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  • Revue n° 820 Mai 2019
  • Infographie de la Seconde Guerre mondiale

Infographie de la Seconde Guerre mondiale

Laurent Henninger, « Infographie de la Seconde Guerre mondiale  » Revue n° 820 Mai 2019 - p. 201-203
Auteur(s) de l'ouvrage : Jean Lopez (dir.), Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat Perrin, 2018 ; 200 pages

Infographie de la Seconde Guerre mondiale

Voici probablement l’ouvrage le plus original de ces dernières années, ne serait-ce que dans sa forme et surtout dans sa nature. Il est l’œuvre d’une équipe dirigée par Jean Lopez, rédacteur en chef du bimestriel Guerres & Histoire et auteur de plusieurs ouvrages remarqués sur la guerre germano-soviétique, auquel s’adjoignent deux autres historiens et un infographiste de génie : Nicolas Guillerat. Disons même sans ambages que l’ouvrage est bien plus qu’original : il est pour l’heure encore unique, car bel et bien le premier de ce type. Souhaitons d’ores et déjà qu’il donne naissance à un véritable « genre » qui aurait toute sa place dans le marché de l’édition, au même titre que les atlas ou les encyclopédies.

Avant toute chose, il convient de se réjouir du fait que l’historiographie sur laquelle s’appuie cet ouvrage est la meilleure, et surtout la plus récente. On ne dira en effet jamais à quel point l’historiographie de ce conflit a été entièrement renouvelée ces trente dernières années, et ce dans pratiquement tous les domaines. On doit donc considérer comme à peu près totalement obsolète tout ce qui a été écrit dans les décennies précédentes. Ce livre va ainsi contribuer à faire connaître au grand public tous ces nouveaux travaux, d’autant plus qu’une bibliographie sommaire est disponible pour chaque graphique. Dès le début de son avant-propos, Jean Lopez nous rappelle qu’« il s’est écrit plus de livres sur la Seconde Guerre mondiale qu’il ne s’est écoulé d’heures depuis sa conclusion ». Cela signifie que cet épisode historique constitue de facto un corpus de ce qu’on l’on nomme désormais du « Big Data ». Or, le problème des masses de données est qu’elles doivent impérativement être ordonnées et agencées, aisément accessibles, facilement compréhensibles et, idéalement, « pensables » dans toute leur complexité, mais aussi leur globalité. Le résultat final est à la hauteur, et l’infographiste, qui a déployé des trésors d’inventivité et même de créativité, au sens le plus artistique de ce terme, nous permet de littéralement visualiser l’intégralité des problématiques de ce conflit, tout en nous donnant la possibilité de les comparer, de les relativiser et de les hiérarchiser. Ce faisant, on comprend l’appellation anglo-saxonne de « Data Designer », qui rend mieux compte de la nature de son travail que le terme français d’« infographiste ». Il est celui qui modèle et « architecture » la pâte informe des données brutes et leur donne du sens, au même titre que le texte. Pour autant, ce dernier n’est pas absent, et il s’établit un rapport dialectique entre les graphiques et lui. La lecture et l’étude de l’ensemble sont donc d’autant plus enrichissantes. Cela dit, cela signifie également que cette lecture est exigeante et, si elle est parfaitement accessible et même captivante, elle requiert une grande concentration, tant la masse d’informations est immense et son agencement complexe – ce qui ne signifie pas ici « difficile », la complexité étant différente de la difficulté…

L’ouvrage est divisé en quatre grandes parties : le cadre matériel et humain ; armes et armées ; batailles et campagnes ; bilan et fractures. On constate rapidement que l’angle stratégique est au centre de tout l’ouvrage, ce qui devient encore plus évident au vu de l’importance accordée aux questions économiques, industrielles, mais aussi logistiques, ce qui est cohérent car le transport, l’équipement et le ravitaillement des forces sont les prolongements des deux premiers facteurs sur les théâtres d’opérations. Cette vision stratégique est visible aussi dans le fait que le caractère systémique de l’ensemble des phénomènes étudiés apparaît rapidement de façon évidente. Et, au final, c’est même le conflit dans sa globalité qui nous apparaît comme un système de systèmes, un métasystème, en quelque sorte, comprenant des dimensions politiques, sociales, économiques, industrielles et militaires. Organisation de la production, rôle de l’or ou du pétrole, mobilisation de la main-d'œuvre industrielle, loi prêt-bail, problème des réfugiés et des déplacements de populations ainsi qu’ébranlement des empires coloniaux dans le monde de l’après-guerre, rien n’est négligé. De même, comprend-on bien la complexité pharaonique du projet Manhattan, ou le caractère tout à la fois industriel et multiple de l’extermination des populations juives d’Europe, en particulier à l’Est, car on sait maintenant que ce processus fut loin de se limiter aux camps de la mort et que la « Shoah par balles », notamment en Biélorussie et en Ukraine, en constitua un volet majeur. Les résistances au nazisme sont montrées dans leur complexité, et notamment la française, qui a droit à un traitement particulièrement détaillé. Coup de chapeau au passage au succinct mais bienvenu rappel de l’importance énorme du théâtre d’opération que constitua la Chine, ce que trop de gens ont tendance à oublier – et ce qui explique bien des choses sur la géopolitique actuelle de l’Asie orientale. Quant au bilan de la guerre, son traitement est édifiant, notamment sur la question des pertes. Et la vue des graphiques montrant l’ampleur des pertes militaires et civiles soviétiques donne le vertige.

Mais l’aspect le plus original, et peut-être le plus intéressant, est le traitement des questions proprement militaires. D’abord parce que le traitement de leurs aspects stratégiques est systématiquement complété par une « descente » dans leurs aspects organisationnels, techniques et tactiques, du groupe de combat au théâtre d’opération. Les principaux théâtres et les principales campagnes aériennes et navales sont présentés : Méditerranée, Pacifique, bataille de l’Atlantique, bataille d’Angleterre, campagnes de bombardement sur le Japon et surtout sur l’Allemagne. À ce sujet, les auteurs nous offrent, outre l’analyse globale de cette campagne, une fascinante infographie sur deux pleines pages décortiquant deux missions américaines de bombardement. Bien entendu, ce sont les forces et les opérations terrestres qui se taillent la part du lion. À cet égard, les analyses de l’opération Bagration et de la ruée sur Berlin donnent l’occasion aux auteurs de nous montrer toute la spécificité du concept purement soviétique d’« art opératif ». La palme revient cependant aux nombreux graphiques nous présentant l’organisation, la composition, les effectifs, l’équipement, les matériels, les doctrines d’emploi et le rôle des grandes unités, notamment les divisions d’infanterie et les divisions blindées – ou les « armées de chars » chez les Soviétiques. La rapide mais très claire comparaison de l’organisation des hauts commandements soviétique, allemand, anglo-saxon et japonais est, elle aussi, passionnante. Rien qu’avec ces derniers graphiques, on comprend pourquoi les Allemands et les Japonais ont perdu cette guerre… Enfin, il ressort de l’ensemble de l’ouvrage que la puissance globale (économique et militaire) des États-Unis apparaît comme le vainqueur ultime de cette conflagration planétaire, non seulement par son rôle dans le cours de celle-ci, mais encore par son émergence à la sortie comme en étant l’ultime vainqueur, position qu’elle n’a jamais abandonnée depuis.

On aura compris que ce livre est indispensable pour tous ceux qui, pour une raison ou une autre, s’intéressent à la Seconde Guerre mondiale, mais également pour tous ceux qui entendent comprendre l’histoire du monde dans lequel nous vivons depuis lors, car nombre de ses problèmes sont, directement ou non, issus de ce drame. Deux petites réserves, cependant : l’immense et fascinante guerre du Pacifique est insuffisamment traitée ; il en est de même des questions politiques et diplomatiques. Mais il est vrai que ces derniers aspects sont probablement les plus difficiles à rendre de façon graphique. On peut donc considérer que les auteurs ont fait de leur mieux sur ce point et qu’ils nous ont livré l’essentiel. Cet ouvrage devra donc obtenir rapidement le statut d’« usuel » auquel il conviendra de se référer et de revenir, mais un usuel qui se lit comme un essai ! Il est le complément parfait de toutes les autres lectures sur ce thème. ♦

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