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  • Revue n° 620 Mai 2000
  • Sans les honneurs de la guerre

Sans les honneurs de la guerre

Michel Klen, « Sans les honneurs de la guerre  » Revue n° 620 Mai 2000 - p. 196-197
Auteur(s) de l'ouvrage : Alain Denis Presses de la Cité, 2000 ; 305 pages

Officier de marine pendant plus de quarante ans, puis conseiller militaire dans le secteur industriel, l’amiral Denis est également président de l’Association pour la France maritime, dont le but est de contribuer au développement des vocations pour les métiers de la mer. La marine sert justement de cadre au roman que vient d’écrire ce passionné des océans. Le récit raconte un épisode douloureux de la vie de Fabrice, un jeune officier qui commande Le Tapageur. Cet escorteur est notamment chargé de la surveillance maritime en Algérie. L’action se situe dans la tragique période qui précède l’indépendance de cette terre d’Afrique du Nord, entre 1960 et l’été 1962.

Le roman est d’abord une émouvante histoire d’amour entre Fabrice, le « francaoui », c’est-à-dire le métropolitain, et Julie l’Oranaise, une fille de colons implantés en Algérie depuis plus d’un siècle. Dans l’évolution de cette liaison, l’auteur montre que la femme a sans doute plus de qualités que l’homme, surtout dans le jeu subtil de la relation affective. « Plus sereine, plus réfléchie, plus habile, oscillant entre innocence et candeur, réserve et surprise, elle mène adroitement les affaires face à l’homme, souvent pataud et vaniteux dans ce domaine très particulier de l’amour ». Les rapports entre les deux êtres sont cependant perturbés par le développement d’une situation qui met en lumière l’opposition entre les partisans de l’Algérie française et les indépendantistes, entre les Français d’Algérie et les métropolitains, chacun rejetant sur les autres la totalité des fautes commises. La condescendance d’un côté, l’amertume de l’autre, l’incompréhension en tout cas brouillent les relations difficiles entre pieds-noirs et « francaouis ». Julie est une pasionaria qui prend le parti de l’OAS. Elle s’engage dans une entreprise de subversion pour sa province, mais contre son pays. Fabrice est au contraire légaliste et tente d’agir avec lucidité. La force du roman réside précisément dans la contradiction de ces deux personnages que l’amour rapproche et que la guerre sépare. Cette fracture ira jusqu’à son terme, c’est-à-dire jusqu’au drame.

L’ouvrage de l’amiral Denis est bien plus qu’un roman de fiction. C’est aussi un document de réflexion sur des faits graves qui ont caractérisé la fin de la guerre d’Algérie. À ce titre, ce livre présente un intérêt historique, car il montre bien cet « imbroglio triangulaire » dans lequel se sont affrontés les forces légalistes, les groupes armés de l’OAS et le FLN. Dans ces moments critiques, l’antagonisme virulent entre des Français et d’autres Français a pris une tournure dramatique, pendant que « l’adversaire commun ricanait et s’apprêtait à faire tomber sur l’Algérie de tous une nuit d’un autre genre ». Cette situation pathétique s’installe après le putsch : c’est la période des choix poignants et de la rébellion contre la République qui aboutit à l’instauration d’un monde secret, alliant dans la clandestinité civils et militaires, « hommes d’ordre et de méthode, mais aussi excités et têtes brûlées, pour former un amalgame insolite dont le nom de baptême, l’OAS, ne sera connu que plus tard ». C’est également la période de la lente décomposition de l’Algérie où les règlements de comptes entre factions diverses et les actes de violence dans les douars éloignés introduisent un climat d’insécurité dans ce vaste territoire du Maghreb. Puis vient le temps des négociations entre délégués du FLN et représentants de l’État français, où les uns demandent beaucoup et les autres cèdent trop. C’est surtout l’ère des déchirements, au cours de laquelle les acteurs sont brutalement plongés dans une conjoncture infernale de désarroi : « On ne peut rien faire contre cela, quelque chose se brise en vous. Vous pouvez hurler, sourire, jurer ou plaisanter, vous lever et partir, vous rouler par terre, appeler au secours. Le fait demeure, inaltérable… Il n’y a plus rien d’autre à faire ». L’auteur se penche aussi sur le sort tragique des harkis, « un sort indescriptible, aux frontières de l’horreur, de la sauvagerie et de la cruauté », qui alimente encore aujourd’hui des sentiments de honte et de colère : « Comment la France pourra-t-elle, à trente ans d’intervalle, exhorter la communauté internationale à préserver l’humanité de tous les malheurs du monde, du Liban à la Bosnie, du Rwanda à la Somalie, alors qu’elle a laissé périr par dizaines de milliers ses propres partisans, ses propres défenseurs, ses propres nationaux ? »

L’ouvrage passionnant de l’amiral Denis soulève ainsi de nombreuses équivoques qui taraudent encore nos esprits, car c’est bien l’ambiguïté qui a particularisé cette phase de transition pénible en Algérie. Cette évolution dans le chaos est décrite avec une très grande émotion dans ce roman captivant. ♦

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