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  • Revue n° 363 Février 1977
  • La présidence impériale

La présidence impériale

André Nolde, « La présidence impériale  » Revue n° 363 Février 1977 - p. 189-190
Auteur(s) de l'ouvrage : Arthur M. Schlesinger (traduit de l’américain par Leïla Blacque-Belair et Rosette Letellier) Puf, 1976 ; 576 pages

Le Watergate ne doit pas être interprété comme un simple incident de parcours dans la vie politique de la société américaine, comme une sorte d’affaire de Panama, montée par quelques politiciens cyniques, malhonnêtes ou véreux, auxquels le hasard des élections avait livré la Maison-Blanche. La très remarquable étude d’Arthur M. Schlesinger remet les choses au point.

Ce qui était enjeu, c’était la Constitution des États-Unis, et plus précisément l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire que cette Constitution avait cherché à établir. Tant que les États-Unis ne s’intéressèrent qu’à eux-mêmes, c’est-à-dire, en fait, jusqu’à la première Guerre Mondiale, cet équilibre avait été tant bien que mal maintenu. Quand ils firent leur entrée sur la scène internationale, quand se posèrent des problèmes de guerre extérieure et de paix, quand la puissance militaire et économique des États-Unis en firent l’arbitre des nations, le système de « freins et contrepoids », conçu en 1787 par les Pères Fondateurs, commença à se bloquer, parce que son but « n’était pas de mettre l’efficacité au premier plan ». L’exécutif – c’est-à-dire la Présidence – se trouva d’abord amené à empiéter sur le législatif – le Congrès – restreignant le contrôle que celui-ci était autorisé à exercer sur son action, puis elle prit goût à son propre jeu et on s’achemina, par étapes, de ce qu’Arthur M. Schlesinger appelle le « nouvel essor de la Présidence » pendant la Seconde Guerre mondiale, à la « Présidence ascendante » de la guerre de Corée, puis à la « Présidence déchaînée » du Vietnam, pour aboutir enfin à la « Présidence révolutionnaire » de ces dernières années, c’est-à-dire à une tentative délibérée de modifier par la ruse, la corruption et l’intimidation l’ordre constitutionnel du pays.

À ce processus, Arthur Schlesinger consacre toute la première partie – historique – de son ouvrage. Cette étude est un exemple particulièrement réussi de ce que peuvent le talent, la conscience, l’objectivité, la vaste information et l’expérience de ce type particulier d’universitaires américains qui, comme Schlesinger, partagent leur carrière entre une chaire d’université et les postes de l’Administration aux échelons les plus élevés.

La deuxième moitié du livre, plus théorique, mais non moins passionnante parce que très actuelle, cherche à déterminer dans quelle mesure il est encore possible de faire fonctionner un gouvernement moderne fondé sur le principe de la séparation des pouvoirs, en particulier lorsque ce gouvernement est confronté aux exigences imposées par l’âge nucléaire. La discussion, très serrée et souvent subtile, tourne tout naturellement autour des institutions récentes, telles que la National Security Council et la Central Intelligence Agency, jugées indispensables par la Présidence, mais fort mal admises par le Congrès parce qu’échappant à son contrôle en vertu de ce qu’on a appelé le « système du secret », censé protéger l’exécutif.

Il est assez remarquable, en tout cas, que le véritable défi ainsi lancé par la Présidence à la démocratie américaine ait pu être relevé par l’opinion publique, alertée par le Watergate sur le danger qui la menaçait. La procédure complexe de l’impeachment, disposition constitutionnelle désuète, dont personne ne savait trop comment s’en servir, s’est révélée efficace pour arrêter une évolution qui risquait de devenir irréversible.

Mais le problème de fond ne paraît pas résolu pour autant, il ne faudrait pas « qu’en réaction contre les théories excessives sur le pouvoir présidentiel, un mouvement non moins excessif se produise contre la Présidence et que la capacité de la nation de faire face aux problèmes de l’avenir en soit gravement compromise. La réponse à une Présidence débridée n’est pas d’avoir une Présidence tenue en laisse. La démocratie américaine doit trouver un juste milieu entre faire du Président un tsar ou en faire un pantin… ».

Ce problème n’est-il pas aussi celui de la démocratie française ? Tous ceux qui estimaient, il y a quelques années, qu’on leur rebattait par trop les oreilles avec le Watergate, réalisaient-ils ce qui était véritablement en jeu dans cette histoire farfelue de plombiers ? Et que les Américains n’étaient pas seuls concernés ? ♦

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