Dans le monde des start-up, c’est bien connu : innover, c’est accepter l’échec. Ou plus précisément, accepter le risque d’échec. Et s’il faut échouer, il faut alors que ce soit le plus vite possible, afin de réorienter les efforts. Ou pour le dire en s’appuyant sur une célèbre devise Shadok : « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »

Ce n’est pas vraiment dans cette optique qu’a été formé le personnel de la DMAé, qu’il s’agisse notamment de militaires des armées, tournés vers la réussite de la mission, ou d’ingénieurs en aéronautique, toujours soucieux de la sécurité des vols. La mise en œuvre de l’innovation passe donc d’abord par une évolution des mentalités, voire une évolution culturelle. Mais avant de mobiliser des ressources – financières comme humaines, toujours rares – dans la poursuite de l’innovation, il faut se poser plusieurs questions.

Pourquoi innover ?

Le constat ayant conduit à la création de la DMAé est celui d’une performance, s’exprimant notamment en termes de disponibilité des aéronefs, qui n’est pas au niveau attendu. L’axe principal choisi pour relever le défi de la performance est celui de la stratégie contractuelle, mais tous les problèmes ne seront vraisemblablement pas résolus par l’adoption de nouvelles orientations sur la façon de passer les marchés de soutien. Les premières analyses menées sur les facteurs limitant la performance montrent en effet une grande diversité des problématiques, qui ne sont d’ailleurs pas les mêmes d’une flotte à l’autre. Ainsi, des actions de fond sont à mener par exemple sur les domaines de la logistique, des systèmes d’information, ou de l’organisation étatique du soutien. La démarche classique consiste à travailler à l’optimisation du système MCO aéronautique, en recherchant l’efficacité ou plutôt l’efficience, en analysant les faiblesses et en les corrigeant par des mesures appropriées.