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  • Revue n° 358 Août/Sept 1976
  • La crise nous révèle

La crise nous révèle

J.-F. A., « La crise nous révèle  » Revue n° 358 Août/Sept 1976 - p. 177-178
Auteur(s) de l'ouvrage : Alfred Fabre-Luce Éditions Robert Laffont, 1976 ; 242 pages

Avant d’écrire son dernier livre, Alfred Fabre-Luce a lu ou relu tous les ouvrages parus récemment sur l’inflation. Dieu sait s’ils sont nombreux ! Bien que non spécialiste de ces problèmes, l’auteur a une culture économique suffisante pour lui permettre de restituer brillamment en quelques pages l’essentiel des analyses des plus savants docteurs ès-sciences économiques et financières.

Même s’il ne répond malheureusement pas à la question de savoir au-delà de quel taux l’inflation cesse d’être le moteur de la croissance pour devenir la cause du dérèglement généralisé de l’économie, il caractérise fort judicieusement le phénomène par deux mots : l’inflation est à la fois un combat entre catégories sociales et un voile jeté sur ce combat.

« Touriste de l’inflation », Alfred Fabre-Luce qui a parcouru la Grande Bretagne et l’Italie (les deux pays encore plus touchés que la France par la maladie), a ensuite mené son enquête en historien (il faut lire l’étonnant dialogue imaginaire entre Keynes et le Docteur Schacht [NDLR 2020 : banquier et économiste allemand président de la Reichsbank (1924-1930 et 1933-1939) et ministre de l’Économie du IIIe Reich (1934-1937)]) et surtout en sociologue.

Rejoignant les analyses d’Alfred Sauvy, il dénonce le consensus social où « tout le monde (gauche et droite – patrons et syndicats – État et secteur privé) collabore allègrement à la catastrophe » car « l’inflation est l’objet d’un pacte secret entre le pouvoir et l’opposition ».

Mais l’analyse ne s’arrête pas là. Dès qu’elle cesse d’être « la chasse gardée des spécialistes de la finance et de la monnaie », l’inflation apparaît à la fois comme « l’origine, le véhicule et la traduction chiffrée d’un phénomène unique » qui n’est autre que « la décadence de la société ». Et l’auteur de passer successivement en revue le jeu, la délinquance, l’Europe, la défense, etc.

Alfred Fabre-Luce qui n’appartient à aucun clan si ce n’est celui de l’intelligence bourgeoise, critique aussi allègrement certaines mesures prises par le Gouvernement (« Pour revaloriser le travail manuel sans inflation, on devrait logiquement dévaloriser le travail non manuel. On fait l’inverse ») que les illusions ou les silences coupables de l’opposition qui pourraient s’expliquer par la présence dans les rangs de la gauche de titulaires de comptes à numéro.

De ce flot de non-conformisme, on retiendra quelques-unes des remarques les plus originales. Le consentement des victimes, particulièrement net dans le cas du tiercé, « ce prélèvement le plus injuste, mais il est fait sur des volontaires » ; l’illusion des gouvernements sur la portée réelle de leur pouvoir (« les alternances du soleil et des nuages sur les diverses parties de la planète ont plus influencé le sort de ses habitants que toutes les décisions d’hommes d’État ») : l’absence de courage dans toutes les couches sociales (« le grand lobby des riches et des pauvres intimide les hommes politiques de tous bords et reçoit l’appui d’intellectuels ») ; les illusions sur le sens de l’histoire (« le colonialisme apparaît comme un phénomène indéfiniment renouvelé » et « le secret de l’histoire universelle appartient moins à Marx qu’à Machiavel ») ; enfin et surtout – l’on retrouve ici les accents de Raymond Aron et de Georges Suffert – le travail de sape des intellectuels, ces « termites » qui « détruisent un ennemi imaginaire au nom d’un monde imaginaire ».

Alfred Fabre-Luce a eu raison de montrer que l’inflation n’était que l’une des manifestations d’un laxisme généralisé, mais l’examen successif des différents aspects du phénomène l’a conduit à des redites et à des rapprochements qui ne sont pas toujours logiques. Du moins, cette méthode lui aura-t-elle permis d’aborder toutes les questions sur lesquelles il avait quelque chose à dire, y compris celles qui n’avaient rien à voir avec le sujet traité.

Ainsi en va-t-il du couplet sur le gaullisme (pages 233 et 254). Si l’on peut dire que depuis quinze ans, les crédits de défense non nucléaire ont été « rognés », il eût été également honnête de reconnaître que, compte tenu de la relative modestie de l’ensemble des crédits de défense alloués par le Parlement, c’est grâce à la volonté acharnée du général de Gaulle puis de Georges Pompidou que la France a pu devenir la troisième puissance nucléaire mondiale.

Bien que certaines démonstrations puissent appeler des réserves ou des critiques, il reste que l’appel lancé par Alfred Fabre Luce à l’opinion est salutaire. Puisse-t-il lui faire prendre conscience de « l’ampleur des dangers intérieurs et extérieurs qui nous menacent » et lui rappeler que « l’empire romain et l’empire espagnol sont morts de l’inflation » ! ♦

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