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  • Revue n° 879 Avril 2025
  • L’Empire souterrain – Comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre

L’Empire souterrain – Comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre

Thibault Lavernhe, « L’Empire souterrain – Comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre  » Revue n° 879 Avril 2025 - p. 131-132
Auteur(s) de l'ouvrage : Farrell Henry et Newman Abraham Odile Jacob, 2024, 296 pages

L’Empire souterrain – Comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre (The underground empire—how the US has weaponised global networks

Farrell Newman Empire souterrainDans cet essai qui se lit comme un roman, deux professeurs en relations internationales nous parlent d’un empire matériel fait de câbles, de fibres, de serveurs et d’une nuée de machines. Un empire froid et en apparence ennuyeux. Un empire qui ne se voit pas en surface, mais dont les ramifications qui parcourent la terre conditionnent les flux vitaux de l’économie mondiale. Un empire a priori neutre et sans hiérarchie, mais qui est en réalité un levier de puissance majeur pour qui le contrôle, c’est-à-dire, en l’occurrence, pour les États-Unis d’Amérique. Pourtant, aucun plan particulier n’était établi au commencement de ce qui allait devenir à la fin du XXe siècle les « autoroutes de l’information ». Après avoir été engendrée par les besoins de la défense américaine durant la guerre froide, cette toile tissée entre un nombre limité de machines s’est dilatée en basculant dans le monde de l’économie mondialisée.

En devenant le catalyseur de la mondialisation, elle a alors donné une impression de liberté, tandis que son contrôle par un unique acteur semblait impossible. Puis est arrivé le 11 septembre 2001. Les deux auteurs montrent comment les États-Unis ont alors redécouvert que la technologie à la base des artères numériques mondiales se concentrait sur des nœuds eux-mêmes hébergés sur leur propre territoire. Et Washington s’est vite rendu compte que la lutte contre les terroristes, qui naviguaient jusqu’ici comme des poissons dans l’eau de l’Internet mondial, passait par son contrôle. Un contrôle rapidement atteignable, qui pousse alors les autorités américaines à s’investir à fond dans le ciblage de masse pour y trouver les traces de leurs ennemis et les entraver. Avec de tels résultats que les bureaucrates – en particulier ceux du Trésor – prennent alors rapidement à ce nouveau pouvoir, pour ne plus le lâcher. L’empire souterrain est né, et Washington a compris comment en user et, dans certains cas, en abuser, comme le révélera ensuite l’affaire Snowden. Car, comme le suggèrent les auteurs, cette capacité de contrôle concerne en réalité, par porosité, tous les flux de la mondialisation : les communications, les données personnelles, la finance, l’énergie, l’économie, etc.

C’est donc l’histoire et l’actualité de cette mutation que nous propose l’Empire souterrain. Les chapitres de l’ouvrage, centrés sur des « affaires » révélatrices ou sur des domaines d’activités conditionnés par cet empire technologique, donnent un remarquable aperçu de la manière dont une construction humaine fondamentalement neutre s’est transformée en arme de guerre pour mettre à genoux, sans violence, des entreprises ou des États. Trois grandes idées nous semblent émerger à la lecture de cet essai récemment traduit.

Premièrement, les avantages du contrôle comparativement à la conquête. Sans envahir personne mais en contrôlant les nœuds technologiques d’un réseau incarné sur leur sol, les États-Unis sont capables de subjuguer leurs adversaires ou de vassaliser leurs alliés. Car toute création centralisée finit par pouvoir être contrôlée. Pékin l’a bien compris, et cherche à développer – jusqu’ici sans succès – un empire souterrain alternatif. Deuxièmement, la relativisation du déclin américain, dont il est pourtant beaucoup question. Chaque page de cet essai montre à quel point Washington dispose d’une position dominante quasi imprenable dans un monde où l’interdépendance n’a jamais été aussi forte. Les exemples, parfaitement racontés par les auteurs, de mise au pas d’entreprises (Huawei) ou d’États (Iran) sous la pression de l’empire souterrain l’illustrent. Troisièmement, et c’est là sans doute la leçon principale, le risque d’une mauvaise utilisation de ce levier de pouvoir par les États-Unis, dans un monde redevenu bipolaire où personne ne peut rester neutre. Risque de voir les alliés des Américains se rebeller sous le poids d’une contrainte jugée illégitime. Risque de voir les compétiteurs réagir par la violence face à une guerre en apparence non violente. Et risque de voir un nouvel empire souterrain parallèle se créer.

« Il n’est pas évident de trouver la sortie de l’empire souterrain ». Reconnaissant que les racines de l’Empire souterrain sont désormais trop profondes pour être arrachées, les deux professeurs plaident en faveur d’une réorientation du potentiel de cette hydre technologique pour le bien commun, en la mobilisation dans la lutte contre les fléaux mondiaux comme les trafics, la corruption ou le changement climatique. Vœux pieux ? Peut-être. Mais le lecteur tirera en tout cas de l’Empire souterrain une vision renouvelée de la puissance offerte par le contrôle dans un monde de flux. ♦

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