Le traité a été dans l'ensemble accueilli avec scepticisme, réserve, voire des critiques sévères. Il convient ni de le surestimer ni de le sous-estimer. Il s'inscrit dans un ensemble juridique, une sorte de « millefeuille », qui caractérise la construction européenne depuis cinquante ans. Traité intermédiaire ou de transition, il a un grand mérite : il lève le dernier obstacle à l'élargissement de l'Union européenne en direction des Peco à l'horizon 2003-2004. Les « petits pas » de Nice préparent un autre grand rendez-vous : celui de l'organisation du pouvoir politique dans une Communauté élargie, ce qui implique une certaine « constitutionnalisation » de l'UE. Il serait judicieux que le couple franco-allemand prennent des initiatives et fassent des propositions concrètes pour définir le contenu et les finalités de l'Europe politique. C'est le défi de la refondation.