Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 668 Octobre 2004
  • Déserteurs et insoumis

Déserteurs et insoumis

Pierre Morisot, « Déserteurs et insoumis  » Revue n° 668 Octobre 2004 - p. 195-195
Auteur(s) de l'ouvrage : Patrick Bouvier Athéna, Québec, 2003 ; 149 pages

Le sous-titre apporte une utile précision : « Les Canadiens français et la justice militaire (1914-1918) ». Voici un petit livre instructif pour un lecteur français nourri de Maria Chapdelaine, de gentille alouette et de mémorial de Vimy. Sans porter aucunement atteinte au souvenir de l’héroïsme des combattants de l’Artois, l’auteur, universitaire, s’écarte de l’image d’Épinal pour exposer les motifs, après tout fort compréhensibles, du manque certain de passion de beaucoup de nos cousins québécois pour aller patauger dans une boue que leurs ancêtres avaient peut-être déjà remuée auparavant.

D’abord, l’armée régulière canadienne du temps de paix était, même complétée d’une milice, plutôt squelettique et il n’existait parmi la population aucune tradition de service militaire comme ce pouvait être le cas pour les contemporains européens. Par ailleurs, et de façon qui peut nous paraître surprenante, voire vexante, le Québécois moyen s’était peu soucié jusqu’alors des complications intra-européennes et ne situait guère Metz et Strasbourg ; du coup, il n’envisageait pas sa participation active au conflit comme une aide apportée à l’armée française, mais plutôt comme une obligation de servir à titre plus ou moins d’auxiliaire dans une campagne engagée au profit de Londres et au sein d’unités soumises à la discipline et aux traditions britanniques.

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que l’instauration tardive (1917) de la conscription n’ait soulevé ici qu’un enthousiasme mitigé et que personne n’ait « péché par excès de patriotisme ». Les demandes d’exemption (nous dirions de préférence : de dispense) atteignirent un pourcentage record et furent instruites avec une assez grande mansuétude. Le taux d’insoumission (terme que l’auteur distingue à juste titre de celui de désertion, en évitant ainsi une confusion fréquente jusque dans les esprits gaulois) fut le double de celui enregistré pour l’ensemble du pays et la poursuite des fautifs fut apparemment aussi molle qu’inefficace.

Les déserteurs, de leur côté, avant ou après l’engagement sur le front français, étaient en majorité des garçons très jeunes, provenant de milieux urbains et de faible niveau. Pour combattre le phénomène, des cours martiales instituées selon une hiérarchie complexe, souvent incompétentes et aux décisions aussi arbitraires que sans appel, appliquant en outre des « procédures unilingues » défavorables à la défense, semblent toutefois avoir fait le maximum pour jouer sur la qualification des crimes, notamment en glissant de la désertion à l’« absence sans permission ». La plupart des peines capitales furent commuées et finalement sept Canadiens français furent exécutés.

Il faut croire qu’au Canada des « rumeurs persistantes » ont fait de la majorité des francophones des émules de Boris Vian. Une conclusion en demi-teinte s’achemine sans grande conviction vers une réhabilitation. ♦

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Juin 2025
n° 881

L’avenir des alliances militaires

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

26-06-2025

Retour sur le sommet de l’Otan 2025

18-06-2025

Lettre d’intention entre la France et l’Espagne pour assurer la production d’A400M Atlas jusqu’à fin 2028

10-06-2025

Salon du Bourget 2025 : l’Onera développe ses projets d’innovation phares

04-06-2025

Une 4e FDI pour la Grèce

01-06-2025

Polaris 25 : une préparation grandeur nature à la guerre de haute intensité

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.