La dégradation de la disponibilité des matériels de la défense, mais aussi du moral des militaires, tient pour une large part à l'insuffisance des crédits accordés au cours de la loi de programmation qui vient de s'achever, rationnement accentué par la régulation budgétaire. La nouvelle LPM et le budget pour 2003 permettront de rattraper le retard accumulé, à condition de ne plus connaître la même érosion. Pour cela, la commission de la Défense à l'Assemblée nationale a décidé d'instaurer un contrôle nouveau sur le budget de la Défense. L'objectif de cette démarche est double : d'une part prévenir la régulation budgétaire le plus en amont possible ; suivre l'exécution du budget, d'autre part, à travers une batterie d'indicateurs quantitatifs, mais aussi qualitatifs pour les commandes et livraisons de matériels neufs, le MCO n'étant pas oublié. L'ambition est réelle mais soutenue par tous, la Défense démontrant à nouveau ses capacités d'innovation et d'adaptation.