L’emploi de Sociétés militaires privées (SMP) s’est accru depuis plusieurs décennies, celles-ci apportant des compléments opérationnels aux armées nationales. Cependant, il est nécessaire d’amplifier le contrôle institutionnel et démocratique sur ces acteurs. La France reste sur une position stricte du monopole de la force dévolu à l’État régalien.
Les SMP : complément aux forces armées traditionnelles, risques pour la souveraineté et contrôle démocratique
PMCs: Complementing Traditional Armed Forces—Risks for Sovereignty and Democratic Control
The use of private military companies (PMC) has been growing for several decades, complementing national armed forces with operational support. It is nevertheless important to increase institutional and democratic control over these organisations. France holds to a strict position in which the monopoly of force is held by the sovereign state.
Note préliminaire : Ce texte est issu de l’intervention des auteurs aux Conversations de Gouvieux, le 26 septembre 2025.
La militarisation du secteur privé, matérialisée par la montée en puissance des Sociétés militaires privées (SMP), illustre une transformation majeure de la manière dont les États abordent la gestion et la sous-traitance de la sécurité. Si leur complémentarité par rapport aux armées nationales est réelle à plusieurs titres, leur usage soulève également des interrogations fondamentales quant à la souveraineté des États et au nécessaire encadrement démocratique de leurs activités.
Les SMP, un complément opérationnel aux armées nationales
Origine et expansion des SMP
À partir des années 1990, à la faveur de crises en Afrique et de la réduction des effectifs militaires après la guerre froide, des sociétés telles qu’Executive Outcomes (Afrique du Sud), Sandline International (Royaume-Uni) ou Military Professional Resources Inc. (MPRI, États-Unis) se spécialisent dans la fourniture de services militaires à des États fragiles ou en conflit.
Il reste 90 % de l'article à lire
Plan de l'article





