique de l’intervention, qui peut n’être que zonale à partir de points d’appui, ou qui peut procéder d’emblée d’un envoi de troupes de métropole d’un volume plus significatif quand la situation l’exige.

Les interventions zonales peuvent mettre en œuvre la plupart du temps des moyens interarmées à base d’infanterie, de blindés légers, d’artillerie tractée, appuyés selon les besoins par des hélicoptères ou des bâtiments de la Marine nationale. Cependant, les possibilités d’intervenir à partir des points d’appui sont parfois limitées quand les troupes prépositionnées sont constituées en majorité d’appelés locaux ou de Volontaires service long (VSL), dont le statut ne permet pas toujours de les engager rapidement là où la situation l’exige.

Par contre, la force d’action rapide dispose d’unités d’engagés, celles de la 9e Dvision d’infanterie de Marine (DIMa), de la 6e Division légère blindée (DLB) et de la 11e Division parachutiste [DP] (11 régiments des troupes de Marine, 4 régiments de Légion…), qui peuvent être employées sans déclencher de choc psychologique dans l’opinion, ce qui laisse une plus grande liberté de décision quant à l’engagement. Rien qu’en 1990, ces unités sont intervenues au Tchad, au Gabon et au Rwanda à un niveau qui n’a jamais dépassé 3 compagnies, ce qui a suffi pour tuer les crises dans l’œuf.

Reste que leur équipement choisi jusqu’à ce jour, selon un compromis nécessaire entre la vitesse d’intervention et la puissance des moyens à appliquer, ne répond plus nécessairement aux cas de figure qui risquent de se présenter. Il semble qu’une double dotation de matériels pour ces unités s’impose désormais, probablement compatible avec la réduction des effectifs attendue dans l’ensemble de l’Armée de terre. Elle permettrait d’engager plus aisément des moyens adaptés à la nature ou à la gravité des crises.

La guerre du Golfe a poussé la mécanique de l’intervention à un niveau qui demeurera probablement exceptionnel outre-mer, tant la leçon donnée restera dans la mémoire de tous. On ne voit pas d’ailleurs, en Afrique noire notamment, qui pourrait représenter une menace comparable à celle de l’Irak dans les 10 ou 20 ans à venir, ne serait-ce que pour des raisons économiques. Rappelons cependant que l’intervention simultanée au Tchad et au Liban, entre 1984 et 1986, avait déjà saturé la possibilité d’emploi de nos régiments d’engagés, en tenant compte des relèves nécessaires.

Il est donc souhaitable de solliciter, plus que nous le faisons, les ressources du pays en Engagés volontaires de l’Armée de terre [EVAT] (avec un aménagement de la réglementation pour passer du statut VSL à celui d’EVAT) et de prendre en compte le fait que le coût d’un régiment d’engagés ou d’appelés diffère peu globalement : la différence essentielle réside dans le fait qu’il n’est pas assuré par les mêmes agents économiques. ♦

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