Défense en France - Le Service national en question
Le débat électoral a été l’occasion pour les hommes politiques d’aborder le problème du Service national. Sans le supprimer totalement, certains ont proposé d’en réduire encore la durée, de le transformer en garde nationale, ou en service civique auquel seraient astreintes les jeunes filles. L’État-major n’a pas manqué d’étudier ces différentes options, et la Direction centrale du Service national a publié fin avril son bilan 1992.
Les chiffres de 1992
274 722 garçons ont été incorporés dans le contingent 1992 (à ne pas confondre avec la classe d’âge 1992, comme le font certains commentateurs), dont 16 592 dans les 5 formes civiles du service. Il y a ainsi 21 500 incorporés de plus qu’en 1991 : cette conséquence positive de la réduction du service à dix mois ne permet donc pas d’affirmer que le service est devenu de plus en plus inégalitaire.
Ce résultat a été obtenu en dépit : de la baisse démographique qui se traduit par une diminution de 14 000 jeunes pour la classe 1994, compensée en partie par l’accroissement des acquisitions de nationalité ; de la remontée du taux d’exemption médicale, qui passe de 17,8 à 19,5 %, phénomène dont le Service de santé recherche l’explication, et qui pourrait être dû à un infléchissement de tendance après une application trop stricte, en 1991, des nouveaux critères d’aptitude.
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