Jamais sans doute, depuis le retrait du service des grands dirigeables souples ZPG3W de la Marine américaine au début des années 60, le retour du « plus léger que l’air » sur la scène aéronautique n’a paru à la fois aussi proche et aussi impatiemment attendu par un nombre croissant d’utilisateurs potentiels. Les plus intéressés, nous dit-on, seraient les spécialistes du transport logistique, confrontés à l’absence durable d’infrastructures routières ou aéroportuaires adaptées dans de nombreuses parties du monde.
Le retour des grands dirigeables de travail aérien
Jamais sans doute, depuis le retrait du service des grands dirigeables souples ZPG3W de la Marine américaine au début des années 60, le retour du « plus léger que l’air » sur la scène aéronautique n’a paru à la fois aussi proche et aussi impatiemment attendu par un nombre croissant d’utilisateurs potentiels. Les plus intéressés, nous dit-on, seraient les spécialistes du transport logistique, confrontés à l’absence durable d’infrastructures routières ou aéroportuaires adaptées dans de nombreuses parties du monde.
La fausse bonne idée du transport de charges lourdes
Si l’on en croit les communiqués de presse qui font régulièrement état du lancement d’un nouveau projet de dirigeable gros porteur, d’immenses engins de plusieurs millions de mètres cubes transporteront bientôt, dans des conditions économiques autant qu’écologiques, toutes sortes de charges utiles pouvant atteindre 1 000 tonnes sur des distances allant jusqu’à 10 000 km, le tout, dans des conditions aussi économiques qu’écologiques. Avantage supplémentaire, les transports de fret lourd ou très volumineux réalisés par dirigeables géants pourront s’effectuer directement entre sites de production et d’utilisation, dépourvus ou presque de toute infrastructure. Des maisons préfabriquées, des turbines de centrales électriques pourraient ainsi être transportées vers des emplacements aujourd’hui inaccessibles ; l’exploitation des forêts se ferait plus sélective, n’exigeant plus de surcroît la percée de centaines de kilomètres de piste pour le transport des billes de bois ; les militaires pourraient projeter au loin et d’un seul « coup d’aile » un escadron complet de chars de combat accompagné de toute sa logistique…
Les réalisations des années 30
Pour qui s’intéresse à l’histoire des dirigeables et possède quelques rudiments d’aérostatique, rien n’indique a priori que de telles perspectives soient hors de portée de la technologie moderne. N’avait-on pas dans les années 30, à la grande époque de la poutrelle métallique et de la règle à calcul, construit et mis en service au sein de la Marine américaine deux dirigeables porte-avions rigides : l’Akron et le Macon de 208 000 m3, portant chacun cinq chasseurs Sparrowhawk mis en vol et récupérés à l’aide de portiques basculants ?
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