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  • Revue n° 680 Novembre 2005
  • L'épopée des tirailleurs sénégalais

L'épopée des tirailleurs sénégalais

Roger-Pierre Avart, « L'épopée des tirailleurs sénégalais  » Revue n° 680 Novembre 2005 - p. 220-222
Auteur(s) de l'ouvrage : Eugène-Jean Duval L'Harmattan, 2005 ; 456 pages

L'épopée des tirailleurs sénégalais

Après La révolte des sagaies qui éclaire d’un projecteur crûment objectif les événements méconnus de 1947 à Madagascar, après Le sillage de la France au Cameroun qui décrit en détail un demi-siècle (1914-1964), quasi oublié, de présence française en ce pays, l’auteur nous livre ici la troisième partie de son travail d’historien sur l’« armée coloniale ». Fidèle à sa rigoureuse méthode qui est de s’appuyer sur des faits avérés et des documents officiels, il fait de son triptyque, ainsi parachevé avec le parcours des tirailleurs dits « sénégalais », une fresque réussie, haute en couleurs et, par bien des côtés, assez en contraste avec l’histoire de l’armée coloniale tant racontée, et, sans doute, parfois exagérément glorifiée…

Ce parcours des « tirailleurs sénégalais » – qui couvre la plus grande partie du XIXe siècle et ne s’achève, autour des années 60, qu’avec l’indépendance des États africains – mérite amplement le qualificatif d’« épopée », tant il est illustré par leurs exploits militaires : en Afrique (conquête de l’AOF et de l’AEF) comme en France (guerres de 1914-1918 et 1940-1945), ou encore en Indochine et même en Algérie. Cette épopée constitue pour la France et ses armées, certes, des motifs de fierté légitime, mais ces pages de gloire ont connu, en décembre 1944, la patrie à peine libérée, un drame très éminemment regrettable qui est venu ternir le tableau et gravement compromettre l’avenir de l’idylle « armée française-tirailleurs ». À tel point qu’il y aura l’avant et l’après cet incident tragique de Thiaroye ; lequel ouvre une faille dans les relations France-Afrique, aggravée par la question de la « cristallisation des pensions ».

Nés très officiellement le 21 juillet 1857, par décret impérial, les « tirailleurs sénégalais », qui sont en réalité originaires de toute l’Afrique française, ne cesseront de servir dans l’armée française et y prendront une place de plus en plus grande. Ils y joueront un rôle souvent capital tant en Afrique, pour la construction et la sauvegarde de l’empire colonial, qu’en métropole, pour lutter contre l’ennemi. Ce sera la « Force Noire » conçue, préconisée et organisée par celui qui deviendra le général Mangin.

Dans l’entre-deux-guerres, la France, exsangue après l’hécatombe de la Grande Guerre, n’hésitera pas à puiser, pour ses besoins militaires et sa politique internationale, dans le réservoir d’hommes que constitue l’Afrique.

Les tirailleurs sénégalais participeront valeureusement à la campagne de 1940 et seront, en grand nombre, prisonniers des Allemands ; mais beaucoup seront aussi victimes de la barbarie raciste des nazis dont témoigne le monument de Montluzin.

L’auteur rappelle fort opportunément que c’est en Afrique que le général de Gaulle va trouver, l’armistice de juin 1940 signé, la terre de légitimité et les effectifs militaires dont il a besoin pour entamer la reconquête de la patrie bafouée et meurtrie.

De Koufra à Strasbourg, en passant par le débarquement en Provence, les tirailleurs seront de toutes les campagnes, sauf celle de la 2e DB.

C’est à l’automne 1944, après que leurs formations ont été « blanchies » – pour des raisons autant politiques que climatologiques – et au moment où les prisonniers sont libérés des camps allemands, que le rapatriement des tirailleurs est décidé, entamé et… très mal exécuté… Il va en résulter, pour des raisons complexes et d’ordre trivialement administratif que l’auteur explicite clairement, une perte de confiance de nos braves tirailleurs en la France et son armée. Cette perte de confiance provoquera le drame de Thiaroye, que les autorités françaises ont réussi à occulter, délibérément ou non, jusqu’au jour où le cinéaste sénégalais Ousmane Sembéné produira son film, Le camp de Thiaroye, les obligeant ainsi à en parler.

Cependant, pour les tirailleurs sénégalais, le temps de la galère n’est pas encore révolu : la guerre d’Indochine, de 1946 à 1954, va exiger d’eux, comme des troupes d’Afrique du Nord (des tirailleurs algériens ou tunisiens, comme des Spahis ou des Tabors), un lourd tribut. Cette guerre se poursuivra encore, pendant huit années, en Algérie ; l’indépendance de leur pays respectif venant écourter leurs obligations militaires ; les appelés métropolitains, eux, iront jusqu’au bout : tous ces soldats forment ensemble les troupes de la Communauté, de la souveraineté française. Pour être complet, l’auteur n’oublie pas deux moments douloureux de l’histoire des tirailleurs sénégalais. Le premier, aussi souvent évoqué que mal connu, est celui de la cristallisation, depuis 1958, des pensions dues aux ex-tirailleurs sénégalais… On pouvait croire cette affaire définitivement réglée par l’arrêt Diop (CE) du 30 novembre 2001, mais il s’avère que la « décristallisation », mise en œuvre à partir de 2002, n’est que partielle et n’est pas encore, aujourd’hui, menée à son terme, pour toutes sortes de difficultés faciles à imaginer…

Le second élément, totalement rayé de la mémoire, réside dans la façon dont, à l’occasion des deux conflits majeurs du XXe siècle, a été résolu le transport d’Afrique en métropole, puis en sens inverse, de centaines de milliers de jeunes Africains composant les unités combattantes. Il n’est pas difficile d’imaginer les difficultés qu’ont présentées de tels flux et reflux, le plus souvent par mer, avec des moyens insuffisants.

La lecture de cet ouvrage est facile en raison de sa clarté et de l’abondance des anecdotes inédites qu’on y rencontre à chaque page. Elle aide beaucoup à saisir la dimension des liens de toute nature, y compris affectifs, qui unissent l’Afrique à la France.

On sera peut-être surpris de n’y trouver, ni en exergue ni en épilogue, les professions d’auto-flagellation ni de repentance collective qui sont aujourd’hui la dernière expression, à la mode mais combien stérile, du politiquement correct. Pour l’auteur, cette « épopée » n’est qu’un moment de la marche inéluctable des civilisations à travers les siècles. Son vœu le plus fervent est que ce passé, encore très proche, ne contribue pas à engendrer un choc des civilisations. ♦

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