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  • Revue n° 663 Avril 2004
  • Défense dans le monde - La fin du Commanche

Défense dans le monde - La fin du Commanche

Jérôme Pellistrandi, « Défense dans le monde - La fin du Commanche  » Revue n° 663 Avril 2004 - p. 196-197

L’Armée de terre américaine vient d’enterrer un de ses programmes majeurs, l’hélicoptère de reconnaissance et de combat Comanche, après y avoir englouti près de 8 milliards de dollars sur une enveloppe finale estimée à près de 30 milliards, et sans avoir réussi à mettre au point ce système d’arme ni obtenir une première escadrille disponible. Après celui du Crusader, cet autre renoncement à un programme-clé (1) constitue un nouveau tournant dans la doctrine de l’US Army ; il résulte largement des enseignements tirés des conflits actuels en Afghanistan et en Irak. Avec l’abandon de ce projet futuriste — les Comanche agissant de façon autonome et dans la profondeur du dispositif ennemi et devant constituer un des outils principaux de combat de la future Objective Force — on en revient à un emploi plus conventionnel, où les hélicoptères sont d’abord une cavalerie légère permettant un appui feu rapproché au profit des troupes au sol, tout en assurant le transport du personnel et le ravitaillement.

Par ailleurs, les difficultés, déjà rencontrées au Kosovo avec le déploiement de l’hélicoptère de combat Apache et malheureusement renouvelées en Irak, montrent bien la complexité de l’emploi, de la maintenance et de la logistique d’engins devenus aussi complexes que des avions de combat. Le Comanche ne faisait qu’aggraver ce souci majeur pour l’US Army sans apporter des avancées significatives des effets tactiques.

En renonçant au Comanche, l’US Army fait preuve de réalisme tout en sachant bien que les hélicoptères actuels (Apache pour l’attaque, Blackhawk pour le transport moyen et CH 47 Chinook pour le transport lourd) restent très vulnérables face à des menaces sol-air aussi simples que des RPG 7 ou des missiles antiaériens à très courte portée. Certes, la mesure va déplaire à Boeing qui pourra néanmoins se rattraper sur la modernisation des parcs existants. Indirectement, c’est aussi une bonne nouvelle pour l’industrie européenne et l’hélicoptère de combat franco-allemand Tigre qui reste désormais seul en lice face au concurrent américain, l’AH 64 Apache.

C’est aussi l’aveu d’un certain échec conceptuel : contre des hordes de blindés ou d’autres hélicoptères de combat comme le MI 24 russe, le Comanche pouvait encore se justifier. Face à une insurrection larvée comme en Irak, il n’aurait servi à rien, ni apporté aucune plus value tactique majeure par rapport aux appareils existants.

Indirectement, c’est la confirmation que l’US Army reconnaît ses faiblesses, non pas dans la conduite de guerres de haute intensité, où elle n’a plus aucune rivale sur la planète, mais bien dans ces opérations de maîtrise de la violence qui nécessitent davantage de troupes au contact des réalités du milieu terrestre, plus « d’intelligence » humaine, plus de blindage mais sans doute aussi moins de « high tech » issue des laboratoires de Californie. C’est aussi un nouvel aveu d’échec face au Marine Corps qui conserve toujours ses hélicoptères de combat Cobra en modernisation permanente pour un coût bien plus raisonnable.

Par ailleurs, le concept même de l’Objective Force risque d’être partiellement remis en cause avec une vision moins ambitieuse et moins futuriste visant d’abord à réussir l’engagement opérationnel des nouvelles Striker Brigades dont la première vient de commencer son premier déploiement opérationnel en Irak.

Il sera maintenant intéressant de voir si, à son tour, l’US Air Force sera capable d’autant de lucidité alors qu’elle conduit des programmes fort onéreux d’avions de combat (F22 Raptor et Joint Striker Fighter, JSF) dont même le Congrès doute. Simultanément, les experts reconnaissent le manque de moyens de projection stratégique (plus de C17…) et de capacité d’attaque au sol (il faut remplacer les vénérables A10, dont l’efficacité reste exemplaire).

Il faut quand même souligner la capacité américaine à savoir remettre en cause des programmes majeurs en tenant compte de leurs coûts financiers, mais aussi d’une évaluation réelle des enseignements opérationnels tirés des conflits en cours. Cette réactivité mérite d’être saluée. ♦


(1) L’automoteur blindé d’artillerie sol-sol Crusader, un monstre chenillé de près de 70 tonnes, a lui aussi été annulé, il y a quelque mois, tant son déploiement et son soutien logistique apparaissaient impossibles.

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