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  • Revue n° 682 Janvier 2006
  • Le « grand dessein » de la Corée du Sud

Le « grand dessein » de la Corée du Sud

Marianne Péron-Doise, « Le « grand dessein » de la Corée du Sud  » Revue n° 682 Janvier 2006 - p. 15-24

Au-delà du poids des enjeux énergétiques que l’émergence économique de la Chine tend à mettre au premier plan, le contexte stratégique extrême-oriental est actuellement marqué par la réorganisation de l’alliance de sécurité établie depuis plus de cinquante ans entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud. Cette dernière, qui n’entend pas sacrifier ses relations avec la Chine et la Corée du Nord aux intérêts stratégiques américains, y voit l’occasion de développer une nouvelle diplomatie. Son « grand dessein » est de se donner un rôle d’État-arbitre, susceptible d’équilibrer les ambitions de ses voisins au leadership régional et de s’imposer comme un partenaire à part entière dans la résolution des crises asiatiques, dont celle née autour des activités nucléaires illicites de la Corée du Nord.

South Korea’s ‘grand design’

Beyond the considerable concerns raised by the demands on energy resulting from China’s emergence as an economic power, the strategic context of the Far East is currently marked by a reorganisation of a security alliance, more than 50 years old, between the United States, Japan and South Korea. The latter sees this as the right moment to develop new diplomatic links, whilst at the same time not sacrificing its relations with China and North Korea to US strategic interests. South Korea’s ‘grand design’ is to become an arbiter state, capable of counterbalancing the ambitions of its neighbours to become regional leaders and of becoming an impartial partner in the resolution of Asian crises—for example, that surrounding North Korea’s illicit nuclear activities.

Confronté aux ambitions régionales de la Chine et du Japon, alors que l’influence politico-militaire des États-Unis dans la zone semble inégalable, le théâtre extrême-oriental contemporain apparaît de plus en plus axé sur les rapports de forces. Ce schéma de puissance place l’Asie aux antipodes d’un modèle de sécurité de type européen plus coopératif, enclin à la négociation, à l’apaisement des conflits et au multilatéralisme. De plus, l’articulation ambiguë entre des outils militaires en constante modernisation et la rémanence de tensions identitaires mal maîtrisées confrontent la plupart des gouvernements asiatiques à des mouvements d’opinions et à des manifestations de nationalismes populaires particulièrement violentes. La véhémence de certains courants antiaméricains, notamment parmi les étudiants sud-coréens et jusqu’au plus haut niveau de la classe politique du pays, pèse actuellement sur la redéfinition de la politique de sécurité de Séoul et complique ses rapports avec les États-Unis. De la même façon, la violence des manifestations anti-japonaises du printemps 2005 ont fait craindre au leadership chinois un retournement des tensions populaires contre le régime lui-même. Il y a en fait deux formes de nationalisme en Chine, au Japon, comme en Corée du Sud : celui des cercles décisionnels, dont le Premier ministre japonais Koizumi offre un exemple avec ses visites au temple de Yasukuni ; et un nationalisme populaire dont les expressions sont tout à la fois orientées et difficiles à contrôler par les pouvoirs en place. L’utilisation de la question de Taïwan par la Chine est ainsi à usage interne et externe.

Depuis les années 90, le cadre des alliances traditionnelles qui alignaient les relations internationales extrême-orientales sur le modèle bipolaire Est/Ouest s’est progressivement recomposé, cédant le champ à des rapports plus flexibles. Le front des pays communistes, Chine, Union soviétique, Corée du Nord, issu de la guerre de Corée n’était pas exempt de tensions et Pyongyang a toujours excellé à jouer sur les rivalités latentes entre ses deux partenaires à son profit. Face à ce front, le triptyque États-Unis, Japon, Corée du Sud, voulant symboliser l’alliance des systèmes démocratiques, n’était pas non plus sans faille. La réussite économique et la croissance japonaise, puis sud-coréenne (1), ont durablement masqué les rigidités de systèmes politiques construits sur un parti unique débouchant sur des modèles de sociétés très hiérarchisées. D’un côté comme de l’autre, la sécurité a eu un coût politique lourd à acquitter, tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur.

Aujourd’hui encore, l’emprise américaine reste déterminante, quand elle n’entre pas en conflit avec la définition de la politique nord-coréenne de la Corée du Sud, ou la diplomatie moyen-orientale du Japon, en grande partie orientée vers l’accès aux ressources énergétiques. Par ailleurs, le poids du passé et les rivalités idéologiques contribuent à alimenter un climat de suspicion larvée entre les
États-Unis et la Chine, la Chine et le Japon, le Japon et la Corée du Sud, les États-Unis et la Corée du Nord, le Japon et la Corée du Nord. Sur ce théâtre d’une grande fluidité stratégique, la Russie constitue un partenaire flottant, ouvert à toutes les alliances d’opportunité, grand pourvoyeur d’armes et d’énergie. Plus qu’un partenaire diplomatique de poids, Moscou est perçue comme le gestionnaire de 10 % des ressources pétrolières et de 30 % des ressources gazières mondiales.

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Plan de l'article

Le triangle États-Unis/Chine/Japon

Les vicissitudes de l’alliance américano-sud-coréenne

Le poids de la crise nord-coréenne

L’avenir de la péninsule et le « grand dessein » sud-coréen

 
 

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