Conçus au départ pour réaliser les missions sales, dangereuses et ennuyeuses (Dirty, Dangerous and Dull), les drones aujourd’hui ont pris une autre dimension en particulier dans les conflits armés non internationalisés (CANI), conflits de basse intensité ou encore de contre-insurrection et pour but d’assurer la persistance de la surveillance multicapteurs au-dessus des zones crisogènes.

Les récents événements terroristes en France et en Europe ont frappé au cœur de nos sociétés. Ils démontrent que la lutte en périphérie de l’Europe ne suffit plus, car la menace est désormais protéiforme et ses tentacules s’étendent jusque dans nos territoires et nos cités. Afin d’augmenter les capacités d’acquisition du renseignement et pour assurer la surveillance des zones dangereuses, ou d’individus suspects ou hostiles, l’Armée de l’air dispose de drones MALE qui peuvent aussi être engagés au-dessus du territoire national au profit des forces de sécurité engagées dans la lutte contre les terroristes.

Après avoir rappelé les caractéristiques et les apports de ces systèmes, il sera précisé comment ils pourraient être employés efficacement sur le territoire national et enfin, pourquoi un « Grenelle de la surveillance » ⁽¹⁾ est nécessaire pour assurer la meilleure optimisation de l’emploi de tous les capteurs de surveillance.