La France fait aujourd’hui partie du cercle très restreint des nations qui, pour défendre leurs intérêts vitaux et stratégiques, disposent d’une Marine complète et cohérente permettant tout à la fois d’opérer sous la mer, à sa surface ainsi que depuis les airs, et de projeter des forces à terre.

Avec ses 4 100 marins, la force de l’aéronautique navale constitue l’une des quatre forces de la Marine nationale, aux côtés de la Force d’action navale (FAN) pour les bâtiments de surface, de la Force océanique stratégique (FOST) pour les sous-marins et de la Force maritime des fusiliers marins et commandos (FUSCO) pour les fusiliers marins et les commandos Marine. Extrêmement diversifiée, articulée autour de trois composantes – PATSIMAR (patrouille, surveillance et intervention maritime), hélicoptères et GAé (Groupe aérien embarqué) – et dotée d’un parc patrimonial d’un peu plus de 180 aéronefs de 12 types différents, répartis au sein de 14 flottilles de combat, l’aéronautique navale assure une palette d’une quinzaine de missions qui vont de la dissuasion aux opérations d’action de l’État en mer (AEM), en passant par la projection de puissance de la mer vers la terre ou encore la lutte anti-sous-marine (ASM). L’éventail très large des missions conduites dans un environnement spécifique, parfois peu permissif et par nature hostile et éprouvant, impose de disposer de matériels et de systèmes d’armes fiables et résilients, appuyés par un soutien particulièrement adapté en matière de maintien en condition opérationnelle (MCO).

Une diversité d’engagements dans un environnement particulier et par nature hostile

Déployée en permanence, sur toutes les mers du monde ainsi que sur plusieurs théâtres à terre, l’aéronautique navale opère avec une double culture indispensable, aéronautique et maritime, et un leitmotiv : « loin, longtemps, en équipage ».