À l’été 2008, la Géorgie est rapidement battue par la Russie avec une utilisation massive de frappes aériennes par Moscou. Le rapport de force était très défavorable pour Tbilissi et pourtant les forces aériennes russes ont subi des pertes non négligeables, traduisant de grosses lacunes dans l’organisation du commandement et dans les équipements, lacunes censées avoir été comblées en 2022.
Les enseignements du conflit russo-géorgien en 2008 par l’emploi du vecteur aérien russe
Lessons Learned from Russian Use of Air Power in the 2008 Russia-Georgia Conflict
In the summer of 2008, Russia rapidly beat Georgia as a result of Moscow’s massive use of air strikes. Although the balance of forces was highly disadvantageous for Tbilisi, the Russian air forces suffered considerable losses through failings in their command organisation and their equipment, failings said to have been overcome in 2022.
Postérieurement au démantèlement de l’Union des Républiques socialistes et soviétiques (URSS) au début des années 1990, plusieurs des nombreux groupes ethniques peuplant la Géorgie ont vivement sollicité leurs revendications d’autodétermination. La guerre a éclaté en Ossétie du Sud et en Abkhazie, et, depuis plus de 10 ans, ces deux régions font acte d’indépendance.
Intrinsèquement aux enjeux séparatistes qui agitent la Géorgie, l’œil du puissant voisin du Nord est manifeste, Moscou essayant de maintenir son emprise sur cet État du Sud-Caucase. La capitale géorgienne Tbilissi a fréquemment accusé Moscou de saper sa souveraineté en soutenant les provinces séparatistes. Malgré la trêve de 1992 qui avait mis fin à la guerre civile en raison d’un accord de cessez-le-feu et la mise en place d’une force tripartite de maintien de la paix composée de bataillons russes, ossètes et géorgiens, les tensions entre Moscou et Tbilissi ont perduré.
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