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  • Revue n° 378 Juin 1978
  • Il y a trente ans… Le « non » de Tito à Staline

Il y a trente ans… Le « non » de Tito à Staline

Claude Delmas, « Il y a trente ans… Le « non » de Tito à Staline  » Revue n° 378 Juin 1978 - p. 73-84

L'auteur nous rappelle que, pour importantes que soient les idéologies, elles ne sauraient cependant faire oublier la part déterminante prise par certains hommes d'État sur l'infléchissement du cours de l'histoire. C'est ainsi qu'il y aura trente ans, un homme, le maréchal Tito, eut le courage de braver Staline. Cet événement affecta une histoire qui paraissait devoir respecter une implacable logique, et il développa des conséquences dont on mesure encore aujourd'hui les effets. Cette rupture s'inscrivit dans les grandes tensions des débuts de la, guerre froide, elle eut des répercussions directes sur la stratégie soviétique, elle permet à certains de penser que Tito fut le précurseur de l'eurocommunisme. À ce titre, elle mérite une double attention : d'une part, elle permet de mieux comprendre une phase particulièrement importante de l'histoire du monde issu de la Seconde Guerre mondiale, d'autre part, elle se projette sur l'histoire présente. 

En 1945, l’alliance Tito-Staline paraissait solide. Certes, l’Armée rouge n’avait joué qu’un rôle mineur dans la libération de la Yougoslavie, mais depuis 1917 Tito s’était toujours comporté en communiste totalement dévoué à Staline et au Komintern, et il avait mis en place à Belgrade un régime dont Moscou ne paraissait pas devoir mettre en cause la stricte obédience. Or cette alliance ne résista pas à l’épreuve de la paix. Très tôt, la guerre froide s’engagea et, du problème de l’Allemagne, le différend entre les Occidentaux et l’Union soviétique s’élargit jusqu’à l’ensemble des questions européennes. Les réactions au plan Marshall cristallisèrent les deux blocs. George Kennan, qui venait de se voir confier par le Président Truman le soin de créer un service de planification politique au département d’État, prônait l’endiguement, le containment. Le 15 septembre 1947 – jour même de l’entrée en vigueur du traité de paix avec l’Italie – Tito informa l’ambassadeur américain James Dean de son intention d’occuper Trieste, que le traité déclarait ville libre. L’ambassadeur répondit que le général Lee, commandant en chef du secteur méditerranéen, riposterait avec tous les moyens dont il disposait. Tito avait-il reçu l’encouragement ou l’accord de Staline ? Rien ne permet de répondre à cette question, mais l’on ne peut oublier les prétentions émises à plusieurs reprises par les gouvernements russes sur Trieste.

Face à la politique américaine d’endiguement – direct par la « doctrine Truman », indirect par le plan Marshall – l’Union soviétique réagit par la création du Kominform, lors de la réunion qui, en septembre 1947, à Szklarska Poreba, en Basse-Silésie ex-allemande, groupa les représentants de huit partis communistes européens, six d’entre eux étant au pouvoir, deux, le français et l’italien, étant très puissants. Il ne s’agissait pas d’une simple résurrection du Komintern dissout en 1943. Lors de sa dissolution, l’Internationale communiste, dirigée par Manouilski et Dimitrov, n’était qu’une annexe du Bureau politique soviétique, spécialisée dans les rapports avec les « partis frères ». C’est par son intermédiaire que la direction soviétique donnait son investiture aux dirigeants des divers partis et leur transmettait ses directives. Or la guerre avait désorganisé le réseau construit par l’Internationale. Aussi sa dissolution n’affecta guère le mouvement communiste, et elle fut en outre un geste vers l’opinion publique occidentale.

À plusieurs reprises dès 1945, les P.C. de l’Est s’opposèrent les uns aux autres : chacun d’eux était lié au P.C. soviétique, mais ils manquaient de liaisons entre eux, ce qui incita Tito à demander la reconstitution de l’Internationale comme instrument de coordination. L’appel du général Marshall, le 5 juin 1947, suscita des réactions qui traduisaient un relâchement de la discipline, et qui affectaient la cohésion de l’ensemble communiste. Aussi bien la suggestion de Tito reçut-elle alors un accueil favorable, mais dans un contexte nouveau, car les relations soviéto-yougoslaves n’étaient plus ce qu’elles étaient en 1944-1945. Le Kominform était destiné à assurer la coordination des partis communistes. Celle-ci ne serait-elle pas nécessairement une subordination ? Les dirigeants yougoslaves affirmeront plus tard avoir deviné dès le début que le Kominform était une « machine » montée spécialement contre eux pour les réduire à une obéissance sans réserve.

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