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  • Revue n° 307 Janvier 1972
  • Un « Procès de Moscou » à Paris

Un « Procès de Moscou » à Paris

André Nolde, « Un « Procès de Moscou » à Paris  » Revue n° 307 Janvier 1972 - p. 174-175
Auteur(s) de l'ouvrage : Charles Tillon Éditions du Seuil, 1971 ; 198 pages

Charles Tillon, un des dirigeants les plus en vue du Parti communiste français (PCF), a été, en 1952, déchargé par le Comité central de ce parti de toutes ses fonctions au sein de « l’appareil ». En 1970 devait intervenir son exclusion définitive du Parti.

Ces événements, et surtout le premier, dont la portée intrinsèque n’avait, à vrai dire, rien de considérable sur le plan national, ont néanmoins, à l’époque, retenu l’attention du grand public et cela pour deux raisons.

La première tient à la personnalité de Tillon, incontestablement un des hommes les plus doués de sa génération de militants. Sa foi communiste ne récusait aucune des rigidités de la doctrine, mais il savait faire preuve, dans l’action, d’un certain pragmatisme qui en décuplait l’efficacité. C’est ce pragmatisme qui lui a permis, entre autres, de jouer le rôle que l’on sait pendant l’occupation allemande à la tête des Francs-tireurs et partisans (FTP), puis d’assumer à la libération avec un incontestable courage, sinon toujours avec bonheur, des fonctions ministérielles auxquelles rien ne l’avait préparé.

La seconde raison de l’intérêt suscité par les différends de Tillon avec son parti tient à la très curieuse mise en scène – propre à frapper les imaginations – que celui-ci jugea utile de mettre en œuvre à cette occasion. La répression stalinienne faisait alors rage non seulement en Russie, mais chez les satellites obéissant aux ordres de Moscou. Les procès succédaient aux procès, suivant une technique très élaborée de provocations, d’interrogatoires et d’intimidations, aboutissant quasi automatiquement à des aveux complets et publics des accusés de ces sinistres farces. Et c’est cette technique, à l’époque encore peu connue en France, que le PCF choisit d’appliquer à Charles Tillon et à son coaccusé André Marty ! Cela prêtait évidemment à sourire, car ce genre de « procès » en France ne pouvait déboucher sur rien et les deux « déviationnistes » restèrent toujours libres d’aller et de venir, sans encourir le moindre risque physique ni pour eux-mêmes, ni pour qui que ce soit de leurs proches ou de leurs amis.

Mais il est de fait, que Tillon (comme Marty d’ailleurs) prit les choses très à cœur. Il était viscéralement attaché au Parti, auquel il pensait avoir consacré le meilleur de lui-même. Les accusations portées contre lui par la « hiérarchie » exacerbèrent son tempérament de croyant et de lutteur, d’autant plus qu’il les savait directement inspirées par les maîtres du Kremlin. Ainsi s’accentuait à ses yeux l’évolution du Bureau politique vers un formalisme et une rigidité incompatibles avec les réalités de la vraie lutte menée au jour le jour par la « base ».

Cependant, il alla jusqu’à la limite des concessions qu’il estimait pouvoir faire sans entacher son honneur de militant. Il réussit ainsi à éviter son exclusion du Parti, qui aurait signifié pour lui une rupture dramatique avec tout son passé. Il ne pouvait pas admettre que ce passé lui soit ainsi arraché !

« Remis à la base », retiré seul avec sa famille dans un hameau de Haute Provence, il réussit à se maintenir dans la discipline qu’on exigeait de lui jusqu’aux tragiques événements de 1968 en Tchécoslovaquie. Mais habitué sans doute, depuis qu’il avait été écarté de la direction du Parti, à penser plus librement, il ne put admettre l’entrée des blindés russes à Prague et la répression qui suivit. Cette fois, sa révolte fut complète et définitive. L’exclusion, jadis tant redoutée, mais maintenant souhaitée comme une libération, fut prononcée par le Parti en 1970. Le livre qui nous occupe est une première manifestation de cette liberté retrouvée.

La lecture en est quelque peu ardue, car la facilité du style va rarement de pair avec un effort rigoureux pour se comprendre soi-même et expliquer au lecteur toutes les nuances d’un comportement. On peut penser aussi que toute cette dramatisation passionnée, d’un incident somme toute mineur dans ses conséquences, n’est pas exempte d’une certaine naïveté. C’est certainement vrai. Mais cette naïveté témoigne chez un homme de l’âge et de la classe intellectuelle de Tillon d’un esprit resté étonnamment jeune. Ses cris de rage, ses colères et ses indignations sont finalement de bien meilleur aloi que les déclarations feutrées et prudentes de bien des caciques de la politique. ♦

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