La Bolivie, pays enclavé, a connu une grave crise économique et sociale, aboutissant à un profond changement politique avec l’élection du nouveau président Rodrigo Paz Pereira de centre droit. Il veut conduire un programme réformiste et renouer avec les pays occidentaux et, en premier lieu, les États-Unis.
Amérique latine - Bolivie : la fin de l’isolement ?
Latin America—Bolivia: The End of Isolation?
The landlocked country of Bolivia has passed through a serious economic and social crisis which culminated in political change with the election of a new, centre-right president, Rodrigo Paz Pereira. He aims to drive a reformist programme and to re-establish links with Western countries—above all, with the United States.
Enclavée sans accès à la mer, la Bolivie est un pays sud-américain de 1,1 million de kilomètres carrés et de 12,3 M d’habitants qui connaît une grave crise économique depuis plusieurs années. L’élection et l’investiture de Rodrigo Paz Pereira à la présidence de la République, les 19 octobre et 8 novembre 2025, traduisent une volonté profonde de changement de la part de la majorité des Boliviens, après 20 ans de gouvernance par le Mouvement vers le socialisme (MAS) des anciens présidents Evo Morales (2006-2019) et Luis Arce (2020-2025).
Dans ce pays de 7,5 M d’électeurs au centre de l’Amérique du Sud, l’échec de la gauche s’était traduit dès les résultats obtenus le 17 août dernier, par une absence au second tour de l’élection présidentielle et une déroute parlementaire. Ce nouveau cycle électoral rebat les cartes entre les forces politiques sur le plan intérieur et, comme l’a déjà annoncé le nouveau chef de l’État, va permettre « un retour de la Bolivie » sur la scène internationale (1).
Un pays à bout de souffle
Du miracle économique au désastre écologique
Evo Morales a quitté la présidence bolivienne le 10 novembre 2019 après quasiment 14 ans au pouvoir, à la suite d’une élection très contestée (2). Élu initialement en 2005 avec 53,7 % des voix, il a été réélu trois fois avec des scores dépassant 60 %, avant une dernière victoire controversée en 2019, avec seulement 47,1 % au premier tour, parce qu’il n’en avait pas constitutionnellement le droit. Excepté un intermède d’une courte année où la Présidence a été exercée par une vice-présidente conservatrice du Sénat, Jeanine Áñez, le MAS a continué à gouverner sous le mandat de Luis Arce jusqu’en 2025.
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