L’entreprise communicante a gagné en compétitivité et en productivité, mais elle a du même coup perdu en sécurité. Les risques ne cessent en effet de se multiplier et de se complexifier : contrefaçons, piratages informatiques, débauchage de personnel, tentative de déstabilisation… La mise en place d’un nouveau modèle de sécurité plaçant le management des risques et l’intelligence économique au cœur du dispositif est donc urgente. C’est à ce prix que sécurité peut rimer avec ouverture.
Entreprise communicante et sécurité globale
The ‘communicative’ company and overall security
The ‘communicative’ company has gained in competitiveness and productivity, but at the same time has lost in the field of security. The risks are continually multiplying and diversifying: counterfeiting, pirating of programmes, head-hunting of personnel, attempts at destabilisation, etc. A new security structure centred on risk management and economic intelligence is therefore urgently needed if openness is to go hand in hand with security.
« À la guerre, la maxime sécurité d’abord mène tout droit à la ruine » Churchill
Avec la mondialisation de l’économie et l’avènement des technologies de l’information est née l’entreprise « communicante ». Ouverte sur le monde extérieur, l’entreprise des partenariats coopère à des programmes internationaux, crée des joint venture […]. Autant de situations qui la conduisent naturellement à ouvrir son système d’information sur l’extérieur, à accueillir en son sein du personnel non salarié de l’entreprise (stagiaires, partenaires) et à externaliser certaines fonctions que l’on considérait, il y a peu, comme « stratégiques ».
Cette soif de communication se retrouve aussi à l’intérieur de l’entreprise où la mode est au « management participatif ». Pour créer des synergies, le salarié doit privilégier les actions transverses, travailler en « mode projet », utiliser des applications de travail collaboratif… Tout cela dans l’objectif de développer une véritable « intelligence collective ». Même tendance dans la sphère privée : « l’homme communiquant » crée un blog, sorte de carnet très peu intime grâce auquel il s’épanchera auprès de millions d’internautes. Il publie son curriculum vitae détaillé sur un outil de « networking » (comme Viaduc, Linkedin, ou OpenBC) qui lui permettra en quelques mois de tisser sa toile en vertu d’un principe bien connu : les amis de ses amis sont ses amis. Si tout va bien, il pourra même décrocher un nouvel employeur. Il faut dire qu’on lui assène depuis vingt ans que la mobilité professionnelle est désormais la règle.
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