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  • Revue n° 881 Juin 2025
  • Introduction

Introduction

Louis Gautier, « Introduction  » Revue n° 881 Juin 2025 - p. 21-26

La Chaire des Grands enjeux stratégiques contemporains (GESC) a consacré sa 12e édition à l’avenir des alliances militaires, et en particulier à l’Otan, mise à mal depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Sa dimension pluridisciplinaire et internationale apporte un panorama d’interventions complet permettant le débat.

Introduction

La Chaire des Grands enjeux stratégiques contemporains (GESC—The chair of major contemporary strategic issues) of the Panthéon Sorbonne university in Paris, devoted its 12th edition to the future of military alliances, NATO in particular, which has been adversely affected since Donald Trump’s return to the White House. Its multi-disciplinary and international dimension brought a very wide range of inputs to the debate.

Comme chaque année, dans son numéro de juin, la RDN publie les actes des conférences de la Chaire Grands enjeux stratégiques contemporains (GESC). La 12e édition de son cycle de conférences était consacrée, en 2025, à « l’avenir des alliances militaires ». La Chaire, entre continuité et renouvellement, poursuit ainsi ses travaux de réflexion sur un monde qui se dérègle de plus en plus au point d’être menacé de chaos.

La Chaire Grands enjeux stratégiques contemporains en 2025

Continuité et ouverture marquent les travaux d’études de la chaire GESC.

Avec 12 000 abonnés sur Internet et, en moyenne, 1 100 auditeurs par conférence, point n’est besoin de souligner un succès d’audience qui se reproduit désormais chaque année.

La chaire, dont l’assise pluridisciplinaire entend mettre en valeur la formidable offre de formations des Unités de formation et de recherche (UFR) d’histoire, de sciences politiques, de droit, de géographie et d’économie de Paris 1 dans le domaine des études de défense et des relations internationales, est devenue une référence. Elle contribue au développement interne à notre université du programme des Sorbonne War Studies. Elle est solidement ancrée dans le paysage universitaire français. Elle nourrit des liens personnels étroits avec les principaux laboratoires et centres de recherche spécialisés de notre pays : l’Institut français des relations internationales (Ifri), la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), le Centre de recherches internationales (CERI), l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem) notamment.

En France et à l’étranger, elle se trouve au cœur d’un vaste réseau d’échanges avec la participation à ses cycles de conférences depuis 2014 de 162 intervenants venant de 59 universités et établissements d’enseignements supérieurs associés, parmi lesquels : King’s College de Londres, les universités de Reading (Angleterre), Tübingen (Allemagne), Hokkaido (Japon), Doha (Qatar), Yonsei (Corée du Sud), Shanghai (Chine), Moscou (Russie), Tel-Aviv (Israël), Sydney ou encore le Massachusetts Institute of Technology (MIT), Columbia, Standford (États-Unis) et Birminghan cette année. Cette liste, non exhaustive, illustre la volonté d’ouverture de la chaire qui fait dialoguer entre elles des écoles et des courants de pensée très différents voire opposés. Comment d’ailleurs comprendre le monde actuel si l’on s’enferme dans des schémas et des systèmes ?

2025 est aussi une année de renouvellement, puisqu’à côté de nos soutiens historiques – la Fondation Saint-Cyr, le CEA, MBDA, Airbus, Thales, Naval Group –, la Fondation Pierre Ledoux abritée par la Fondation de France rejoint notre comité de soutien. Les concours de la Fondation Pierre Ledoux seront orientés vers le financement des travaux des doctorants. Ils viennent ainsi consolider le pôle recherche de la chaire.

La composition de nos comités de pilotage et scientifique a été modifiée cet automne pour favoriser une relève. Nous sommes heureux de pouvoir compter sur la prise de responsabilité dans ces instances d’Élie Tenenbaum, de la collaboration active de Mathéo Malik rédacteur en chef du Grand Continent et de la présence à nos côtés de Frédéric Gloriant, directeur du Centre interdisciplinaire sur les enjeux stratégiques (Ciens) de l’École normale supérieure (ENS-PSL, Paris Sciences & Lettres). Le renouvellement, comme nous l’avons déjà fait depuis la création de la Chaire, s’incarne aussi par la promotion de jeunes enseignants-chercheurs associés aux conférences ou aux séminaires de la Chaire cette année encore. Il faut en effet veiller au passage de relais à la génération des trentenaires.

L’avenir des alliances militaires en question

Lorsqu’à l’été dernier nous avons choisi le thème du cycle de conférences 2025, la question de l’avenir des alliances militaires s’est assez vite imposée. Le rôle et la place des alliances militaires dans le monde constituent en soi une question de cours. Depuis la Ligue de Délos sous l’Antiquité jusqu’à l’Otan aujourd’hui, ce sujet est un passage obligé des réflexions sur la sécurité collective. Il semblait évident et plus qu’opportun, au vu des événements récents de rafraîchir les analyses. La guerre d’Ukraine mettait l’Alliance atlantique à l’épreuve. Les tensions en Asie-Pacifique complexifiaient le jeu des alliances autour de Washington et de Beijing. Voilà qu’ensuite les guerres de Gaza et du Liban obligeaient les Américains, en soutien à leurs alliés israéliens, à réaffirmer leur implication militaire au Moyen-Orient. Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier 2025, au moment où s’amorçait notre cycle de conférences, le thème qui était déjà porteur devenait d’une brûlante actualité.

Le discours révisionniste du Président américain nouvellement élu s’est en effet, d’emblée, avéré radical : non seulement Donald Trump révoque la politique d’engagement extérieur des États-Unis depuis la fin de la guerre froide, mais il remet en cause les fondements de l’ordre international établi par eux en 1945. Ses prétentions sur le Groenland ou le Canada bafouent les principes du droit international mais aussi ceux du pacte de l’Alliance atlantique qui, depuis 1949, est fondée sur le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États parties.

Au risque de bien des contradictions, Donald Trump se déclare ainsi tout à la fois isolationniste, protectionniste et impérialiste. Il affirme brutalement et sans détour la loi de la toute-puissance américaine, revendique la logique de la force mais refuse, en même temps, toutes les obligations inhérentes au leadership. Il n’entend pas plus être contraint à la défense des démocraties qu’au règlement des grands défis mondiaux, tel le changement climatique. Il se montre expansionniste au détriment des alliés des États-Unis.

En 2018, Trump considérait déjà l’Alliance atlantique obsolète. Il laissait entendre que son article 5 n’avait pas de caractère automatique. Hier, ses propos jetaient le trouble au sein de l’Organisation de l’Atlantique nord et aujourd’hui, ils la sapent de façon irréversible. En peu de semaines, Trump a été trop loin dans le chantage et la provocation s’agissant de l’Ukraine ou à l’égard des Européens pour faire machine arrière et surtout regagner la confiance perdue. Dans ces conditions, le Sommet de l’Otan, s’il se tient bien comme prévu à La Haye du 24 au 26 juin, ne peut se conclure que sur des désaccords que l’on tentera soit de masquer par des faux-semblants dommageables, soit de surmonter par des clarifications particulièrement éprouvantes.

Au-delà du futur de l’Alliance atlantique ce qui est en jeu, plus généralement, c’est le comportement des États-Unis sur la scène mondiale. L’imprévisibilité et l’opportunisme qui président désormais aux choix de la politique extérieure américaine perturbent gravement des équilibres internationaux déjà très précaires. Le réalignement stratégique pratiqué par l’administration Biden entre les intérêts de sécurité des États-Unis et ceux de leurs alliés en Europe, en Asie et au Moyen-Orient est désormais caduc. Tous les accords, toutes les garanties, quel que soit le domaine, sont revus ou susceptibles de l’être, en particulier ceux historiquement noués avec les Européens.

Les divorces transatlantique et transpacifique au cœur des réflexions

Du fait du conflit ukrainien, la garantie américaine dans l’Otan, de 2022 à fin 2024, s’est trouvée puissamment reconsolidée par la convergence des réactions des États-Unis et de leurs alliés européens vis-à-vis de Moscou et en faveur de Kiev. Sous le prisme de cette guerre, une vision sommaire de la société internationale se dégageait qui répartissait les États en trois groupes : le camp occidental qui s’organisait dans un système d’alliances dynamique, transatlantique et transpacifique (Otan, AUKUS et Quad…) face à un axe d’adversité composé de la Russie, de la Chine, de l’Iran et de la Corée du Nord, et un « Sud global » campé sur son quant à soi, pas mécontent que le conflit ukrainien puisse faire évoluer les règles du jeu international. Cette vision du monde, qui était à la fois singulièrement réductrice mais politiquement opérante, est invalidée aujourd’hui. L’Otan, en premier, en fait les frais.

L’Alliance atlantique était hier un carré d’as (1). Elle était en effet, comme toutes les alliances militaires au départ, d’abord un as de pique, une coalition contre un même ennemi, en 1949 l’Union soviétique ; mais aussi un as de trèfle, avec une mise en commun et la standardisation des moyens militaires, un as de carreau du fait de la normalisation des routines et procédure en son sein, enfin un as de cœur en raison du partage de valeurs identiques, celles du droit et de la démocratie.

Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les cartes sont redistribuées, le carré d’as n’est même plus un brelan. Concrètement, la question du leadership et de la garantie américaine est posée dans l’Otan. Pour la première fois de leur histoire contemporaine, les Européens doivent envisager de devoir se passer des États-Unis pour leur sécurité. Quant à l’Organisation intégrée proprement dite, elle n’a le choix qu’entre une résurrection ou un dépérissement. Son salut ne peut venir que d’une européanisation progressive de ses moyens mais aussi de son commandement. Cette mutation, convenablement négociée dans le temps, ne peut être que très positive, mais si elle doit s’effectuer brutalement, elle présente bien des risques car les armées européennes sont encore fortement tributaires des capacités militaires des États-Unis. Par ailleurs, une armée a besoin de commandement et l’Union reste en quête d’un véritable directoire européen en matière de sécurité et de défense comme le prouvent depuis 2022 ses hésitations dans la gestion du conflit ukrainien et, à présent, dans la définition de garanties de sécurité possibles à offrir à l’Ukraine pour sortir de la crise. Solidaires dans l’UE et l’Otan durant tout le conflit, les Européens qui mettaient leurs pas dans ceux des Américains en Ukraine en évitant soigneusement d’être sur eux en avance de phase, sont-ils en mesure de prendre le risque d’un cavalier seul pour garantir des accords d’armistice ?

Le règlement négocié du conflit est une entreprise mal engagée par les équipes de Trump. Les discussions avec Moscou ont été lancées par Washington sans précaution et de façon brouillonne. Elles sont conduites d’une manière hasardeuse par-dessus la tête des Ukrainiens et des Européens. Un cessez-le-feu non contrôlé puis un conflit gelé dans de mauvaises conditions seraient la plus absurde des solutions. La Russie pourrait, dans ce cas, être tentée de reprendre, à son avantage, les combats. Quoi qu’il en soit, le Kremlin va continuer d’exercer dans son étranger proche des pressions militaires et, ailleurs en Europe, des actions hybrides de déstabilisation. L’arrêt de la guerre ouverte en Ukraine ne signifie pas la fin de la guerre couverte. Avec le sort de l’Ukraine se joue maintenant le sort de l’Europe. Les Européens doivent comprendre que, dans le monde actuel, s’ils ne sont pas en guerre, ils ne sont plus assurés de la paix. La paix se construit toujours dans un rapport de force. Face à des interlocuteurs qui désormais, de Beijing à Washington en passant par Moscou, Ankara ou Téhéran n’entendent pas d’autres lois, les Européens doivent s’affirmer comme un acteur stratégique à part entière. En sont-ils capables ?

Dans ce contexte, la question de l’avenir des alliances militaires qu’il s’agisse de contrer les desseins hégémoniques de la Russie, de la Chine, de pondérer ceux des États-Unis ou de rééquilibrer les rapports de force face à des puissances régionales agressives ou conquérantes, n’est pas une simple question de cours. Elle est un sujet de préoccupation majeur qui s’inscrit en premier sur tous les agendas diplomatiques, en particulier européens. Elle est au cœur de toutes les interventions et contributions durant le cycle 2025 de la chaire GESC.

Un panorama d’interventions complet et des points de vue variés

Nous traversons une période de remise en cause, de turbulences et d’instabilité. Notre pays connaît également une situation politique inédite qui peut l’affaiblir dans l’adversité. La Ve République, en dépit de configurations internes ou internationales changeantes, a toujours su s’adapter de façon finalement maîtrisée, qu’il s’agisse des alternances, des cohabitations du passé, de la chute du mur de Berlin ou de la lutte contre le terrorisme. Elle est exposée, cependant, dans la conjoncture présente, caractérisée par l’absence de majorité claire au Parlement, à une situation d’imprévisibilité de court terme qui rend plus difficile les passages d’obstacles et le règlement des problèmes structuraux, comme la dette ou les déficits publics.

En sollicitant, dans cette période troublée, le président du Sénat pour inaugurer le cycle 2025 de nos conférences nous nous sommes tournés vers un repère de notre vie institutionnelle et un garant de sa stabilité. À la présidence de la Haute assemblée depuis dix ans, M. Gérard Larcher incarne cette institution. Il l’incarne sans s’y confondre, comme l’attestent ses prises de position personnelles relatives aux guerres d’Ukraine et de Gaza. Son intervention, dans le cadre de l’Université de Paris 1 et des travaux de cette Chaire, était aussi l’occasion de souligner le rôle particulier du Sénat dans le débat sur notre politique extérieure et militaire, en particulier la grande qualité des rapports de sa commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées.

Sont publiées les interventions de nos autres orateurs : Olivier Schmitt, Camille Grand, Sergey Radchenko, Artur Kacprzyk, Bruno Tertrais, Victor Cha, Husain Haqqani, Rita Floyd et celles issues de la conférence conclusive tenue à deux voix par Élie Tenenbaum et moi-même le 31 mars. Cette séance de clôture portait sur les conditions d’une cessation possible des hostilités en Ukraine et leurs effets pour l’Otan, la défense européenne ainsi que sur la politique militaire française.

L’ensemble de ces contributions, qu’elles portent sur les systèmes d’alliance en général, l’avenir de l’Otan et de la défense européenne, la Russie en quête d’allié, les partenariats stratégiques en Indo-Pacifique ou les accords de sécurité pour les pays émergents, offre un panorama complet et une variation de points de vue sur notre thème de l’année.

27 janvier 2025


(1) Selon la formule imagée que reprennent Holeindre Jean-Vincent et Robin Marie dans l’article « Qu’est-ce qu’un allié ? », Inflexions, n° 41 « L’allié », 2019/2, Paris, 2019.

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Juin 2025
n° 881

L’avenir des alliances militaires

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