Défense en France - Les armements nouveaux arrivent
En quelques mois, les armements français ont concrétisé de notables avancées. En mai et décembre 1991, les prototypes du Rafale versions air et marine ont effectué leur premier vol. Le même mois de décembre, ont été réalisés le lancement du système de télécommunications Syracuse et le premier tir du missile stratégique M45. En janvier 1992, la coque du porte-avions Charles-de-Gaulle a été achevée, et le premier char Leclerc de série, fabriqué par le Groupement industriel des armements terrestres (Giat), a été transféré à la Délégation générale pour l’armement (DGA) pour y poursuivre son expérimentation. Les importantes améliorations apportées dans la technologie de ces matériels majeurs entraînent des contraintes de coût qui influeront sur les délais de livraison et sur les quantités fabriquées.
Des sauts technologiques
Par rapport à ses devanciers, chacun de ces équipements fait appel à des novations techniques qui en modifient considérablement les performances.
La cellule de l’Avion de combat tactique (ACT) Rafale, grâce à la forme de sa voilure et de son empennage en canard, à l’emplacement de ses entrées d’air et à ses matériaux légers composites, présente des caractéristiques de furtivité et de maniabilité, tandis que la poussée des réacteurs M88/2 (Snecma) augmente de 80 % par rapport à celle des appareils précédents et lui permet d’atteindre Mach 2 avec 8 tonnes d’armement. Son radar RBE-2 (Thomson) à balayage électronique est capable de suivre plusieurs cibles simultanément. Le missile air-air Mica (Matra) équipé d’autodirecteurs actifs ou passifs, est également multicibles, et le missile air-sol Apache délivre des sous-munitions efficaces contre des cibles durcies. La principale performance du constructeur est sans doute la polyvalence de l’appareil, qui peut indifféremment remplir des missions d’interception, de reconnaissance, d’attaque au sol et en mer, de frappe nucléaire, et qui, avec des modifications mineures, pourra être catapulté de porte-avions.
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