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  • Revue n° 638 Janvier 2002
  • Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon

Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon

Jean-Paul II, « Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon  » Revue n° 638 Janvier 2002 - p. 5-8

Dans son message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier 2002) intitulé « Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon », le pape Jean-Paul II évoque, dès la première phrase, « les événements dramatiques du 11 septembre » et le terrorisme. Il nous a paru opportun de publier des extraits de ce texte, où le souverain pontife condamne fortement le terrorisme « véritable crime contre l'humanité », contre lequel on a le droit de se défendre, en respectant des règles. On ne tue pas au nom de Dieu.

Cette année, la Journée mondiale de la paix est célébrée sur l’arrière-plan des événements dramatiques du 11 septembre dernier. Ce jour-là fut perpétré un crime d’une extrême gravité : en l’espace de quelques minutes, des milliers de personnes innocentes, de différentes provenances ethniques, furent horriblement massacrées. Depuis lors, dans le monde entier l’humanité a pris conscience, avec une intensité nouvelle, de la vulnérabilité de chacun et elle a commencé à envisager l’avenir avec un sentiment jusqu’alors inconnu de peur profonde. Face à ce sentiment, l'Église désire témoigner de son espérance, fondée sur la conviction que le mal, le mysterium iniquitatis, n'a pas le dernier mot dans les vicissitudes humaines… Telle est l’espérance qui soutient l’Église au début de l’an 2002 : avec la grâce de Dieu, le monde, où le pouvoir du mal semble une fois encore l’emporter, sera réellement transformé en un monde où les aspirations les plus nobles du cœur humain pourront être satisfaites, un monde où prévaudra la vraie paix.

La paix, œuvre de justice et d’amour 

...

La vraie paix est donc le fruit de la justice, vertu morale et garantie légale qui veille sur le plein respect des droits et des devoirs, et sur la répartition équitable des profits et des charges… La Journée mondiale offre cette année à toute l’humanité, mais tout particulièrement aux chefs des nations, l’occasion de réfléchir aux exigences de la justice et à l’appel au pardon face aux graves problèmes qui continuent d’affliger le monde, aux premiers rangs desquels il y a le nouveau degré de violence introduit par le terrorisme organisé.

Le phénomène du terrorisme

C’est précisément la paix fondée sur la justice et sur le pardon qui est attaquée aujourd’hui par le terrorisme international. Ces dernières années, spécialement après la fin de la guerre froide, le terrorisme s’est transformé en un réseau sophistiqué de connivences politiques, techniques et économiques qui dépasse les frontières nationales et s’élargit jusqu’à englober le monde entier. Il s’agit de véritables organisations dotées bien souvent d’immenses ressources financières, qui élaborent des stratégies sur une vaste échelle, frappant des personnes innocentes qui n’ont rien à voir avec les visées poursuivies par les terroristes.

Utilisant leurs adeptes comme armes à lancer contre des personnes sans défense et ignorantes du danger, ces organisations terroristes manifestent d’une manière déconcertante l’instinct de mort qui les nourrit. Le terrorisme naît de la haine et il engendre l’isolement, la méfiance et le repli sur soi. La violence s’ajoute à la violence, en une spirale tragique qui entraîne même les nouvelles générations, celles-ci héritant ainsi de la haine qui a divisé les générations précédentes. Le terrorisme est fondé sur le mépris de la vie humaine. Voilà précisément pourquoi non seulement il est à l’origine de crimes intolérables, mais il constitue en lui-même, en tant que recours à la terreur comme stratégie politique et économique, un véritable crime contre l’humanité.

De ce fait, il existe un droit de se défendre contre le terrorisme. C’est un droit qui, comme tout autre droit, doit répondre à des règles morales et juridiques tant dans le choix des objectifs que dans celui des moyens. L’identification des coupables doit être dûment prouvée, car la responsabilité pénale est toujours personnelle et on ne peut donc l’étendre aux nations, aux ethnies, aux religions, auxquelles appartiennent les terroristes. La collaboration internationale dans la lutte contre l’activité terroriste doit comporter aussi un engagement particulier sur les plans politique, diplomatique et économique pour résoudre avec courage et détermination les éventuelles situations d’oppression et de marginalisation qui seraient à l’origine des desseins terroristes. Le recrutement des terroristes est en effet plus facile dans les contextes sociaux où les droits sont foulés aux pieds et où les injustices sont trop longtemps tolérées.

Il faut toutefois affirmer clairement que l’on ne peut jamais prendre prétexte des injustices qui existent dans le monde pour justifier les attentats terroristes. De plus, on doit noter que, parmi les victimes de l’écroulement radical de l’ordre que cherchent les terroristes, il faut compter en premier lieu les millions d’hommes et de femmes moins équipés pour résister à l’affaissement de la solidarité internationale. Je fais allusion ici d’une manière spécifique aux peuples du monde en voie de développement, qui vivent déjà avec une marge étroite de survie et qui seraient les plus douloureusement atteints par le chaos économique et politique généralisé. La prétention qu’a le terrorisme d’agir au nom des pauvres est une flagrante imposture.

On ne tue pas au nom de Dieu !

Celui qui tue par des actes terroristes nourrit des sentiments de mépris envers l’humanité, faisant preuve de désespérance face à la vie et à l’avenir : dans cette perspective, tout peut être haï et détruit. Le terroriste pense que la vérité à laquelle il croit ou la souffrance endurée sont tellement absolues qu’il lui est légitime de réagir en détruisant même des vies humaines innocentes. Le terrorisme est parfois engendré par un fondamentalisme fanatique, qui naît de la conviction de pouvoir imposer à tous d’accepter sa propre conception de la vérité. Au contraire, même à supposer que l’on ait atteint la vérité – et c’est toujours d’une manière limitée et perfectible – on ne peut jamais l’imposer. Le respect de la conscience d’autrui, dans laquelle se reflète l’image même de Dieu (Cf. Gn 1, 26-27), permet seulement de proposer la vérité aux autres, auxquels appartient ensuite la responsabilité de l’accueillir. Prétendre imposer à d’autres par la violence ce que l’on considère comme la vérité signifie violer la dignité de l’être humain et, en définitive, outrager Dieu dont il est l’image. C’est pourquoi le fanatisme fondamentaliste est une attitude radicalement contraire à la foi en Dieu. À y regarder de près, le terrorisme exploite non seulement l’homme, mais Dieu lui-même, dont il finit par faire une idole qu’il utilise à ses propres fins.

Aucun responsable religieux ne peut donc user d’indulgence à l’égard du terrorisme et moins encore le préconiser. C’est une profanation de la religion que de se proclamer terroriste au nom de Dieu, d’user de violence sur les hommes au nom de Dieu. La violence terroriste est contraire à la foi en Dieu Créateur de l’homme, en Dieu qui prend soin de l’homme et qui l’aime.

...

Du Vatican, le 8 décembre 2001

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